Images
Ses formes sveltes se transformaient à vue d'oeil en contours plus suaves et plus arrondis par l'adolescence.
Alphonse de Lamartine
On voudrait revenir à la page où l'on aime, Et la page où l'on meurt est déjà sous nos doigts !
Un être où de deux coeurs que l'amour fond ensemble L'être se multiplie en un qui leur ressemble !
Plus ce récit se déroulait, plus il semblait attacher nos simples auditeurs.
Celui qui sait attendrir sait tout.
A peine en mer, le capitaine, dont le vaisseau vole et nous dépasse, fait carguer les voiles et nous attend.
Sa voix a-t-elle encore ce doux timbre d'argent ?
Salut, bois couronnés d'un reste de verdure ! - Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! - Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature - Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie - Ce calice mêlé de nectar et de fiel ! - Au fond de cette coupe où je buvais la vie, - Peut-être restait-il une goutte de miel ?
Toute saison, tout ciel, sont bons quand on est deux.
Ah ! laisse refleurir encor - Ces lueurs d'arrière-saison ! - Le soir d'été qui s'évapore - Laisse une pourpre à l'horizon. - Oui, meurs en brûlant, ô mon âme, - Sur ton bûcher d'illusions, - Comme l'astre éteignant sa flamme - S'ensevelit dans ses rayons !
La charrue en traçant le premier sillon a creusé les fondations de la société. Ce n'est pas seulement du blé qui sort de la terre labourée, c'est une civilisation tout entière.
Que celui qui l'a fait t'explique l'univers : Plus je sonde l'abîme, hélas ! plus je m'y perds.
Insectes bourdonnants, assembleurs de nuages, - Vous prendrez-vous toujours au piège des images ?
L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; la fraternité n'en a pas !
Ainsi le trait fatal dans les rangs se promène Et comme des épis les couche dans la plaine.
Rien d'humain ne battait sous ton épaisse armure.
Voilà pourquoi les fleurs, ces prières écloses - Dont Dieu lui-même emplit les corolles de miel, - Pures comme ces lis, chastes comme ces roses, - Semblent prier pour nous dans les maisons du ciel.
Il est une science, perdue aujourd'hui dans votre Europe, science qui est née en Orient, qui n'y a jamais péri, qui y vit encore. Je la possède. Je lis dans les astres.
Il est plus facile de détruire que de construire.
Peut-être l'avenir me gardait-il encore - Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ! - Peut-être, dans la foule, une âme que j'ignore - Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu !...
Si vous voulez rendre l'homme capable de liberté, qu'il soit instruit.
J'aimai, je fus aimé ; c'est assez pour ma tombe.
Aimer, prier, chanter, voilà toute ma vie.
Quel crime avons-nous fait pour mériter de naître ?
Etudier les siècles dans l'Histoire, les hommes dans les voyages et Dieu dans la nature, c'est la grande école.
Le plaisir est une prière Et l'aumône une volupté.
Je te salue, ô Mort ! Libérateur céleste ; - Tu ne m'apparais point sous cet aspect funeste - Que t'a prêté longtemps l'épouvante ou l'erreur.
L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux.
Mais déjà l'ombre plus épaisse Tombe et brunit les vastes mers.
Je suis concitoyen de toute âme qui pense ; La vérité, c'est mon pays.
Les mêmes souffrances unissent mille fois plus que les mêmes joies.
La voile passe et repasse Mais de son étroit espace Leur âme ne revient pas.
Et le char vaporeux de la reine des ombres Monte et blanchit déjà les bords de l'horizon.
Il y a des amitiés foudroyantes qui fondent les âmes d'un seul éclair.
La patience est la vertu du juste.
Les liaisons sont des serments tacites que la morale peut désapprouver, mais que l'usage excuse et que la fidélité justifie.
Tu n'as qu'un jour pour être juste, - J'ai l'éternité devant moi !
La poésie, c'est le chant intérieur. Que penseriez-vous d'un homme qui chanterait du matin au soir ? Je n'ai fait des vers que comme vous chantez en marchant quand vous êtes seul débordant de force dans les roules solitaires de vos bois.
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : - Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !
Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons !
L'homme ne connaît le vrai bonheur qu'après l'avoir perdu...
Elle était corailleuse, c'est-à-dire elle apprenait à travailler le corail. Le commerce et la manufacture du corail formaient alors la principale richesse de l'industrie des villes de la côte d'Italie.
Les anges amoureux se parlent sans paroles, comme les yeux aux yeux.
La musique et la poésie ne sont, pour ainsi dire, que les thèmes sur lesquels chacun brode ses propres entiments.
Et de ce long silence entendre enfin sortir Ce mot qui retentit jusque dans le ciel même, Ce mot, le mot des dieux et des hommes : Je t'aime !
Nous abordâmes à une des petites anses de l'île pour puiser de l'eau à une source voisine et pour nous reposer sous les rochers.
Voici l'heure où je viens, à la chute des jours, Me glisser sous la voûte obscure, Et chercher, au moment où s'endort la nature, Celui qui veille toujours !
La preuve que la liberté est l'idéal divin de l'homme, c'est qu'elle est le premier rêve de la jeunesse, et qu'elle ne s'évanouit dans notre âme que quand le coeur se flétrit et que l'esprit s'avilit ou se décourage.
Le soir est près de l'aurore ; L'astre à peine vient d'éclore Qu'il va terminer son tour.