Images
Face au djihâdisme meurtrier, les consciences du monde musulman se sont indignées : pas en mon nom, ont-elles crié pour refuser la confusion entre la barbarie de cet islamisme et la civilisation de l'Islam.
Abdennour Bidar
Combien de temps encore, des musulmans vont-ils choisir l'extérieur au lieu de l'intérieur, la règle au lieu de la vertu, la loi au lieu du coeur ?
La violence terroriste violente non seulement la liberté d'expression et nos valeurs, aussi bien républicaines qu'humanistes, que l'islam comme culture et civilisation.
L'Occident a coupé le lien de la transcendance, toi tu t'en sers pour ligoter tes consciences et tes corps. Ni l'un ni l'autre ne comprenez ni ne maîtrisez plus rien au lien sacré avec l'infini.
Dans la fraternité, il y a l'amitié entre les cultures, et la solidarité entre ceux qui ont beaucoup et ceux qui n'ont pas assez.
On fait comme si la fraternité devait rester un bel idéal de fronton, alors qu'elle devrait être au coeur de notre projet de civilisation.
Nous n'assumons plus que l'homme puisse et doive s'humaniser en cultivant sa capacité de fraternité.
Nous n'avons pas besoin de fraternités communautaires mais d'une fraternité universelle.
Henri Bergson réclamait déjà au début du XXe siècle un amour du genre humain, et notre civilisation n'a fait aucun progrès de ce côté-là.
Quand donc allons-nous nous ressaisir, en passant d'une logique d'accusation de l'autre à une logique de responsabilité ?
Nous avons tous la même responsabilité aujourd'hui : retrouver l'inspiration de nos héritages humanistes.