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Quand on s'indigne, il convient de se demander si l'on est digne.
Abbé Pierre
Le pouvoir est fait, non pour servir le pouvoir des heureux mais pour la délivrance de ceux qui souffrent injustement.
C'est bête d'être heureux sans les autres.
Que ceux qui ont faim aient du pain ! Que ceux qui ont du pain aient faim de justice et d'amour !
La maladie la plus constante et la plus mortelle, mais aussi la plus méconnue de toute société, est l'indifférence.
C'est tellement complexe un homme et, jusqu'au dernier instant, tellement inachevé !
Quand on est raciste, on se trompe de colère, on utilise les forces irascibles contre celui qui est différent de soi.
Quand tu n'en peux plus d'aimer, espère. Quand tu n'en peux plus d'espérer, crois.
"L'enfer, c'est les autres", écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L'enfer, c'est soi-même coupé des autres.
Chaque fois que l'on refuse 1 milliard pour le logement, c'est 10 milliards que l'on prépare pour les tribunaux, les prisons, les asiles de fous.
C'est en ne faisant pas les révolutions avec le peuple qu'on provoque les émeutes que le peuple paie.
Sur ma tombe, à la place de fleurs et de couronnes, apportez-moi les listes de milliers de familles, de milliers de petits enfants auxquels vous aurez pu donner les clés d'un vrai logement.
Aujourd'hui avec la montée préoccupante de l'extrême-droite et des racismes, j'ai le sentiment que nous sommes déjà en guerre.
Il n'a pas toujours été tendre envers ceux qui l'idolâtraient : C'est souvent leur façon inconsciente de se dérober à leur véritable devoir.
Nul n'est plus misérable que celui qui sait et ne dit pas, si ce n'est celui qui dit et ne fait pas.
On n'est jamais aussi heureux que dans le bonheur qu'on donne. Donner, c'est recevoir.
Si quelques-uns vont jusqu'au suicide, ce n'est pas parce qu'ils manquent de courage, mais c'est qu'ils n'en peuvent plus. Le courage n'a rien à voir ici. C'est l'amour qui fait défaut.
Il m'est arrivé de céder, mais je n'ai pas laissé le désir sexuel prendre racine.
C'est quand chacun de nous attend que l'autre commence qu'il ne se passe rien.
Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre.
Il y a peu d'hommes méchants, mais nous sommes insuffisamment intelligents et hardis, sans doute par manque d'amour.
Je vois fleurir avec éblouissement la plus petite fleur sur ce tas de fumier qu'est l'humanité.
Il faut que la voix des hommes sans voix empêche les puissants de dormir.
Une mère aimante pardonne toujours à son enfant.
On ne donne pas ce qu'on possède, on ne possède que ce qu'on est capable de donner ; sinon, on est possédé.
On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout.
Et quand le soir dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d'inconscient que n'en aura jamais le désespéré.
Je souffre de la souffrance des souffreteux.
Pour avoir le droit de parler, il faut avoir les mains propres. Il faut avoir eu le courage de reconnaître, de réagir si on s'est trompé.
Gouverner, c'est d'abord loger son peuple.
Tout homme porte en lui comme en creux, comme la marque de Dieu, une soif d'amour illimité.
Quel est l'enseignement essentiel que doit recevoir l'enfant sinon celui qui fera qu'il possède la connaissance de la réalité humaine universelle ?
La vie est plus un consentement qu'un choix. On choisit si peu. On dit oui ou non au possible qui nous est donné. La seule liberté de l'homme, c'est de laisser la voile tendue... ou de la laisser choir. Le vent, lui, n'est pas de nous.
Si vous savez tout sans savoir ce qu'est la misère de ceux qui souffrent, vous serez, avec toutes vos connaissances, des chefs désastreux pour demain.
Le péché c'est vouloir ne plus dépendre de Dieu, affirmer que notre destinée se réalise par nos seuls efforts, sans l'aide divine. C'est prétendre discerner seul ce qui est bien de ce qui est mal, et que l'on peut accéder au salut par soi-même.
Le rôle de tout être humain, c'est de faire la preuve que le monde n'est pas sans raison.
La liberté des droits n'est qu'une perfidie et une moquerie quand les ventres sont vides.
Construire des prisons est sans doute nécessaire, mais construire des logements en repensant à l'intérieur des cités tout ce qui fait la cohésion sociale, c'est plus urgent.
Il y aura chaque hiver le "scandale des sans-logis" et chaque été la "violence des banlieues".
Les hommes se déchirent non par ce qu'ils ont de différent, mais par ce qu'ils ont de faux en commun.
Décider de tuer un être humain dont on s'est rendu maître, c'est toujours être vaincu.
La violence, elle n'est pas que dans les coups, elle est dans les situations établies, existantes, qu'on refuse de remettre en question, qu'on refuse de changer.
L'homme d'aujourd'hui est colossal par l'énormité des responsabilités qui pèsent sur lui, et minuscule devant l'immensité des tâches qui de toutes parts l'appellent.
Ce n'est pas avec des moyens policiers et des armes que l'on empêchera les pauvres de s'installer chez nous.
La politique ça consiste uniquement à savoir à qui on va prendre du fric et à qui on va le donner.
Dieu n'est pas le Tout-puissant dominateur, c'est le Tout-puissant captif, captif des libertés qu'il crée à la cime du monde pour que le monde puisse culminer dans l'amour.
Une civilisation se mesure à la qualité des objets de colère qu'elle propose à sa jeunesse.
Le droit de propriété est à la fois sacré et limité : limité par le bien commun, il ne peut jamais être invoqué contre le droit commun.
La première règle avant d'agir consiste à se mettre à la place de l'autre. Nulle vraie recherche du bien commun ne sera possible hors de là.
Il y a une loi avant les lois : pour venir en aide à un humain sans toit, sans pain, privé de soins, il faut braver toutes les lois.