Citations de Albert Camus

Images

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

On croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent sur la tête.

Ceux qui préfèrent leurs principes à leur bonheur. Ils refusent d'être heureux en dehors des conditions qu'auparavant ils ont fixées à leur bonheur. S'ils le sont, par surprise, les voilà désemparés - malheureux d'être privés de leur malheur.

Ce sont moins en effet les conclusions identiques qui font les intelligences parentes, que les contradictions qui leur sont communes.

La politique et le sort des hommes sont formés par des hommes sans idéal et sans grandeur. Ceux qui ont une grandeur en eux ne font pas de politique.

La vie me devenait moins facile : quand le corps est triste, le coeur languit. Il me semblait que je désapprenais en partie ce que je n'avais jamais appris et que je savais pourtant si bien, je veux dire vivre.

Je dois m'occuper d'être heureux.

A qui répondrait-on en ce monde sinon à ceux qu'on aime ?

Ceux qui aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n'est pas le désespoir : ils savent que l'amour existe.

D'une manière générale, j'aime toutes les îles. Il est plus facile d'y régner.

Chaque acte de rébellion exprime une nostalgie de l'innocence et un appel à l'essence de l'être.

L'absurde dépend autant de l'homme que du monde. Il est pour le moment leur seul lien.

... changer les choses de place, c'est le travail des hommes : il faut choisir de faire cela ou rien.

Les solitudes réunissent ceux que la société sépare.

La propagande, la torture sont des moyens directs de désintégration.

Il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre.

Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme.

Que serait la justice sans la chance du bonheur ?

Pour rester un homme dans le monde d'aujourd'hui, il ne faut pas seulement une énergie sans défaillance et une tension ininterrompue, il faut encore un peu de chance.

La vieille femme aux souhaits de Nouvel An : On ne demande pas grand-chose : du travail et de la santé.

Bien entendu, le véritable amour est exceptionnel, deux ou trois fois par siècles à peu près. Le reste du temps, il y a la vanité et l'ennui.

Ces pensées qu'on ne dit pas et qui vous mettent au-dessus de toutes choses, dans un air libre et vif.

La longue revendication de la justice épuise l'amour qui pourtant lui a donné naissance.

C'est tuer pour rien, parfois, que de ne pas tuer assez.

La révolution triomphante doit faire la preuve par ses polices, ses procès et ses excommunications qu'il n'y a pas de nature humaine.

Le destin devient d'autant plus adorable qu'il est plus implacable.

Même sur un banc d'accusé, il est toujours intéressant d'entendre parler de soi.

S'ils nous obligeaient à quelque chose, ce serait à la mémoire, et nous avons la mémoire courte. Non, c'est le mort frais que nous aimons chez nos amis, le mort douloureux, notre émotion, nous-mêmes enfin !

A chaque fois qu'il levait un bras, il lançait sur la mer immense des gouttes d'argent en volées, figurant, devant le ciel muet et vivant, les semailles splendides d'une moisson de bonheur.

Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer.

Mais je n'ai rien à faire des idées ou de l'éternel. Les vérités qui sont à ma mesure, la main peut les toucher.

Le fléau aime le secret des tanières. Portez-y la lumière de l'intelligence et de l'équité.

Non, Caligula n'est pas mort. Il est là, et là. Il est en chacun de vous. Si le pouvoir vous était donné, si vous aviez du coeur, si vous aimiez la vie, vous le verriez se déchaîner, ce monstre ou cet ange que vous portez en vous.

On a vu des hommes conscients accomplir leur tâche au milieu des plus stupides des guerres sans se croire en contradiction.

Mais, après tout, rien n'est vrai qui force à exclure. La beauté isolée finit par grimacer, la justice solitaire finit par opprimer. Qui veut servir l'une à l'exclusion de l'autre ne sert personne ni lui-même, et, finalement, sert deux fois l'injustice.

On avait consigné des quartiers entiers pendant vingt-quatre heures afin de procéder à des vérifications domicilliaires.

Chercher ce qui est vrai, ce n'est pas chercher ce qui est désirable.

Les oeuvres d'un homme retracent souvent l'histoire de ses nostalgies ou de ses tentations, presque jamais sa propre histoire, surtout lorsqu'elles prétendent à être autobiographiques. - Aucun homme n'a jamais osé se peindre tel qu'il est.

Le charme est un moyen d'obtenir la réponse "Oui" sans poser de question claire.

Je vivais encore de mon métier, quoique ma réputation fût bien entamée par mes écarts de langage...

Réponse à la question sur mes dix mots préférés : Le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l'honneur, la misère, l'été, la mer.

La société politique contemporaine : une machine à désespérer les hommes.

C'est déjà vendre son âme que de ne pas savoir la réjouir.

C'est parce que nous avons à défendre le droit à la solitude de chacun que nous ne serons plus jamais des solitaires.

Agir, c'est détruire pour faire naître la réalité spirituelle de la conscience.

La situation était grave, mais qu'est-ce que cela prouvait ? Cela prouvait qu'il fallait des mesures encore plus exceptionnelles.

Les vieux mariés se ressemblent tellement qu'ils ont le même nombre de poils dans les oreilles.

Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume.

Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort.

C'est déjà beaucoup de savoir qu'à énergie égale, la vérité l'emporte sur le mensonge.

Combien de crimes ont été commis simplement parce que leur auteur ne pouvait supporter d'avoir tort.

Explorer Autores

Jean-Paul Farré Michel Chartrand Maxwell Maltz Florence Foresti Jean Cardonnel Hélinand de Froidmont Steve McQueen Pierre David-Weill Jacques Nichet Georges Zerapha Ernst Bloch Frederik van Eeden