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Si Dieu existe, reprit tranquillement l'enfant, il nous aime tous. Il a créé le monde, l'univers et les hommes. Il écoute toutes nos voix.
Andrée Chedid
Je dis "aime", comme un emblème, la haine, je la jette.
Il lui parla à l'oreille, lentement. Des mots usés, des mots neufs, des mots denses, chargés d'amour. Des mots inépuisables. Des mots simples, des mots vrais : - Je t'aime. Tu es ce qui m'anime. Je n'ai aimé que toi.
Ecrire, c'est très dur, avec de grandes fenêtres de joie.
A te vivre, je déborde de silence et de sel.
Comment peut-on se prendre au sérieux quand l'existence est si éphémère et qu'elle ne cesse de courir vers sa fin ?
L'impossible est le seul adversaire digne de l'homme.
Le poème apparaît souvent comme un éboulis de mots, dépourvus de sens pour l'oeil non exercé.
On ne peut pas se priver du rêve.
Nous ne donnons rien au poème qu'il ne nous rende au centuple. Nous croyons le faire ; c'est lui qui, secrètement, nous fait.
Il est vital pour le poète de lever des échos, et de le savoir. Nul mieux que lui ne s'accorde aux solitudes ; mais aussi, nul n'a plus besoin que sa terre soit visitée.
Le roman prend corps pour ensuite se vêtir. Prenant âme ; la poésie demeure nue.
La volonté d'aimer, de vivre est un arbre naturel...
La parole et l'écrit sont plus solides qu'une stèle. Un nom dans la bouche des hommes édifie dans le coeur la plus invulnérable des pyramides.
La poésie est naturelle. Elle est l'eau de notre seconde soif.
Quelque part existe le visage de notre terre. Qui nous dira son nom ?
Si la poésie n'a pas bouleversé notre vie, c'est qu'elle ne nous est rien. Apaisante ou traumatisante, elle doit marquer de son signe ; autrement, nous n'en avons connu que l'imposture.
Vivre en poésie, ce n'est pas renoncer ; c'est se garder à la lisière de l'apparent et du réel, sachant qu'on ne pourra jamais réconcilier, ni circonscrire.
Omar-Jo filtra l'eau avec ses doigts pour qu'elle s'écoule en pluie fine, en caresses, sur les deux noms entrelacés.
Je revenais des autres chaque fois guéri de moi.
L'amour est toute la vie, il est vain de prétendre qu'il y a d'autres équilibres. Le dénué d'amour trace partout des cercles dont le centre n'est pas.
Puérils sont les mots Vaine l'écriture Effréné pourtant le désarroi du coeur.
Nous avons beau - comme l'arbre qui est né sage - soupçonner les grimaces du destin, nous n'avons pas encore appris à sourire des simples blessures du coeur.
La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.
Ainsi tourne le monde : manège, que domine le temps et l'histoire. Pourtant, des rênes fragiles - celles de la liberté - demeurent entre nos mains ; guidant hors des pistes nos provisoires montures vers notre propre destin.