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Celui qui s'est engagé à tisser un coutil pour couvrir les fesses de l'éléphant s'est obligé à réussir une oeuvre exceptionnelle.
Ahmadou Kourouma
Pour les empêcher de s'éloigner, de se perdre dans la brousse, la lionne, toute la journée, s'amuse avec les lionceaux.
On tarde à grandir, on ne tarde pas à mourir.
La vie est toujours douloureuse pour les gens qui aiment ceux qui les excluent et méprisent ceux qui les acceptent.
Faisons comme les ménagères et réfléchissons à ces sentences : On ne met pas des vaches dans tous les parcs que l'esprit construit. Au bout de la patience, il y a le ciel.
Le sang qui doit couler ne passe pas la nuit dans les veines.
Allah crée chacun de nous avec sa chance, ses yeux, sa taille et ses peines.
Le lieu où l'on attend la mort n'a pas besoin d'être vaste.
Peut-être que l'art du roman repose sur l'émotion.
Le devoir de la mère ne s'arrête pas avec l'accouchement, ni avec l'allaitement, ni au mariage ; non, l'obligation de la vraie mère continue tant qu'elle est vivante.
Tu cultives un jour chômé mais la foudre conserve la parole dans le ventre.
Mouche du roi est roi.
On ne tire pas sur les pintades qu'on a dans son filet.
Tout homme est un dissimulateur. Les bons sentiments ne sont que des stratagèmes : le cancrelat nous dévore en soufflant sur notre plaie.
Il n'y a pas qu'un jour, demain aussi le soleil brillera.
La mort d'un seul combattant ne suffit pas à arrêter le combat.
Jamais l'eau ne manque l'ancien chemin de son cours.
Tout ce qu'Allah réalise n'est pas toujours juste et parfait : parfois, il vous gratifie d'une grosse tête sans vous donner les moyens d'acquérir un long turban.
Quand le destin a coupé le lien, aucun parent ne lui cache son enfant.
Le destin souffle sans soufflet de forge.
La politique n'a ni yeux, ni oreilles, ni coeur ; en politique le vrai et le mensonge portent le même pagne, le juste et l'injuste marchent de pair, le bien et le mal s'achètent ou se vendent au même prix.
C'est souvent l'homme pour qui tu es allé puiser l'eau dans la rivière qui a excité le léopard contre toi.
Il n'y a pas de mauvais roi, mais de mauvais courtisans.
Allah dans son immense bonté ne laisse jamais vide une bouche qu'il a créée.
Quand le tam-tam frappe, on ne se proclame pas meilleur danseur, on le prouve.
Le chef authentique véhicule à travers les ordres qu'il donne, la sève vitale qui vivifie son pays.
La politique est comme la chasse, on entre en politique comme on entre dans l'association des chasseurs. La grande brousse où opère le chasseur est vaste, inhumaine et impitoyable comme l'espace, le monde politique.
On ne discute pas avec un visionnaire.
Lorsqu'on condamne un rebelle à mort, c'est tout un clan qu'il faut savoir faire disparaître pour avoir la paix dans le pays.
La mort est l'aînée, la vie sa cadette. Nous, humains avons tort d'opposer la mort à la vie.
On ne doit pas regarder dans la bouche de celui qu'on a chargé de décortiquer les arachides de la communauté : il faut faire confiance au chef.
Il y a deux types d'aveugles : d'abord ceux qui irrémédiablement ont perdu la vue et qui parviennent avec une canne blanche à éviter les obstacles. Ce sont les aveugles de la vue. Et ceux qui ne croient pas, n'utilisent pas la voyance, les sacrifices. Ce sont les aveugles de la vie.
Alors que maintenant donnait et exultait l'harmattan. Les feux de brousse de l'harmattan et le souffle de l'harmattan avaient tout dénudé. Dénudé même le petit bosquet du milieu du cimetière.
Si un canari se casse sur ta tête, lave-toi de cette eau.
Il y a dans la vie de chacun de nous des mots qu'on regrettera toujours d'avoir prononcés, des mots qu'on n'aurait jamais dû sortir, des mots qu'on aurait dû avaler : les mots qui changèrent notre destin.
Il faut se lever de bonne heure quand on doit, dans sa journée, marcher une longue piste.
Il arrive à un homme de se tromper dans la vie sur un plat de nourriture qui lui est réservé, mais jamais sur les paroles qui lui sont destinées.
... l'Afrique est de loin le continent le plus riche en pauvreté et en dictatures.
Le veau ne perd pas sa mère même dans l'obscurité.
Faisons comme les ménagères et réfléchissons à ces sentences : Le jour éloigné existe mais celui qui ne viendra pas n'existe pas. Quand l'incendie de brousse traverse le fleuve, c'est une cause d'embarras grave pour celui qui voulait l'éteindre.
On n'est jamais, on ne vous prendra jamais, on ne vous acceptera jamais comme grand guérisseur de lèpre si votre mère est couverte de pustules.
On est toujours plus sincère quand on prend à témoin plusieurs au lieu d'un seul Dieu.
Que personne ne se hâte de voir le jour ou tous ses parents et leurs familles feront son éloge.
Il y a les peuples grands par le nombre de leurs habitants comme les Chinois, les peuples grands par les moyens techniques de leur armée comme les Américains, les peuples grands par leur culture et leur histoire comme les Français.
D'un insuffisant bosquet peut sortir une liane suffisante pour nous attacher.
Une pirogue n'est jamais trop grande pour chavirer.
Quand un homme la corde au cou passe près d'un homme tué il change de démarche et rend grâce à Dieu du sort que le Tout-Puissant lui a réservé.
Aimer, c'est servir un autre que soi-même et en faire un maître.
Il n'y a que le désert qui guérisse le désespoir : on peut y pleurer sans crainte de faire déborder un fleuve.
La civette dépose ses ordures à la source où elle a bu.