Images
J'ai l'impression qu'on vit comme quand grand-mère tricotait, une maille après l'autre, et ce n'est qu'après un long temps qu'on se rend compte que c'est un chandail.
André Brink
Peut-être l'amour commence-t-il là où le langage s'arrête. C'est pourquoi on dit faire l'amour : le corps participe à la création de quelque chose qui n'existait pas avant. Nous le faisons littéralement, nous lui donnons vie et forme.
Est-il possible de détruire autrui sans détruire au moins une partie de soi ?
Il y a des métiers où s'impliquer intimement dans les situations auxquelles on est mêlé, c'est la meilleure façon de courir à sa perte. L'objectivité est la règle d'or.
Quand on marche seul, on marche plus vite, mais quand on marche avec quelqu'un, on marche plus loin.
Une liaison était un compromis : on échangeait le contrôle de sa vie contre de la compagnie.
Les femmes sud-africaines, noires ou pas, ont apporté à la lutte contre l'apartheid une lucidité et un courage que beaucoup d'hommes n'avaient pas. Elles nous ont éclairés. Amour et politique étaient vraiment indissociables.
Peut-être, en fin de compte, n'y a-t-il pas une grande différence entre la lumière et les ténèbres. Le problème, c'est notre façon de voir.
Le cynisme, c'est comme la nicotine, ça tache.
Exposer tout mon travail. C'est comme se déshabiller devant des inconnus.
La vérité n'est pas un ensemble de faits qu'on peut énumérer. C'est un paysage nocturne à travers lequel on voyage.
Aucun homme n'a assez de pouvoir sur l'esprit pour contenir l'esprit.
L'excès de vérité peut être indigeste.
Les choses sont uniques, le plus petit événement ne peut se répéter.
Nous naissons dans l'esclavage. Et de là, si nous avons suffisamment la grâce, si nous sommes assez fous ou assez courageux, nous nous libérons.
Quand nous aimons, nous transformons celle que nous aimons en celle que nous aimerions aimer. Ce qui nie la réalité de celle que nous aimons. C'est la première trahison qui mène à toutes les autres.
Ne juge point, afin qu'on ne puisse te juger.
Ce qui est important, ce n'est pas seulement de comprendre mais de vivre avec tout. De ne rien éluder.
On finit toujours par se mouler dans les costumes que les autres nous taillent.
Lorsqu'on est à l'article de la mort, les mensonges, ça n'a plus de sens.
Demain devient aujourd'hui ; aujourd'hui se mue en hier. Et la terre n'en est nullement troublée.
Croire, c'est sans doute l'une des choses les plus difficiles du monde.
Il n'existe que deux espèces de folies contre lesquelles on doit se protéger. L'une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire. L'autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.
L'envie de partager, c'est différent de lier ta vie irrémédiablement à celle d'autrui ou, pire, d'éprouver le besoin qu'autrui soit totalement dépendant de toi.
L'Afrique du Sud est devenue la seule femme que je ne pourrais jamais quitter.
L'amour n'est jamais ridicule.
Ecrire pour trouver une sorte de rédemption, avant que ça s'échappe. Avant que j'oublie.
Les gens ne sont émus que par la quantité. Plus grand et mieux.
Si tu m'apprivoises, tu seras pour moi unique au monde.
Qui sait ce qui gouverne le coeur d'une belle ? L'homme qu'elle quitte, elle le garde en elle toute sa vie. Celui qu'elle choisit pour le remplacer perd la mise.
Quoi que soit l'amour, ce n'est jamais autre chose. L'amour, c'est notre oxygène. Comme le ciel.
On ne peut se fier à personne. Les chats, c'est autre chose. Une fois qu'ils t'acceptent dans leur vie, c'est pour toujours.
Dans un monde qui a vu Hitler, le Vietnam et le Bangladesh, la vie d'un homme ne veut pas dire grand chose.
Comment aurais-je pu être moi, si chacune d'entre elles n'avait pas existé ?
On devrait pouvoir se laisser bercer, sans conscience du temps, au fil des jours, abandonné comme une algue devant la marée, mais on est toujours balayé, emmené au large.
Les expos, ça me stresse toujours. J'adore la sculpture mais je ne supporte pas le côté public du métier. Exposer tout mon travail. C'est comme se déshabiller devant des inconnus. La sculpture, c'est tellement intime.
Vous pouvez toujours voir les autres ; vous échangez des sons, mais tout n'est que coïncidence et tromperie.
On peut se sauver d'un endroit, quitter des gens ; mais on ne peut jamais abandonner son corps. Et votre corps contient les endroits et les gens.
On essaie toujours de retenir les choses. Surtout quand elles nous ont filé entre les doigts. Comme du sable. De l'eau.
Se transformer tranquillement en cendres, en humus, engraisser les vers, nourrir les plantes, permettre au cycle de la vie de poursuivre son cours. C'est la seule forme d'éternité à laquelle je puisse aspirer.
A chaque épisode de l'Afrique du Sud me correspond une femme.
Une fois dans sa vie, juste une fois, on devrait avoir suffisamment la foi en quelque chose pour tout risquer pour ce quelque chose.