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L'homme peut haïr l'homme, et fuir ; mais malgré lui, Sa douleur tend la main à la douleur d'autrui.
Alfred de Musset
Les plus desespérés sont les chants les plus beaux et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots
Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maîtresse ! - Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levé ; - Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse, - Et, quand je pense à toi, croire que j'ai rêvé...
Je lui demandai mon chemin Il tenait un luth d'une main, De l'autre un bouquet d'églantine.
La poésie ... c'est bien. Mais la musique, c'est mieux.
Je ne chante ni l'espérance, Ni la gloire, ni le bonheur, Hélas, pas même la souffrance.
Ce n'est quelquefois qu'en perdant ceux qu'on aime qu'on sent combien on les aimait.
Les deux grands secrets du bonheur : le plaisir et l'oubli.
La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité.
Allons donc ! je vous dis que j'ai de bonnes raisons pour savoir que cela ne se peut pas.
Pourquoi, dans ton oeuvre céleste, Tant d'éléments si peu d'accord ?
Épargne-toi du moins le tourment de la haine ; A défaut du pardon, laisse venir l'oubli.
Heureux celui qui sait se faire aimer ainsi après sept années de mariage !
Qu'importe que la conscience soit vivante, si le bras est mort ?
Maintenant, vous la trouvez laide, parce qu'elle a fait à peine attention à vous.
Je t'aime, je t'épouse ; il n'y a de vrai au monde que de déraisonner d'amour.
Voyez-vous, ma chère, au siècle où nous sommes, La plupart des hommes Sont très inconstants. Sur deux amoureux pleins d'un zèle extrême, La moitié vous aime Pour passer le temps.
Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d'un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas.
Ses yeux ont perdu le repos depuis que l'astre de votre amour s'est levé dans son pauvre coeur.
Femme ne pardonne jamais à qui surprend sa faiblesse.
Où va l'homme ? Où son coeur l'appelle.
On me l'avait prédit. Je le savais. Je m'y attendais.
Mais toute puissance sur terre Meurt quand l'abus en est trop grand, Et qui sait souffrir et se taire S'éloigne de vous en pleurant.
Quelque faible et misérable qu'ait dû te sembler mon amour, j'ai entrevu un nouveau monde et cela suffit.
L'humanité souleva sa robe et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa monstrueuse nudité.
Si je vous le disais, qu'une douce folie A fait de moi votre ombre et m'attache à vos pas !
J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Une sentence de mort est une chose superbe à lire à haute voix.
Il n'y a pas d'amour sans confiance.
Je suis un brave cueilleur de fleurs, qui souhaite le bonjour à vos beaux yeux.
Tout m'ennuie. M'aimes-tu encore ? Il n'y a que toi qui aies du coeur.
A père avare, dit-on, fils prodigue ; à parents économes, enfant dépensier.
De jour en jour on se fait à sa souffrance, on s'y livre, on s'y abandonne, on s'y dévoue, on l'aime, on aime la mort...
Un mot de toi pourra toujours décider de ma vie.
Autrefois, par exemple, on disait tout bêtement : Voilà une idée raisonnable ; maintenant on dit plus dignement : Voilà une déduction rationnelle.
Combien de temps pour qu'elle m'oublie si je n'existe plus demain ? combien de larmes ? aucune peut-être !
Ah ! celui-là vit mal qui ne vit que pour soi !
Je suis en train de bouleverser l'univers pour le mettre en acrostiche ; la lune, le soleil et les étoiles se battent pour entrer dans mes rimes, comme des écoliers à la porte d'un théâtre de mélodrames.
Et je veux raconter et répéter sans cesse Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse. J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Aimer, c'est marcher librement dans ce temple, et avoir à son côté un être capable de comprendre pourquoi une pensée, un mot, une fleur, l'ont que vous vous arrêtez et que vous relevez la tête vers le triangle céleste.
Dis-moi un peu d'où vient cette manie de n'être jamais ce qu'on est ?
On me dit de me méfier de toi, on t'en a dit autant de moi sans doute eh bien ! envoyons-les tous faire... et ne croyons que nous deux. Si tu me réponds vite en me disant pour toute littérature : Viens ! je partirai, eussé-je le choléra ou un amant.
J'ai trop connu ce qu'on est convenu d'appeler la vie, pour n'avoir pas trouvé au fond de cette mer le mépris de ce qu'on aperçoit à la surface.
Qu'est-ce donc qu'oublier si ce n'est pas mourir ?
Il vaut mieux faire que dire.
Un compliment vaut un baiser.
Pauvreté ! Pauvreté ! c'est toi la courtisane, C'est toi qui dans ce lit as poussé cet enfant.
Aveugle, inconstante, ô fortune ! - Supplice enivrant des amours ! - Ote-moi, mémoire importune, - Ote-moi ces yeux que je vois toujours.
Malgré de rares tours de force, qui, en résultat, sont toujours trop vantés, il est certain que ce qui est véritablement beau est l'ouvrage du temps et du recueillement, et qu'il n'y a pas de vrai génie sans patience.
Une femme est comme votre ombre, courez après, elle vous fuit ; fuyez-la, elle vous court après !