Images
Nul médecin ne fera du choléra un état agréable et nul politicien ou sociologue ne bannira la lutte et la souffrance du monde.
Alexandra David-Néel
La vérité apprise d'autrui est sans valeur. Seule compte, seule est efficace la vérité que nous découvrons nous-mêmes.
Ne crie pas que tu donnerais ta vie pour tes principes, pour la vérité ; mais tâche de ne jamais mentir.
Tout le bouddhisme est basé sur la possibilité de se libérer de la souffrance, de s'en libérer par soi-même et d'être seul capable de s'en libérer.
Ceux qui recherchent la joie récoltent la douleur.
La souffrance existe pour les êtres, aucun d'entre eux ne peut s'y soustraire.
Oh ! les dogmes, les devoirs, l'idéal, quelles sources de tortures !… On veut être ceci, on veut que ceux qui vous approchent soient cela et, ni soi ni les autres ne ressemblent au modèles rêvé…
Choisissez une étoile, ne la quittez pas des yeux. Elle vous fera avancer loin, sans fatigue et sans peine.
Si tu ne profites pas du temps que tu as de libre tu n'en profiterais pas davantage quand ce temps serait dix fois plus considérable.
L'anniversaire de naissance n'est, en somme, que la commémoration de la farce sinistre que nous ont faite nos parents en nous mettant au monde.
A notre insu, de nombreux facteurs tourbillonnent autour de nous et déterminent les incidents qui parsèment notre vie.
Ce qui me fait parfois penser que les émotions religieuses n'ont pas plus de raison d'être que les autres, c'est qu'elles n'offrent pas plus de résistance au temps.
Pourquoi priez-vous si vous doutez d'être entendu ?
Si tu dois vivre parmi le tumulte ne lui livre jamais que ton corps. Garde ton âme au calme et retirée. C'est un sanctuaire où tu trouveras, quand tu le voudras, le bonheur. Les insensés demandent aux autres le bonheur qu'ils ne peuvent pas se donner à eux-mêmes.
Combien de larmes, de souffrances, de drames ont causé notre artificielle conception de la famille et du mariage !
Pour devenir quelque chose et faire quelque chose, il faut être quelqu'un.
Pleurez avec ceux qui pleurent.
J'ai endossé des vêtements qui m'ont déguisée mais sous eux, le petit moi qu'ils gênaient est toujours lui-même et je le retrouve avec tant de joie.
La bravoure est encore la plus sûre des attitudes. Les choses perdent de leur épouvante à être regardées en face.
Béni soit "cela" qui m'a préservé des routes banales, qui m'a fait gravir les Himalayas et ces invisibles Himalayas de la pensée si infiniment plus élevés que les autres !
Les idées des autres sont nôtres quand nous les avons faites telles que par notre adhésion.
Tous les maîtres ont été trahis par leurs soi-disant disciples ; faute de pouvoir s'élever à la hauteur du maître, ils l'ont fait descendre à leur niveau.
Ceux qui auront recherché les choses élevées, s'élèveront, mais ceux qui auront aimé les vanités descendront vers les choses inférieures.
C'est en rêve seulement que les êtres nous sont doux et qu'il est bon de les avoir près de nous... dans la vie réelle ils sont les pierres aux angles aigus desquels on se heurte et l'on se blesse.
Dès que la moindre parcelle de sagesse est entrée dans l'esprit d'un homme il aspire à la solitude.
La vie est une pierre fausse, son clinquant éblouit mais il n'y a qu'un ignorant qui la prenne pour un vrai diamant.
Les chiens aboient, les chats miaulent, c'est leur nature, moi, je philosophe, c'est la mienne, cela est tout aussi spontané et involontaire et n'a pas plus d'importance.
C'est une des gloires du bouddhisme qu'il fait toujours appel à la raison et à la science et non à la foi aveugle ou à l'autorité.
Il est bon d'avoir satisfait son désir en tout, mais il est sage et avisé de ne pas ruminer sa satisfaction jusqu'à la nausée, l'indigestion ou l'insensibilité.
J'ai tant lutté pour la vie, pour ma vie, tant rêvé à des heures de beauté remplies d'esthétiques gestes et tant vu s'envoler les châteaux de nuages de ma fantaisie que j'en suis lasse. Aujourd'hui je suis laide, vieille et pauvre, fini l'espoir, et je ne me résigne pas à comme tu me l'as trop répété, descendre la pente qui mène au trou noir.
L'homme vulgaire aime ceux qui lui paraissent bons ; le sage étend sa plus grande sympathie à ceux qu'il voit être méchants parce qu'il a sondé leur misère.
On ne saurait prendre les questions de trop loin lorsqu'on veut se livrer à une étude sérieuse.
L'enfer, je l'ai toujours imaginé dans la continuation indéfinie de la sensation qui a plu d'abord et fini par devenir torture.
Heureux celui qui s'appuie sur des années sagement remplies.
Les sages sont ceux qui ont compris que de ce que le commun des êtres appelle la vie il n'y a rien à tirer que froid et tristesse et qui sont partis, avec leur pensée, en quête d'autre chose qui est au-delà du froid et du chaud, du rire et des larmes.
Il faut à une vie, une religion laïque ou mystique, une grande idée, une foi, même si cette foi est faite d'un universel doute... ou bien, il faut être tout à fait un imbécile et les imbéciles sont très malheureux.
J'aurais souhaité aller plus loin vers le coeur du Tibet, mais puisque cela était impossible il me semble que le reste n'a plus d'intérêt. C'est là, évidemment, une impression passagère. De retour dans l'Inde je vais me reprendre et me ressaisir. Pour l'instant je reste ensorcelée, j'ai été au bord d'un mystère…
Toutes immatérielles et fragiles qu'elles paraissent en présence des faits brutaux, les idées demeurent plus longtemps. Elles survivent aux hommes, aux cataclysmes de la nature et de l'histoire.
Comment voudrais-tu que les autres s'intéressent à une créature qui ne trouve pas en elle de quoi jouir de sa propre société.
La douleur suit les actes qui ne sont pas minutieusement passés au crible de la raison.
Le monde n'était qu'une fresque peinte sur le vide...
Il n'est pas déshonorant de mourir en poursuivant un but, même futile ; ce qui l'est, c'est de se laisser vaincre et d'accepter sa défaite.
C'est là mon supplice de voir sans cesse le parfait et le juste sans pouvoir jamais y atteindre.
Il faut être très fort, ou très stupide, ou complètement usé pour être un indifférent.
Négligez les petites choses sous prétexte qu'on voudrait en faire des grandes, c'est l'excuse des lâches.
Parmi la foule de ceux qui prétendent croire en Dieu, combien cherchent vraiment à l'imiter.
Une âme élevée se réjouit peu, ne s'afflige jamais, et, dans toute chose ne laisse paraître aucun signe de joie ou de tristesse.