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Mais le temps ? Il n'est plus. Mais la gloire ? Hé ! qu'importe - Cet écho d'un vain son qu'un siècle à l'autre apporte, - Ce nom, brillant jouet de la postérité !
Alphonse de Lamartine
J'étais à cet âge où l'âme a besoin de se nourrir et de se multiplier par la parole.
Il y a de tout dans votre temple, excepté un peu de Religion.
La vanité est le plus sot et le plus cruel des vices, car elle fait rougir du bonheur !
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie, Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui, Je me retourne encore, et d'un regard d'envie Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui.
On admire le monde à travers ce qu'on aime.
Les brises fraîchissaient, la vague écumait et nous trempait souvent de ses jaillisements.
Amitié, doux repos de l'âme, crépuscule charmant des coeurs...
Ce seul bruit sensible, hors des murailles de Jérusalem, était la complainte monotone des femmes turques qui pleuraient leurs morts.
Le temps seul peut rendre les peuples capables de se gouverner eux-mêmes. Leur Education se fait par leurs révolutions.
L'homme se plaît à remonter à sa source : le fleuve n'y remonte pas.
Un jour de larmes consume plus de forces qu'un an de travail.
Voltaire ! Quel que soit le nom dont on le nomme, - C'est un cycle vivant, c'est un siècle fait homme...
Marat était le représentant du prolétariat moderne, sorte d'esclavage tempéré par le salaire. Il introduisait sur la scène politique cette multitude jusque-là reléguée dans son impuissance.
Toutes les grandes lectures sont une date dans l'existence.
L'homme est comme l'arbre qu'on secoue pour en faire tomber ses fruits : on n'ébranle jamais l'homme sans qu'il en tombe des pleurs.
Nous avons été visiter notre navire, notre maison pour tant de mois ! Il est distribué en petites cabines où nous avons place pour un hamac et pour une malle.
Un grand peuple sans âme est une vaste foule.
La coupe de mes jours s'est brisée encore pleine.
Le pathétique seul est infaillible dans l'art.
Et que mes doux regards soient suspendus au tien, - Comme l'abeille avide aux feuilles de la rose.
Le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie.
Dans l'éternel oubli je dormirais encore ; - Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre.
Courage, enfant déchu d'une race divine !
Aux accents du bronze qui tonne, La France s'éveille et s'étonne, Du fruit que la mort a porté.
J'ai passé l'âge heureux où la fleur de la vie, L'amour, s'épanouit et parfume le coeur ; Et l'admiration, dans mon âme ravie, N'a plus pour la beauté qu'un rayon sans chaleur.
Mais ta jeune et brillante image, Que le regret vient embellir, Dans mon sein ne saurait vieillir : Comme l'âme, elle n'a point d'âge.
La gloire efface tout, tout excepté le crime.
Il est un nom caché dans l'ombre de mon âme, - Que j'y lis nuit et jour et qu'aucun oeil n'y voit, - Comme un anneau perdu que la main d'une femme - Dans l'abîme des mers laissa glisser du doigt.
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds.
Il n'est pas donné au crime lui-même de dégrader la vérité ; elle survit a tout, même a ses victimes.
Et qu'est-ce que la gloire ? Un vain son répété, - Une dérision de notre vanité, - Un nom qui retentit sur des lèvres mortelles, - Vain, trompeur, inconstant, périssable comme elles.
Italie ! Italie ! ah ! pleure tes collines, - Où l'histoire du monde est écrite en ruines !
Pensée, philosophie, religion, caractère, tout est plus grand, tout est plus juste, tout est plus vrai chez celui qui a vu la nature et la société de plusieurs points de vue.
Je promène au hasard mes regards sur la plaine, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Me voici ! mais que suis-je ! un atome pensant.
Et quand sur cette mer, las de chercher sa route, Du firmament splendide il explore la voûte, Des astres inconnus s'y lèvent à ses yeux.
La poésie n'était pas mon métier ; c'était un accident, une aventure heureuse, une bonne fortune dans ma vie.
Ma vie à ta vie enchaînée, Qui s'écoule comme un seul jour, Est une coupe toujours pleine, Où mes lèvres à longue haleine. Puisent l'innocence et l'amour.
Pour tout peindre, il faut tout sentir.
L'amertume est mon miel, la tristesse est ma joie.
La terre ne peut pas rester sans autels et Dieu seul est assez fort contre Dieu.
L'une sort du matin et chante avec l'aurore, L'autre gémit le soir un triste et long adieu.
Nulle part le bonheur ne m'attend.
Il est... il serait tout s'il ne devait finir.
Je suis de la couleur de ceux qu'on persécute !
O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! - Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, - Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, - Au moins le souvenir !
Il n'y a cependant aucune incompatibilité entre l'action et la pensée dans une intelligence complète ; l'action est fille de la pensée.
J'ai vu partout un Dieu sans jamais le comprendre.
Le désir et l'amour sont les ailes de l'âme.