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Les oeuvres de civilisation ne naissent pas sans peine ; elles peuvent mourir bien plus soudainement qu'on ne pense.
André Thérive
Les hommes pensent leur destin plutôt qu'ils ne le gouvernent mais c'est là déjà une grande dignité.
Le public moderne semble avoir un faible pour les écrivains confus qui ne livrent jamais leur dernier secret et qui, peut-être, dans leurs désordres, n'en cachent aucun.
La trahison est une question de dates.
Heureux ceux qui sont affamés ! Heureux ceux qui pleurent ! Tel est le verdict éternel des Béatitudes. De cette parole-là le paganisme et le naturalisme ont tremblé et, du jour qu'elle fut prononcée, le Grand Pan est mort.
Hâtons-nous de profiter de certaines villes tant qu'elles sont encore mortes.
Je crois à la Providence. Tout est bien. Il n'y a pas de désordre au fond. Il y a des étapes vers l'ordre, bizarres comme nos étapes à nous vers le casse-pipe qui arrangera tout, lui aussi.
S'il n'y avait dans le monde que l'inébranlable, l'impérissable, l'inaltérable bourgeoisie, la littérature ne trouverait pas de matière. Le romancier ne peint jamais un ordre qu'en train de se déranger.
En politique, il n'y a pas de traîtres, il n'y a que des perdants.
La vengeance, c'est la volupté du paradis.
Ce n'est pas très gai de se suffire à soi-même. On marche sur les morts. On contemple son destin face à face, sans aucun voile comme font les imbéciles.