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Ce qui est spécifique de nous-mêmes ne possède pas de dimensions physiques. La place que nous occupons dans le monde ne dépend certainement pas de notre volume.
Alexis Carrel
Il est étrange que la pensée, qui transforme la surface de la terre, détruit et construit les nations, et découvre de nouveaux univers au fond de l'immensité inconcevable de l'espace, s'élabore en nous sans consommer une quantité mesurable d'énergie.
La beauté est une source inépuisable de joie pour celui qui sait la découvrir.
Le nombre immense des données que nous possédons aujourd'hui sur l'homme est un obstacle à leur emploi. Pour être utilisable, notre connaissance doit être synthétique et brève.
La science de l'homme est devenue la plus nécessaire de toutes les sciences.
Le sens moral est plus important que l'intelligence. Quand il disparaît d'une nation, toute la structure sociale commence à s'ébranler.
La philosophie s'essaye toujours à réunir l'ensemble de nos connaissances en harmonieuse synthèse, à spéculer sur l'origine et la nature des choses, et à édifier des doctrines capables de satisfaire les aspirations de notre âme.
Il est plus facile de connaître les caractères des êtres humains que ceux des sociétés humaines.
Il faut rendre à l'être humain, standardisé par la vie moderne, sa personnalité... Nous devons briser les cadres de l'école, de l'usine, et du bureau, et rejeter les principes même de la civilisation technologique.
Peut-être la civilisation moderne nous a-t-elle apporté des formes de vie, d'éducation et d'alimentation qui tendent à donner aux hommes les qualités des animaux domestiques.
Les hommes de sciences ignorent où ils vont. Ils sont guidés par le hasard, par des raisonnements subtils, par une sorte de clairvoyance.
C'est la sélection des détails et non pas leur nombre, qui donne à un portrait sa ressemblance.
Nous possédons beaucoup de travailleurs scientifiques, mais très peu de vrais savants.
La pensée ne grandit que chez ceux qui sont capables d'amour et de haine.
La difficulté ou l'obscurité d'un sujet n'est pas une raison suffisante pour le négliger.
L'intelligence n'entraîne jamais les hommes à l'action. Seuls, la peur, l'enthousiasme, l'esprit de sacrifice, la haine ou l'amour peuvent donner la vie aux créations de l'esprit.
L'homme devrait être la mesure de tout. En fait, il est un étranger dans le monde qu'il a créé. Il n'a pas su organiser ce monde pour lui, parce qu'il ne possédait pas une connaissance positive de sa propre nature.
Nous sommes à la fois un fluide qui se solidifie, un trésor qui s'appauvrit, une histoire qui s'écrit, une personnalité qui se crée.
Tout groupe organique qui se développe égoïstement pour lui-même joue le même rôle dans la société que le cancer dans le corps humain.
Le sacrifice de soi-même n'est pas difficile lorsqu'on est brûlé par la passion d'une grande aventure. Et il n'y a pas d'aventure plus belle et plus dangereuse que la rénovation de l'homme moderne.
La mort est le prix que nous devons payer pour notre cerveau et notre personnalité.
L'adhésion de notre esprit à un système quelconque change l'aspect et la signification des phénomènes observés par nous. De tous temps, l'humanité s'est contemplée à travers des verres colorés par des doctrines, des croyances et des illusions.
Le corps et l'âme sont des vues prises du même objet à l'aide de méthodes différentes, des abstractions faites par notre esprit d'un être unique.
Pour celui qui sait observer, chaque homme porte sur sa face la description de son corps et de son âme.
Il existe en outre une classe d'hommes qui, quoique aussi dysharmoniques que les criminels et les fous, sont indispensables à la société moderne. Ce sont les génies.
Les grands artistes furent presque toujours de grands amoureux.
Les êtres humains n'ont pas grandi en même temps que les institutions issues de leur cerveau. Ce sont surtout la faiblesse intellectuelle et morale des chefs et leur ignorance qui mettent en danger notre civilisation.
L'humanité doit se donner un cerveau immortel qui puisse la guider sur la route où en ce moment elle chancelle.
Tous les grands hommes sont doués d'intuition. Un vrai chef n'a besoin ni de tests psychologiques, ni de fiches de renseignements pour choisir ses subordonnés.
La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons.
La nécessité de choisir une seule route, parmi celles qui se présentent à nous, nous prive de voir les pays auxquels les autres routes nous auraient conduits.
Depuis que les conditions naturelles de l'existence ont été supprimées par la civilisation moderne, la science de l'homme est devenue la plus nécessaire de toutes les sciences.
La réussite de la vie est une nécessité pressante de notre époque, car l'homme moderne a le pouvoir de détruire ou de construire. La tâche capitale de l'humanité est non pas la production, l'art ou la science, mais la réussite de la vie.
C'est quand l'individu est sorti des mains des professeurs et libéré des examens et des concours, qu'il peut commencer son éducation intellectuelle.
Nous donnons aux choses une individualité arbitraire.
Le principe démocratique a contribué à l'affaissement de la civilisation en empêchant le développement de l'élite.
La prière est la forme d'énergie la plus puissante que l'on puisse susciter.
On peut prier partout. Dans la rue, en automobile, en wagon, au bureau, à l'école, à l'usine. Mais on prie mieux dans les champs, les montagnes et les bois, ou dans la solitude de sa chambre. Il y a aussi les prières liturgiques qui se font à l'église. Mais, quel que soit le lieu de la prière, Dieu ne parle à l'homme que si ce dernier établit le calme en lui-même.
L'éminence même d'un spécialiste le rend plus dangereux.
Seul, l'amour a la puissance de renverser les remparts derrière lesquels s'abrite notre égoïsme ; d'allumer en nous l'enthousiasme.
L'intelligence est presque inutile à celui qui ne possède qu'elle.
Souvent ceux qui sont capables de réfléchir deviennent malheureux.
L'amour pour un être envieux, égoïste et méchant, est impossible !
Comme nous le savons, les mécanismes adaptatifs qui nous protègent contre les microbes et les virus varient suivant chacun de nous.
Chaque homme est une histoire qui n'est identique à aucune autre.
La destinée naturelle de toutes les civilisations est de grandir et de dégénérer, et de s'évanouir en poussière.
Saisir la réalité, sans l'aide du raisonnement, nous paraît inexplicable.
Ce n'est pas celui qui prie pour lui-même qui est guéri. C'est celui qui prie pour les autres.
L'oeuvre de l'homme dans la reproduction est courte. Celle de la femme dure neuf mois.
L'État peut imposer par la force la légalité, mais non les lois de la morale.