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Les féministes ont raison de gueuler !
Agnès Varda
C'est tout ce dont vous avez besoin dans la vie : un ordinateur, un appareil photo et un chat.
Je ne sais pas à quel moment j'ai pris conscience que ce n'était pas seulement la question d'être libre mais que le combat des femmes serait collectif ou ne serait pas. Parmi les revendications, la plus urgente était le droit d'avoir des enfants ou pas.
Jean Yanne avait cette qualité des acteurs qui n'ont pas le souci d'être épatants ou de faire des performances. Il interprétait le personnage qu'on lui demandait d'être à sa manière, avec une justesse inégalable.
Je ne suis pas comme vous accrochée à Internet donc j'aime bien voir des choses qui se passent à la surface de la terre.
C'est la grâce le bonheur. Une espèce de joie de vivre, c'est un cadeau, une capacité d'être heureux au fond.
Le bonheur ne se raconte pas, c'est une saveur.
Je pense que les gens devraient être différents. J'aime les gens qui ne respectent pas la règle selon laquelle il faut être prudent parce que vous êtes vieux, vous devez faire ceci et cela, vous devez manger ceci et cela.
Pour moi, le cinéma est une expérience passionnante et périlleuse parce que j'essaie de trouver une écriture vivante, entre le hasard et le travail.
La beauté de l'amour c'est cela. Le hasard vous fait rencontrer une personne.
Je ne veux pas montrer, mais donner l'envie de voir.
L'humour est une arme si puissante, une réponse si forte. Les femmes doivent faire des blagues sur elles-mêmes, rire d'elles-mêmes, car elles n'ont rien à perdre.
Une clé pour une relative paix, un relatif équilibre, une relative acceptation de la vie, c'est d'être tourné vers les autres.
Je me souviens que j'avais envie de mots. Je croyais que si on mettait d'un côté des images, de l'autre côté des mots, ça ferait du cinéma. Bien sûr que j'ai appris que c'était autre chose, après.
Je ne suis pas nostalgique. Mes souvenirs sont ici dans mon esprit.
Le bonheur est un cadeau, c'est toujours un plus.
Je m'intéresse aux gens qui ne sont pas exactement au milieu, ou qui essaient autre chose parce qu'ils ne peuvent pas s'empêcher d'être différents, ou ils souhaitent être différents, ou ils sont différents parce que la société les a repoussés.
Les mains sont l'outil du peintre, de l'artiste.
Je ne crois pas à l'inspiration qui arrive comme un éclair du bleu... Il me semble que plus je suis motivée par ce que je filme, plus je filme objectivement.
La photographie me semblait par trop muette. C'était un peu Sois belle et tais-toi. Belles photos, beaux cadres, cela puait déjà.
J'avais un univers. Je ne pense pas avoir eu de carrière. J'ai fait des films.
J'ai eu des échecs, j'ai eu du succès.
Quelqu'un m'a rappelé le titre d'un roman de Gertrude Stein : Autobiographie de tout le monde. J'aimerais bien avoir fait cela. Je pense qu'à divers moments du film, n'importe qui peut être en phase avec des émotions qu'il dégage.
L'amour est comme un ressort qui tend ma vie.
La société est si lente. Une féministe est un ennui.
Si vous ne savez rien, cela pourrait être comme un ennemi en quelque sorte. Je pense que c'est ce que je ressentais quand j'étais jeune.
L'outil de tout autoportrait est le miroir. Vous vous y voyez. Tournez-le dans l'autre sens, et vous voyez le monde.
Je me bats toujours. Je ne sais pas combien de temps encore, mais je continue de lutter, une lutte qui consiste à faire vivre le cinéma et pas seulement à faire un autre film.
Je suis dans le compagnonnage avec les morts. J'aime qu'il n'y ait pas de déclaration sur ces choses. On ne sait pas ce qui se passe, mais ça continue.
Vous devez inventer la vie.
Si on ouvrait les gens, on trouverait des paysages. Moi, si on m'ouvrait, on trouverait des plages.
J'ai arrêté de voir des gens qui disaient du mal des femmes ; Je ne veux même pas les rencontrer ou les voir.
J'essayais de vivre un féminisme joyeux, mais en fait j'étais très en colère. Les viols, les femmes battues, les femmes excisées. Les femmes avortées dans des conditions épouvantables. Des jeunes filles qui allaient se faire faire un curetage à l'hôpital et des jeunes internes qui leurs disaient : pas d'anesthésie ça vous apprendra !
On avait tout dit quand on disait film d'époque, on se serait cru chez les antiquaires. Mon ignorance totale des beaux films très anciens ou récents m'a permis d'être naïve et culottée quand je me suis lancée dans le métier d'image et de son.
Les souvenirs sont comme des bulles qui remontent.
Je vis au cinéma. Je sens que j'ai vécu ici pour toujours.
Rire comme un fou ou comme une folle n'est pas aussi intéressant que d'avoir un fou rire.
Les féministes étaient vues comme des casse-pieds, des mal baisées, des hystériques.
J'ai peu d'argent, mais le luxe, c'est de tourner à mon rythme, en alternant tournage et montage, en repartant tourner après avoir monté, en évoluant dans l'aléatoire, mais toujours avec des options de cinéma.
J'ai toujours aimé le mixte entre l'imagination et la réalité : voir surgir une vision dans un contexte documentaire.
P comme Parapluies : ils sont toujours de Cherbourg comme les bêtises toujours de Cambrai, les demoiselles toujours de Rochefort, l'encre toujours de Chine, les saucisses souvent de Francfort, les calissons toujours d'Aix et Jacquot toujours de Nantes.