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Je comprends enfin que, pour sortir de l'enfance, il ne s'agit plus d'être le plus fort ; il s'agit de savoir rencontrer.
Albert Jacquard
Pour mettre un terme définitif aux guerres, la seule issue est de développer l'art de la rencontre.
Idéalement, la civilisation devrait être imposée par une majorité enthousiaste à une minorité provisoirement sceptique.
La crainte de l'immortalité pourrait être le meilleur remède à la peur de la mort.
Je m'accroche à l'espoir que l'école peut être le principal acteur transformant tout handicap en source d'énergie.
La fraternité a pour résultat de diminuer les inégalités tout en préservant ce qui est précieux dans la différence.
On ne peut mesurer que ce qui est unidimensionnel.
Désormais la solidarité la plus nécessaire est celle de l'ensemble des habitants de la Terre.
Communiquer, c'est mettre en commun ; et mettre en commun, c'est l'acte qui nous constitue. Si l'on estime que cet acte est impossible, on refuse tout projet humain.
La lucidité est le point de départ de la sagesse.
Le monde où l'on se reproduit est un monde où l'on s'ennuie. Seules les erreurs de copie, autrement dit les mutations, permettent de lutter contre l'uniformité elles sont rares.
Ramener l'appréciation d'un travail à une note, et par là instaurer une hiérarchie entre élèves, c'est réducteur, néfaste. L'autre me vaut. Il est différent. L'école peut initier cette prise de conscience.
... la nature ne choisit jamais.
... nous ne voyons pas le monde avec nos yeux, nous le voyons avec nos concepts.
L'essentiel, peut-être, est intemporel.
La faim dans le monde n'est pas aujourd'hui un problème agricole, elle est un problème politique.
Les religions devraient solennellement proclamer que toute guerre en leur nom constitue véritablement un blasphème.
Compter les instants qui se succèdent, c'est les vider de leur substance.
Être vivant, c'est être ouvert. Je ne suis pas Albert Jacquard, je suis un "Albert Jacquard" construit par son environnement, qui participe lui-même en même temps au façonnage de cet environnement. Si l'on est enfermé dans son égoïsme, on est perdu, et malheureux.
Il faut prendre conscience de l'apport d'autrui, d'autant plus riche que la différence avec soi-même est plus grande.
Le propre d'une parole est de n'avoir de portée que si elle est entendue.
Ceux qui prêchent la croissance de la consommation, dans les pays où les besoins vitaux sont déjà plus que satisfaits, sont aussi néfastes que les dealers répandent leurs drogues.
L'objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l'aventure d'une vie à découvrir, à orienter, à construire.
Ceux qui prétendent détenir la vérité sont ceux qui ont abandonné la poursuite du chemin vers elle. La vérité ne se possède pas, elle se cherche.
Demain sera ce que nous en ferons ; aucun sort ne nous a été jeté qui nous rendrait incapables de produire une humanité pacifié. Encore faut-il qu'elle soit sincèrement et unanimement désirée.
Je suis les liens que je tisse avec les autres.
Tout pouvoir est provisoire ; celui qui l'exerce doit savoir qu'il aura un jour à rendre des comptes.
La meilleure façon de faire le tour d'un domaine scientifique est de l'exposer, de l'enseigner, d'en faire un livre.
La liberté de chacun ne peut s'épanouir que si la société ne possède pas trop d'informations sur lui. "Je suis celui que l'on me croit", dit un personnage de Pirandello. Mieux encore serait : "Laissez-moi devenir celui que je choisis d'être".
Il faut savoir être un citoyen, c'est-à-dire "faire de la politique". Certes, en faire c'est courir le risque de se tromper ; mais ne pas en faire est être sûr de se tromper.
L'éducation est semblable à un art ; elle est une création perpétuelle qui progresse en provoquant des rencontres toujours nouvelles. Le système éducatif peut donc être défini comme le lieu où l'on enseigne et où l'on pratique l'art de la rencontre...
Demain n'existe pas ; mais il nous obsède. La caractéristique essentielle des événements à venir est d'être incertains.
Nous n'avons pas la liberté de ne pas être libres.
Plus nous sentons le besoin d'agir, plus nous devons nous efforcer à la réflexion. Plus nous sommes tentés par le confort de la méditation, plus nous devons nous lancer dans l'action.
Le véritable remède contre le chômage est qu'il n'y ait plus de travail pour personne, mais pour chacun une place dans la société.
L'amoureux qui espère ressent plus de bonheur que l'amoureux qui a obtenu !
Le clonage, la mondialisation, la pollution, posent des questions nouvelles qu'il faut absolument affronter ! Il s'agit de la vie sur Terre, et c'est notre devoir à nous, l'espèce humaine, de la préserver.
Toute révolution partage les hommes en deux camps, ceux qui la subissent et ceux qui la conduisent.
La vraie générosité doit être sincère et refuser les faux-semblants.
Ce qu'exprime le racisme est essentiellement un mépris ; mépris envers telle personne justifié, non par ses caractéristiques, mais par son appartenance à un groupe : l'origine de ce mépris est une absence de confiance en soi ; son aboutissement est une destruction de soi-même.
A quoi sert-il d'être meilleur qu'un autre, c'est déjà tellement difficile d'être meilleur de moi-même !
L'injonction de Socrate tant de fois répétée -"Connais-toi toi même"- propose un programme de vie à respecter plus qu'un résultat à obtenir, car elle est sans doute irréalisable.
L'enseignant aura atteint le but de sa mission si l'élève perçoit que de l'autre il peut faire une source, une richesse. L'enfant sera les liens qu'il tisse. L'expérience a été tentée et réussie au Québec où, dans certaines écoles, on a abandonné le système de notation. D'une certaine façon, je dirais même qu'il est important de "copier" sur son voisin pour y puiser de la richesse.
La vérité ne se possède pas, elle se cherche.
L'important n'est pas que mon discours soit vrai, mais qu'il soit sincère.
Mieux vaut une réussite solidaire qu'une réussite solitaire.
On peut apprendre à un ordinateur à dire : "Je t'aime", mais on ne peut pas lui apprendre à aimer.
Finalement, avoir une attitude scientifique, c'est remplacer des sensations par des concepts, et exprimer ces concepts par des mots.
Le monde évolue par bifurcations qu'aucune conscience n'a jamais prévues, mais nous somme responsables de celles qui s'annoncent.
Le "surhomme" n'est pas celui qui est très fort ou très puissant. Le surhomme, c'est l'ensemble des hommes.