Images
Un homme est plus un homme par les choses qu'il tait que par celles qu'il dit.
Albert Camus
Le seul moyen d'affronter un monde sans liberté est de devenir si absolument libre qu'on fasse de sa propre existence un acte de révolte.
Simplement, le prêche rendit plus sensible à certains l'idée, vague jusque là, qu'ils étaient condamnés, pour un crime inconnu, à un emprisonnement inimaginable.
On ne possède bien que ce qu'on a payé.
Dans le Christ finit la mort qui dans Adam commença.
Le monde marche à l'aventure, il n'a pas de finalité. Dieu est donc inutile, puisqu'il ne veut rien.
Vivre une expérience, un destin, c'est l'accepter pleinement.
Les tramways suivants ont ramené les joueurs que j'ai reconnus à leurs petites valises. Ils hurlaient et chantaient à pleins poumons que leur club ne périrait pas.
L'élève, comme la rivière, aimerait suivre son cours tout en restant dans son lit...
Le sens de la vie est la plus pressante des questions.
L'automne est un deuxième ressort où chaque feuille est une fleur.
Le jour où le crime se pare des dépouilles de l'innocence, par un curieux renversement... c'est l'innocence qui est sommée de fournir ses justifications.
Il ne faut plus dire, affirmait Louise, qu'un tel est méchant ou laid, mais qu'il se veut méchant ou laid.
Créer, c'est vivre deux fois.
Il s'était tu et n'avait plus répondu qu'évasivement aux questions.
Après tout, Gandhi a prouvé qu'on pouvait lutter pour son peuple, et vaincre, sans cesser un seul jour de rester estimable.
Là où la lucidité règne, l'échelle des valeurs devient inutile.
Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir.
Ce que l'on apprend au milieu des fléaux, c'est qu'il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
Toutes les expériences sont à cet égard indifférentes. Il en est qui servent ou desservent l'homme. Elles le servent s'il est conscient. Sinon, cela n'a pas d'importance : les défaites d'un homme ne jugent pas les circonstances, mais lui-même.
Notre monde, demain, sera ce que nous voudrons qu'il soit. Mais il faut le vouloir durement et longtemps.
Les chrétiens ont, les premiers, considéré la vie humaine, et la suite des événements, comme une histoire qui se déroule à partir d'une origine vers une fin, au cours de laquelle l'homme gagne son salut ou mérite son châtiment.
Tout refus de communiquer est une tentative de communication ; tout geste d'indifférence ou d'hostilité est appel déguisé.
Est-ce qu'on fait la nomenclature des charmes d'une femme très aimée ? Non, on l'aime en bloc, si j'ose dire, avec un ou deux attendrissements précis, qui touchent à une moue favorite ou à une façon de secouer la tête.
Je ne crois pas ceux qui disent se ruer dans le plaisir par désespoir. Le vrai désespoir ne mène jamais qu'à la peine ou à l'inertie.
Nous prenons l'habitude de vivre avant d'acquérir celle de penser. Dans cette course qui nous précipite tous les jours un peu plus vers la mort, le corps garde cette avance irréparable.
Il faut du temps pour être heureux. Beaucoup de temps. Le bonheur aussi est une longue patience.
Un exemple n'est pas forcément un exemple à suivre.
Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu'elle exige, même si ce qu'elle obtient est encore ignoble.
Car le péché, c'est ce qui éloigne de Dieu.
Il n'y a que la haine pour rendre les gens intelligents.
Il n'y a rien d'abstrait dans la douleur. C'est spécifique, c'est réel et, quand c'est intense, c'est le monde qui se détruit.
Quant à ceux dont c'est la fonction de nous aimer, je veux dire les parents, les alliés (quelle expression !), c'est une autre chanson.
Un homme sans éthique est une bête sauvage abandonnée à ce monde.
C'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour.
Le docteur incisait les aines du malade que deux infirmières, de chaque côté du lit, tenaient écartelé.
La mort n'est rien. Ce qui importe, c'est l'injustice.
Sens de mon oeuvre : Tant d'hommes sont privés de la grâce. Comment vivre sans la grâce ? Il faut bien s'y mettre et faire ce que le christianisme n'a jamais fait : s'occuper des damnés.
Le pouls devient filiforme et la mort survient à l'occasion d'un mouvement insignifiant.
La joie est une brûlure qui ne se savoure pas.
Chaque minute de la vie porte en elle sa valeur miraculeuse et son visage de jeunesse éternelle.
Suicide et meurtre sont ici deux faces d'un même ordre, celui d'une intelligence malheureuse qui préfère à la souffrance d'une condition limitée la noire exaltation où terre et ciel s'anéantissent.
Tout le malheur des hommes vient de l'espérance qui les arrache au silence de la citadelle, qui les jette sur les remparts dans l'attente du salut.
Trois ans pour faire un livre, cinq lignes pour le ridiculiser et des citations fausses.
Ne marche pas devant moi, je ne te suivrai peut-être pas. Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas. Marche à côté de moi et sois simplement mon amie.
Je me suis assis et les gendarmes m'ont encadré.
Tous les systèmes de moralité sont basés sur l'idée qu'une action a des conséquences qui la légitiment ou l'annulent. Un esprit imprégné d'absurde se contente de juger que ces conséquences doivent être examinées avec sérénité.
Drôle, n'est-ce pas ? Tu ne ris pas. Personne ne rit ? Ecoutez alors. Je veux que tout le monde rie.
Le destin d'un homme, est toujours passionnant s'il l'épouse avec passion. Et pour certains, un destin passionnant, c'est toujours un destin sur mesure.
Si tu te noies, ta mère elle te tue.