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Ce n'est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !
Alain Delon
Au fond, rien ne s'est fait par moi mais par les femmes.
Je n'avais que 4 ans quand j'ai compris qu'on pouvait être abandonné par ceux que l'on aime le plus.
Même quand je vivais avec une femme, quand j'aimais une femme, je me sentais seul. J'ai toujours ressenti cela. Cette solitude que je traîne depuis toujours remonte certainement à l'enfance.
Je suis de droite, point. Mais, ce qui est assez drôle, c'est que je n'ai été décoré que par des gens de gauche : Mitterrand et Lang.
J'ai dit que j'avais giflé une femme ? Oui. Et j'aurais dû ajouter que j'ai plus reçu de baffes que je n'en ai donné. Dans ma vie, je n'ai jamais harcelé une femme. En revanche, elles m'ont beaucoup harcelé et aujourd'hui encore, alors que je n'ai plus grand-chose à donner. Après, des gens m'aiment, d'autres non, c'est toute ma vie.
Mon chien, je demanderai au vétérinaire qu'on parte ensemble. Il le piquera afin qu'il meure dans mes bras. Je préfère ça plutôt que savoir qu'il se laissera mourir sur ma tombe avec tant de souffrances.
Tout ce que j'ai fait au cinéma, je l'ai vécu.
Je suis heureux qu'on me récompense pour l'ensemble de ma carrière. Sur moi, on peut dire ce qu'on veut, j'ai l'habitude. Mais sur ma carrière, il n'y a rien à dire. Elle est irréprochable.
Les femmes se sont battues pour avoir des droits. Mais pourquoi aller jusqu'à se comporter comme des hommes.
Je suis ce que je suis au cinéma à cause des femmes qui étaient amoureuses de moi. Des femmes qui avaient envie que je fasse ce métier. Elles s'appellent Michèle Cordou, Brigitte Auber [deux comédiennes des années 1950 qui l'ont aidé à décrocher ses premiers rôles, ndlr]. Elles se sont battues pour que je fasse ce métier. Sinon, je serais mort depuis longtemps.
J'ai un très très mauvais caractère.
Je suis un solitaire, c'est ma nature, j'ai toujours été comme ça.
Je n'ai jamais rêvé de cette carrière, elle est arrivée comme ça. Alors, si elle s'arrêtait, ce n'était pas mon problème.
Je dis "merci maman". Je suis son portrait, elle était magnifique. Je lui dois au moins cela.
Je suis très heureux sur scène, pratiquement plus que sur un plateau de cinéma.
L'âge a des conséquences, j'ai du mal à marcher, je dors beaucoup et je deviens gourmand !
On a voulu me coller l'étiquette extrême droite parce que j'ai raconté que j'étais copain avec Le Pen depuis l'armée. Non, je suis de droite, point.
Je n'ai jamais joué de ma vie, je vis mes rôles. Ce n'était pas drôle pour les femmes qui ont partagé ma vie, car, un jour, j'étais flic, le lendemain, curé. La caméra est pour moi comme une femme que je regarde dans les yeux.
Le comédien a la vocation : il a suivi des écoles, est formé, fait du théâtre. Un acteur, c'est un accident...
Je pourrais épouser une femme si elle était prête à m'accompagner jusqu'à la fin. Ça aurait un sens. Cinquante ans après Nathalie que j'adore, la boucle serait bouclée.
Pour les acteurs et pour les chefs d'Etat, il n'y a pas d'âge pour la retraite.
Je n'ai jamais essayé de changer ou d'être un autre. Je suis en accord avec moi-même, je suis moi-même. Je n'ai jamais joué un personnage. J'ai toujours été la même personne. Je ne fais semblant de rien, je dis ce que j'ai à dire même si cela ne plaît pas toujours. Je n'avais jamais imaginé avoir un tel destin, devenir ce que j'allais être.
J'estime que je suis déjà mort...
Je fais très bien trois choses : mon métier, les conneries et les enfants.
Je suis, je ne vous l'apprends pas, une star. Mais c'est au public que je le dois. Ce sont eux qui m'ont fait star.
La vie ne m'apporte plus grand-chose. J'ai tout connu, tout vu. Mais, surtout, je hais cette époque, je la vomis.
Ceux que j'aimais et qui sont déjà partis sont ailleurs. On verra qui me rejoindra par la suite.
Si je n'avais pas rencontré les femmes que j'ai rencontrées, je serais mort. Les femmes m'ont aimé, elles ont voulu que je fasse ce métier et ce sont elles qui se sont battues pour que je le fasse. Sans elles, je ne serais pas là aujourd'hui.
Comme je le dis souvent, je ne suis pas un comédien : je ne joue pas, je vis.
Je ne suis pas contre le mariage gay, je m'en fous : les gens font ce qu'ils veulent. Mais je suis contre l'adoption par deux personnes du même sexe.
J'ai été fou des femmes très tôt, et en particulier de celles qui avaient cinq ou dix ans de plus que moi. Et quand je suis rentré de l'armée, je me suis retrouvé à vivre à Pigalle, au Régina. Quelque temps après, plusieurs jeunes femmes travaillaient et me faisaient vivre. Elles étaient folles de moi parce qu'il paraît que j'étais beau. Elles m'ont donné cette chance, de faire du cinéma.
J'ai tout connu et j'ai tout recu. Mais le vrai bonheur, c'est donner.
Quand vous êtes là depuis trop longtemps, vous emmerdez le monde, surtout ici. Le "il est encore là, celui-là", c'est très français. On n'aime pas le succès qui dure.
Si demain je reçois un beau projet, un truc qui me scotche, je le ferai. Même à 95 ans.
En réalité, je n'ai jamais joué, j'ai vécu. Et j'ai tout de suite compris que j'allais tomber amoureux de ce métier.
Le succès, c'est le public qui me l'a apporté.
L'armée m'avait forgé pour toujours. C'est là que j'ai appris à aimer l'ordre et la discipline, à respecter les chefs.
Je partirai tranquille, je ne regretterai rien et surtout pas cette époque de merde.
Ça me rend dingue de voir mes fils, le petit et même le grand, toute la journée sur leur truc. Facebook, "Instra-gam" ou je ne sais pas quoi. Le buzz, c'est du bruit. Ça ne m'intéresse pas.
Gabin disait : "Tout part de l'histoire." Aujourd'hui, on fait des films avec n'importe quoi.
En dehors du public, je dois ma carrière aux femmes.
Pour l'orgueil ou le pognon. Je n'ai pas envie de ça. Quand vous avez été champion du monde, vous devez éviter le combat ou le film de trop. Je ne le ferai pas.
Il vaut mieux avoir un mauvais caractère que pas de caractèrea du tout.
On n'est pas obligé d'être en accord avec moi. Mais il y a une chose au monde dont je suis sûr, dont je suis fier, vraiment, une seule, c'est ma carrière.
En amour, on doit tout oser si on aime vraiment.
Si je n'avais pas été acteur, je serais sûrement mort aujourd'hui.
La mort est la seule chose au monde dont nous soyons sûrs. C'est une question de temps. Combien d'années me reste-t-il à vivre ? Je peux aller jusqu'à 90, 92 ans. Ce n'est pas moi qui décide, c'est l'Autre, là-haut.
Dans ma vie, je n'ai jamais harcelé une femme. En revanche, elles m'ont beaucoup harcelé.
Je suis passéiste depuis toujours. Depuis l'Indochine… Aujourd'hui, j'ai plus de belles choses à regarder derrière moi que devant. J'ai quoi devant, à part les quatre planches ?