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J'ai grandi à une époque où, si on n'avait pas d'enfant, on n'était pas une vraie femme. Donc, on fait des gosses. Et on se rend compte qu'on s'est fait bananer et qu'on aurait été mieux sans.
Anémone
J'aime bien les artistes, mais du côté production, on se fade un paquet de crétins.
J'avais décidé d'être artiste, pas vendeuse de films ni de pièces de théâtre.
Mon occupation préférée est rien foutre. Je ne m'en lace pas.
Par rapport aux carrières qu'on fait, on n'a pas beaucoup de fric à la retraite.
Être populaire, c'est pénible. Mais qu'on me lâche le pull ! Ça va se faire.
C'est quand même un joli métier. Quand il y a du monde, c'est agréable, le public vous porte. Mais je peux m'en passer.
On ne peut pas rêver d'une croissance infinie de la population et de la consommation individuelle sur une planète qui n'est pas en expansion.
Je raccroche, pour avoir le droit à la retraite, après 50 ans de carrière et avoir commencé à 17 ans. Parce que j'en ai marre
Quand on est jeune, on a de la sève.
J'aurais sûrement eu une carrière différente sans eux, car la marmaille, ça vous prend beaucoup de temps, d'énergie, de fric.
Les enfants, ça bouffe, ça bouffe et après ça fout le camp ! Quand vous en avez, vous dites adieu à votre vie, à votre personne, à tout !
Etre populaire, c'est pénible.
À 22 ans, je voulais me faire ligaturer les trompes. Je me suis dégonflée. Mais j'ai regretté toute ma vie d'avoir des gosses.
Je veux renouer avec la vie de légume que j'affectionne. Buller sur mon canapé à la campagne. La ville ça pue, ça fait du bruit.
En ce moment, je suis assez déprimée... On s'est fait traiter de tous les noms quand on était écolos de la première heure, quand on disait qu'il fallait se bouger. Aujourd'hui, quand je dis que c'est trop tard, on ne me croit toujours pas. C'est une souffrance assez intense.
Johnny, il a fait quoi ? A part se déguiser et mentir ? Voter à droite et fuir le fisc ? Il n'a fait que se marier, divorcer, se marier. C'était un pantin médiatique.
Je n'avais pas choisi d'être vendeuse de films. Les professions artistiques sont devenues des produits d'appel. Le fric s'est jeté dessus. Les promos et le temps consacré au contrat et au pognon, ça me fait chier.
Le monde me gonfle sérieusement.
Les hommes, il faut les renouveler de temps en temps : c'est comme les draps, ça s'aère !
Ça va aller de pire en pire, il n'y a plus d'eau, les sols crèvent, on va sûrement avoir des épidémies, des famines, une guerre nucléaire...
On est moins reconnaissable quand on vieillit et qu'on ne passe plus dans les médias. Bon, là, j'y suis repassée avec ma tête de vieille, on me reconnaît encore, mais on va m'oublier avec le temps.
Avoir des enfants c'est une calamité ; ne pas en avoir, c'est une malédiction.
C'est une loi de la biologie : toute espèce proliférante arrivée au stade de la pullulation (ce qui est le cas de l'espèce humaine) connaît un crash démographique à la hauteur du boom qui a précédé. Je ne vois pas pourquoi on ferait exception.
Dans les années 1960, j'étais hippie, je croyais que les choses allaient changer, en mai 1968, j'avais 17 ans, j'y ai cru. Et puis, le couvercle est retombé avec Pompidou.
Je m'étais bêtement dit qu'en étant célèbre, je rencontrerais des génies, c'est débile. J'aime bien les artistes, mais du côté production, on se fade un paquet de crétins.
Le bonheur parfait c'est faire ce que je veux, et si possible rien.
Les comédiens ne valent pas plus que des paquets de lessive ballottés par la grande industrie de la promo. Le star-système, ça me rase !
Le fric s'est emparé de tout, partout ! Quand j'ai commencé dans les années 1980, ça allait encore, là, c'est insupportable...
La marmaille, ça vous prend beaucoup de temps, d'énergie, de fric.