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L'expérience, ce n'est pas ce qui arrive à quelqu'un, c'est ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive.
Aldous Huxley
Le bonheur effectif paraît toujours assez sordide en comparaison des larges compensations qu'on trouve à la misère.
L'histoire des religions, même les plus avancées, est horriblement mouvementée. Leurs enseignements ont inspiré certains hommes à poursuivre la sainteté ; elles ont servi à d'autres de justification à tous genres d'activité destructrice et diabolique.
On ne peut apprendre une science à moins qu'on ne sache pertinemment de quoi il s'agit.
Il est des jeux qui sont douloureux, vous le savez. Mais la difficulté en rehausse les délices.
Les détails, comme chacun le sait, conduisent à la vertu et au bonheur ; les généralités sont, au point de vue intellectuel, des maux inévitables.
Nous pouvons mettre en commun des renseignements sur des expériences éprouvées, mais jamais les expériences elles-mêmes.
Ne remettez jamais à demain le plaisir que vous pouvez prendre aujourd'hui.
62400 répétitions font une vérité.
La chasteté, la perversion sexuelle le plus contre nature.
Vous vous souvenez tous, dit l'Administrateur, de sa voix forte et profonde, vous vous souvenez tous, je le suppose, de cette belle parole inspirée de Notre Ford : L'histoire, c'est de la blague. L'histoire, répéta-t-il lentement, c'est de la blague.
Les faits ne cessent pas d'exister parce qu'on les ignore.
Nous ne consommons plus des oranges, mais de la vitalité !
Comme toujours, il est immensément plus facile de disserter sur de telles méthodes, et de faire des lectures à leur sujet, que de les mettre en pratique.
La paix est la manifestation de l'être unifié. L'amour est le mode de la connaissance divine. Et la félicité, concomitante de la perfection, est identique à la joie.
Chacun appartient à tous les autres.
Partout et dans tous les types de sociétés, les valeurs sont plus ou moins les mêmes : la bonté, la beauté, la sagesse et la science.
Aider l'homme à surmonter ces passions, tel est le but de tout enseignement moral ; et cette domination est un préliminaire et un accompagnement essentiel de la vie de spiritualité mystique.
Les Indes ne sont pas le berceau des sentiments humanitaires. La vie d'une vache, il est vrai, y est respectée, mais non la vie d'un homme.
L'idéalisme est la noble toge dont les hommes politiques drapent leur volonté de puissance.
La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique.
Des discours sur la liberté du sujet. La liberté de n'être bon à rien et d'être misérable. La liberté d'être une cheville ronde dans un trou carré.
Quand les gens se montrent pleins de soupçon à votre égard, on se met à être soupçonneux envers eux.
L'une des fonctions principales d'un ami consiste à subir, sous une forme plus douce et symbolique, les châtiments que nous désirerions, sans le pouvoir, infliger à nos ennemis.
Les mots peuvent ressembler aux rayons X : si l'on s'en sert convenablement, ils transpercent n'importe quoi. On lit et l'on est transpercé.
Les armements, la dette universelle et l'obsolescence programmée sont les trois piliers de la prospérité occidentale. Si la guerre, le gaspillage, et les usuriers sont abolis, vous vous effondriez.
Chacun travaille pour tous les autres. Nous ne pouvons nous passer de personne.
Le monde extérieur est ce à quoi nous nous réveillons tous les matins de notre vie, c'est le lieu où, bon gré - mal gré, il nous faut essayer de faire notre vie.
Les mots peuvent causer de la confusion et créer des "enchevêtrements" ; mais l'absence de mots engendre une obscurité totale.
Parodies et caricatures sont les plus pénétrantes des critiques.
A mesure que le temps s'écoule, ils s'apercevront, comme tous les hommes, que l'indépendance n'a pas été faite pour l'homme.
On ne peut être indépendant de Dieu que pendant qu'on a la jeunesse et la prospérité.
Il nous faut choisir entre le bonheur et ce que l'on appelait autrefois le grand art. Nous avons sacrifié le grand art. Nous avons à la place le Cinéma Sentant et l'orgue à parfums.
Ce n'est pas seulement l'art qui est incompatible avec la stabilité. Il y a aussi la science. La vérité est une menace, et la science est un danger public. Nous sommes obligés de la tenir soigneusement enchainée et muselée.
On ne peut avoir une civilisation durable sans une bonne quantité de vices aimables.
On croit en Dieu parce qu'on a été conditionné à croire en Dieu.
Les gens sont heureux ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ils ne veulent pas jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir.
Les primevères et les paysages, fit-il observer, ont un défaut grave : ils sont gratuits. L'amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine.
Et c'est là qu'est le secret du bonheur et de la vertu, aimer ce qu'on est obligé de faire. Tel est le but de tout conditionnement : faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper.
Tous les hommes désirent la paix, mais il y en a peu, en vérité, qui désirent les choses qui conduisent à la paix.
L'inquiétude est toujours de la vanité, parce qu'elle ne sert à rien de bon. Voire, même si le monde entier était jeté dans la confusion, avec toutes les choses qui s'y trouvent, l'inquiétude à ce sujet serait encore de la vanité.
La science est dangereuse ; nous sommes obligés de la tenir bien soigneusement enchaînée et muselée.
C'est là qu'est le secret du bonheur et de la vertu - aimer ce qu'on est obligé de faire.
C'est une belle chose de penser que nous pouvons continuer à être utiles socialement, même après notre mort. Pour faire pousser les plantes.
Tout changement est une menace pour la stabilité.
Se voir comme les autres nous voient est un don fort salutaire. Voir les autres comme ils se voient est tout aussi précieux.
L'homme connaît tant d'autres choses ; il ne se connaît pas lui-même.
Un homme ne peut être nourri en savourant, par avance, en idée, le dîner de demain, ni en se rappelant ce qu'il a mangé il y a huit jours.
O nouveau monde admirable ! répéta-t-il, ô nouveau monde admirable, qui contient des gens pareils !...
Comme se serait amusant si l'on n'était pas obligé de songer au bonheur !