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Mon livre, le voilà tel que je l'ai fait et tel qu'on doit le lire, avant que les commentateurs ne l'obscurcissent de leurs éclaircissements.
Aloysius Bertrand
Elles égrènent le rosaire ou nattent leurs cheveux, les brunes Andalouses, nonchalamment bercées au pas de leurs mules.
Et comme le cavalier se penchait, il éborgna son valet du bout de son épée.
L'enfance est un papillon qui se hâte de brûler ses blanches ailes aux flammes de la jeunesse.
L'art a toujours deux faces antithétiques.
Il n'y a pas de serrure dont le crime n'ait la clef.
Les moines tondus se promènent là-bas, silencieux et méditatifs, un rosaire à la main, et mesurent lentement, de piliers en piliers, de tombes en tombes, le pavé du cloître, qu'habite un faible écho.
La poésie est semblable à l'amandier : ses fleurs sont parfumées et ses fruits sont amers.
Nous avons tous dans le passé un jour de bonheur qui nous désenchante l'avenir.
Le diable existe... On le voit partout comme je vous vois. C'est pour lui épiler mieux la barbe que les miroirs de poche ont été inventés.
Combien la solitude a d'attraits pour le poète.
Console-toi, tu n'auras pour linceul les bandelettes tachetées d'or d'une peau de serpent, dont je t'emmailloterai comme une momie.
L'art ayant été pour moi ce qu'est une aiguille dans une meule de foin.
On n'englue pas le diable comme un merle à la pipée.
Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l'air.