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Il faut réinventer le risque et l'aventure contre la sécurité et le confort.
Alain Badiou
En France, la "philosophie" est partout universellement convoquée pour dire l'éthique, le droit et le devoir.
Le bonheur nous inonde quand on découvre qu'on est capables de quelque chose dont on ne savait pas que nous étions capables.
L'amour est une réinvention de la vie.
La philosophie, à contre-courant, c'est tenir l'inapparence du vrai et du différent contre l'universelle présentation en portrait.
Le surréalisme exalte l'amour fou comme puissance événementielle hors la loi.
L'amour ne peut pas être ce don fait à l'existence au régime de l'absence totale de risques.
L'amour reste une puissance. Une puissance subjective. Une des rares expériences où, à partir d'un hasard inscrit dans l'instant, vous tentez une proposition d'éternité.
L'amour est toujours la possibilité d'assister à la naissance du monde.
Tout le monde le sait, l'amour est une réinvention de la vie. Réinventer l'amour, c'est réinventer cette réinvention.
Mon but est de réinventer, de reconstruire la catégorie de vérité.
L'amour est vraiment cette confiance faite au hasard.
Déclarer l'amour, c'est passer de l'événement-rencontre au commencement d'une construction de vérité.
Les difficultés de l'amour ne tiennent pas à l'existence d'un ennemi identifié. Elles sont internes à son processus : le jeu créateur de la différence.
La déclaration d'amour est le passage du hasard au destin, et c'est pourquoi elle est si périlleuse.
L'économie ne sait même pas prévoir d'imminents désastres dans sa propre sphère.
L'amour s'adresse à l'être même de l'autre, l'autre tel qu'il a surgi, tout armé de son être, dans ma vie ainsi rompue et recomposée.
Encore une définition possible de l'amour : le communisme minimum !
Le bonheur amoureux est la preuve que le temps peut accueillir l'éternité.
La conviction est aujourd'hui largement répandue que chacun ne suit que son intérêt. Alors l'amour est une contre-épreuve. L'amour est cette confiance faite au hasard.
Il y a toujours dans le bonheur une touche aventureuse, qui fait qu'il n'est pas un état stable.
Parce que, au fond, c'est ça l'amour : une déclaration d'éternité qui doit se réaliser ou se déployer comme elle peut dans le temps. Oui, le bonheur amoureux est la preuve que le temps peut accueillir l'éternité.
L'amour n'est pas à proprement parler une possibilité, mais plutôt le franchissement de quelque chose qui pouvait apparaître comme impossible.
L'amour se rapporte à la totalité de l'être de l'autre, et l'abandon du corps est le symbole matériel de cette totalité.
L'amour, comme toute procédure de vérité, est désintéressé : sa valeur ne réside qu'en lui-même.
Un amour véritable est celui qui triomphe durablement, parfois durement, des obstacles que l'espace, le monde et le temps lui proposent.
C'est cela la rencontre amoureuse : vous partez à l'assaut de l'autre, afin de le faire exister avec vous, tel qu'il est.
Le bonheur est toujours une exception, quelque chose qui s'arrache aux lois ordinaires de l'existence.
Dans l'Amour, le sujet tente d'aborder l'être de l'autre.
La proclamation par des Etats, ou des Partis, ou des intellectuels académiques, de la santé du marxisme est une médecine mortelle.