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Une femme qui parle de sa vertu cherche à la placer.
Anne Barratin
La vie rit quelquefois avec nous, mais elle ne plaisante jamais.
L'amour a besoin de croire, la volupté s'en passe.
Qui accepte le plus doit accepter le moins.
Les compliments ne font que confirmer ce que nous pensons de nous-mêmes.
On est bête d'emblée, et même avec enthousiasme.
Aux grands esprits les grandes sottises : revanche !
Il est toujours grave d'affronter les responsabilités ; on s'éloigne quelquefois du mariage que l'on a fait, comme l'architecte de la maison qu'il a bâtie.
Un bonheur peut être vulgaire sans perdre de son charme : c'est un bonheur commun d'avoir dix-huit ans.
Trop de respect en amour, c'est de l'amour frigorifique.
Ne jongle pas avec le bonheur, il se brise.
Si, maître Amour ! on apprend le métier d'amoureux.
Les faux amis semblent nous donner un coeur de plus pour aimer les vrais.
Qu'il y a de caresses dans le mot "j'aime" ; de pourpre dans le mot "amour" !
Penser ! c'est sentir les souffles de la vie nous pénétrer, les horizons se colorer, l'espace nous appartenir, les mondes se grouper autour de nous, les éléments invisibles nous envelopper.
Une seule chose que nous puissions donner sans l'avoir : le bonheur.
Ce qu'un homme riche connaît le mieux, c'est le faux ami.
Le soin est de l'amour qui veille.
On peut être gauche sans être naïf, et bon enfant sans être bête.
Une tête sans imagination, un arbre sans nid d'oiseau.
Il est difficile de ne pas trop décolleter son esprit, quand il est joli.
Le sourire est plus intéressant que le rire, il laisse quelque chose à deviner.
L'amour ne voit pas, l'amitié ne veut pas voir.
La bonté n'a pas de remords, mais elle a des repentirs.
J'aime le parfum qui revient, l'étoile qui reparaît, le regret qui recommence, j'aime tous les serviteurs de la fidélité.
Un grand fils aime beaucoup à montrer à sa mère qu'il en sait plus qu'elle.
Qui ne se croit jolie femme, quand un baiser l'a juré et rejuré ?
Le blanc n'embellit pas l'innocence, l'innocence embellit le blanc.
On a l'amour plus ou moins goulu ; certains amoureux rappellent l'enfant perdu jusqu'au menton dans sa tartine.
Il faut tenter l'impossible pour savoir où le possible finit.
On sent souvent dans la patience gigoter l'impatience, comme l'enfant dans ses langes.
Ils ne sont pas rares, les gens qui ne tentent rien, qui n'essaient rien, qui meurent pudiquement dans leurs belles intentions.
Le mot est le bateau dans lequel l'idée navigue.
L'homme qui aime a le coeur plein d'étincelles, celui qui espère a le coeur plein de parfums.
Il suffit d'un sourire pour nous dévoiler, d'un mot pour nous peindre.
Un grand horizon, c'est comme un grand coeur, on devient confiant avec lui.
Le blâme se lève matin.
L'amoureux implore d'abord la confiance, c'est le prélude.
On se méprise à coups de compliments : après tout, pourquoi se battre à coups de hache ?
La jeunesse s'allume à son propre flambeau.
On en veut à la beauté sotte, comme à une déception.
Les anciens avaient le culte du beau, nous en avons l'appétit.
Faire ce qu'on veut, ce n'est agréable que si quelqu'un veut vous en empêcher.
Il y a des phrases qui sentent bon comme des fleurs.
Trois catégories de gens autour de moi, les amis, les chaises louées.
L'inspiration vient quelquefois à des heures bien gênantes, tel l'enfant qui veut le sein en wagon.
Douter de l'ami, c'est l'outrager ; douter de l'amant, c'est le connaître.
D'une femme généreuse, la gloire de ses amis l'illumine.
La richesse promet plus de moyens d'être heureux qu'elle ne donne de bonheurs.
Comme on met le ruban sur le cadeau, Dieu a mis le baiser dans la création.