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Posséder un corps, c'est la vie parce que c'est ce que la mort vous enlève.
Alice Ferney
Un vrai amour devrait être gratuit. Il devrait être tout entier pour l'autre, pour sa liberté, pour sa vie.
On doit apporter à ses enfants quelque chose qu'on est allé trouver seule et qu'on leur rapporte d'un monde dans lequel ils ne sont pas.
Au moment de se séparer, on ne sait jamais trouver les mots qu'on voudrait. C'est surement qu'il n'y en a pas.
Les mots transformaient le monde. Et lorsqu'on n'était pas de ceux qui les prononcent, on pouvait se préparer à les subir.
Il est si rare qu'il n'y ait pas une partie apparente d'un désir ! Ce que vivent les coeurs des amants, leurs palpitations, leurs émois et leurs dévoiements, la chair en est aussi bavarde que retournée.
Il arrive que l'on soit certain du plaisir qu'on fait puisqu'il est celui qu'on éprouve.
On a tort d'apprendre aux enfants que tous les problèmes n'ont qu'une et une seule solution...
L'amour est temporaire en tout cas chez l'homme, et il ne survit pas à la perte du fantasme et de l'image suscitée par une femme. Mesdames, quand vous tombez amoureuses, soyez certaines que vous souffrirez.
Est-ce qu'on se détache aisément d'un être qui semble ne voir que vous ?
L'abandon volontaire du monde n'est pas à annoncer mais à réussir.
Les conversations sont plus qu'on ne le croit des monologues.
C'est ça la guerre pour les épouses : être à la maison à la fois un homme et une femme, le père et la mère.
Le visage change, l'identité est fragile, l'amour se transforme, la maison peut se craqueler, l'éternité est un rêve, la durée un idéal.
Personne ne fait l'expérience qu'un autre fait de lui-même.
Les mensonges sont des petits voyages dans l'au-delà de l'amour.
Celui qui prononce la décision n'est pas toujours celui qui a décidé.
Etre au milieu des autres, quelle illusion. On n'imagine jamais assez loin à quel point on est seul à vivre sa vie.
La tendresse est-elle un venin, une drogue dont on ne se passe plus ?
Donner de la voix, piailler, hurler comme le font les singes, c'était le royaume de la terre. Ceux de la mer mourraient sans un bruit. Nous étions là pour crier à leur place.
Plus on est saisi par l'amour, plus on soupçonne l'autre d'essayer de vous attraper.
Le temps, c'est qu'un salopard qui nous dépouille de tout. Quand il a passé, on a perdu ceux qu'on aime, le corps qu'on a et sa force, la beauté. Et on a pas à lutter, on a qu'à s'habituer.
La jalousie est toujours un problème entre soi et soi.
L'âge ne sépare pas les êtres qui se ressemblent.
L'avenir, si on le met au présent, s'appelle la préservation.
On ne fait pas la vie de l'autre à sa place, pas plus qu'il ne fait la vôtre, et même dans l'amour. On ne suffit pas, avec son amour, sa bonne volonté, son être entier !
Les gens qu'on aime sont aussi ceux qui nous torturent.
On perd le droit de parler des autres quand on se met à les connaître intimement.
C'est le plus beau moment de la vie, le début de l'amour.
Il y a décidément beaucoup de rire dans la galanterie.
Aimer et se marier, c'est bien différent. Aimer ne suffit pas.
Elle lut comme elle ne l'avait jamais fait, même pour ses garçons : elle lut comme si cela pouvait tout changer.
Sommes-nous donc si seuls, et même lorsque nous sommes aimés, que la moindre des complicités galantes nous éclaire et nous comble ?
Nul homme n'est pour lui-même celui qu'il est pour les autres et pas d'avantage celui qu'il se figure être à leurs yeux. Si clairvoyants soient-ils, les regards rencontrent tant d'obstacles : ils ne se voient pas eux-mêmes, ils ne traversent pas la chair.
L'amertume et le regret, la tristesse sont autant d'imperfections de l'humeur qui nous isolent dans des bulles noires où les autres refusent de nous regarder et jamais ne nous approchent.
L'enfance n'est pas forcément le temps le plus heureux de la vie des enfants, mais elle l'est presque toujours dans la vie de leurs parents.
Le hasard écrit de nombreuses histoires d'amour.
Combien reste t-il d'hommes qui savent refuser leur main à qui ne mérite pas de la serrer ?
Pouvons-nous vraiment être cette génération qui cherche dans l'univers la moindre trace de vie et en laisse disparaître la forme géante sur Terre ? Serons-nous dans les livres à venir ceux qui n'ont pas empêché les massacres ?
En amour, on se trouve envahi puis vacant, sans rien savoir ou maîtriser de ce mouvement.
On peut mesurer la magie d'une présence à ce qui disparait avec elle.
Sans un autre qui se tient à côté de vous, rire, parler, apprendre, chanter... sont des actes qui ont peu de sens.
Voilà ce que sont le mariage et la famille : un corps-à-corps jusqu'à la mort, du lit jusqu'à la tombe.
Les mots lancés à haute et intelligible voix sont dotés d'un pouvoir de perforation : ils entrent en nous, nous envahissent, s'installent dans notre mémoire, ne s'en vont plus jamais.
Chasseur et proie en amour étaient deux rôles interchangeables.
Quand on est pris par l'amour, on se réserve, on rêve, on se consacre.
Au début de l'amour, il n'y a ni qualités ni défauts, il n'y a que l'amour.
Il faut se toucher ! Voilà quel était le secret du monde, le secret de l'amour.
Les relations extraconjugales sont vouées au néant, elles n'ont ni le temps ni l'espace pour s'épanouir.
Il essayait vraiment de l'aimer. Il tenait à l'aimer comme elle était, ou même comme elle était devenue. C'était cela le mariage. Accepter qu'une personne change.