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Il y a des choses évidemment mauvaises parce qu'elles tuent, paralysent, corrompent ou diminuent l'individu : par exemple le bacille de la peste, le virus de la fièvre jaune, le vin à haute dose, la tuberculose, le cinéma, la radio.
Alexis Carrel
À Lourdes, les miracles sont beaucoup moins fréquents qu'ils l'étaient il y a quarante ou cinquante ans. Car les malades n'y trouvent plus l'atmosphère de profond recueillement qui y régnait jadis. Les pèlerins sont devenus des touristes et leurs prières moins efficaces.
L'humanité n'a jamais rien gagné par l'effort de la foule. Elle est poussée en avant par la passion de quelques individus, par la flamme de leur intelligence, par leur idéal de science, de charité ou de beauté.
Les écoles n'enseignent ni la discipline de soi-même, ni l'ordre, ni la politesse, ni le courage. Les programmes scolaires ne mettent pas suffisamment les enfants en contact avec la beauté des choses et celle de l'art.
Il n'y a que deux passions capables de construire, l'une est l'amour, et l'autre la peur.
Les règles morales sont, chez l'être doué de raison, l'équivalent pratique des règles de l'instinct. Seules elles permettent la survie.
L'esprit n'est pas aussi solide que le corps.
L'impossibilité de définir une chose ne signifie pas sa non-existence.
De tous temps, l'humanité s'est contemplée à travers des verres colorés par des doctrines, des croyances et des illusions.
L'amour stimule l'esprit quand il n'atteint pas son objet.
L'esprit est à la fois raison et sentiment. Il nous faut donc aimer la beauté de la science et aussi la beauté de Dieu. Nous devons écouter Pascal avec autant de ferveur que nous écoutons Descartes.
Les uns sont capables de travaux que les autres ne peuvent pas réussir. Ils forment donc une association d'éléments hétérogènes, mais complémentaires.
Le meilleur moyen d'augmenter l'intelligence des savants serait de diminuer leur nombre.
La stupidité et la tristesse de la civilisation présente sont dues, au moins en partie, à la suppression des formes élémentaires de la jouissance esthétique dans la vie quotidienne.
Le plus grand malheur que la civilisation scientifique a apporté aux hommes est l'oisiveté.
La recherche de Dieu est une entreprise toute personnelle.
La prière représente l'effort de l'homme pour communier avec un être invisible, créateur de tout ce qui existe, suprême sagesse, force et beauté, père et sauveur de chacun de nous.
Nous cherchons instinctivement dans l'univers la clarté et l'exactitude de notre pensée.
Le temps que nous observons dans la nature n'a pas d'existence propre. Il est seulement une façon d'être des choses.
Le faible d'esprit et l'homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi.
La prière est toujours suivie d'un résultat si elle est faite dans des conditions convenables. "Aucun homme n'a jamais prié sans apprendre quelque chose" écrivit Ralph Emerson. Néanmoins, la prière est considérée par les hommes modernes comme une habitude désuète, une vaine superstition, un reste de barbarie. En vérité, nous ignorons presque complètement ses effets.
Le sacrifice paraît une condition nécessaire à la vie.
L'ignorance et la pauvreté ont les mêmes effets que la richesse.
Il faut plus d'imagination, de jugement, et d'intelligence pour devenir un grand médecin que pour devenir un grand chimiste.
La civilisation a pour but, non pas le progrès de la science et des machines, mais celui de l'homme.
Certes les êtres humains sont égaux. Mais les individus ne le sont pas. L'égalité de leurs droits est une illusion. Le faible d'esprit et l'homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi.
L'homme ne peut se transformer sans souffrances, car il est à la fois le sculpteur et le marbre.
On dirait qu'au milieu des merveilles de la civilisation moderne la personnalité humaine a une tendance à se dissoudre.
Quelque étrange que la chose puisse paraître, nous devons considérer comme vrai que quiconque demande reçoit, et qu'on ouvre à celui qui frappe.
Aujourd'hui, dans cet âge d'égoïsme et de bassesse, une multitude d'hommes et de femmes, suivent encore, sur les champs de bataille, dans les monastères, ou dans la désolation de la Cité moderne, la route de l'héroïsme, du renoncement et de la sainteté.
À nous, hommes d'Occident, la raison semble très supérieure à l'intuition. Nous préférons de beaucoup l'intelligence aux sentiments. La science rayonne tandis que la religion s'éteint. Nous suivons Descartes, et délaissons Pascal.
Après tout, c'est le développement de la personnalité humaine qui est le but suprême de la civilisation.
C'est la qualité des êtres humains qui importe, et non leur quantité.
Et quand ils prêchent la nécessité de l'amour du prochain, ils oublient toujours que le devoir de chacun est, non seulement d'aimer les autres, mais encore et surtout de se rendre soi-même digne d'être aimé par les autres.