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En Hongrie, des moeurs totalitaires ressurgissent.
Agnes Heller
Marx disait que le prolétariat, en se libérant, libérerait le monde entier. Si le prolétariat s'est largement émancipé - l'ouvrier est désormais un électeur comme un autre -, le monde n'a en revanche pas été libéré.
Aujourd'hui, nous avons les mêmes smartphones, la même physique, les mêmes sciences partout dans le monde. Et il n'y a ni liberté, ni bonheur, ni justice dans de vastes parties du globe. Ces illusions se sont écroulées, nous faisant entrer dans une époque post-utopique.
Il faut revenir à la vieille idée de Montesquieu de séparation des pouvoirs et de souveraineté du peuple.
Orbán utilise un vocabulaire et une rhétorique nationalistes, il mobilise la haine contre l'étranger, mais cela n'a rien à voir avec le populisme...
Les tyrans modernes ne promettent rien, ils font barrage.
L'idée d'universalisme peut être sauvée uniquement sur les bases de la démocratie libérale.