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C'est cela la tendresse, l'équilibre des gestes, des mots qui sont à la mesure des sentiments.
Anne Bernard
On n'a jamais qu'un seul ami. L'amitié est plus immuable que l'amour car elle n'exige rien en retour.
Faire l'amour, c'est encore le meilleur remède contre la solitude, le seul moyen de dépasser les frontières qui isolent deux êtres, si proches l'un de l'autre soient-ils.
Un ami perdu ne peut se remplacer parce qu'il est impossible de se donner totalement deux fois dans sa vie. On s'abrite alors dans une fausse réserve pour n'avoir pas de nouveau à souffrir.
Pour s'intéresser aux autres, il faut d'abord ne pas s'ennuyer avec soi-même !
Nul acte n'est totalement désintéressé et même ceux qui semblent absolument purs sont inconsciemment calculés. Il n'existe que des degrés dans l'intégrité de l'intention.
La musique. Serait-elle un fluide mystérieux doué d'ubiquité ou un philtre magique que l'ouïe absorbe pour la dispenser dans toutes les cellules et nous apporter l'évasion.
J'ai toujours pensé qu'il fallait être léger l'un à l'autre. Quand l'un commence à devenir un poids, mieux vaut se séparer.
Je voulais me faire des souvenirs [...] Or la mémoire a des limites. Alors, j'ai voulu les fixer sur du papier. J'ai écrit des mots, des phrases, j'ai pris des notes. [...]Quand j'ai voulu les retrouver, ils m'ont trahie. Figés dans leur carcan d'encre et de papier, ils n'évoquaient rien.
Je me laissais envelopper par sa tendresse. C'est cela la tendresse, l'équilibre des gestes, des mots qui sont à la mesure des sentiments. Quand il m'a embrassée, consciente du pas accompli, je savais que déjà je commençais à me donner
J'aimerais tant pouvoir exprimer ce qui se passe en moi. Parfois, il me semble avoir, en guise de cerveau, un fouillis inextricable, une sorte de mycélium de pensées, d'images, de désirs, d'émotions dont je n'arrive pas à débrouiller le fil.
Je pense au contraire que si l'on commence le jeu, il faut le jouer jusqu'au bout. On s'engage avec le premier baiser.
Curieux cette impossibilité de se détacher tout à fait des êtres que l'on a aimés, ce besoin de les retenir, de retarder désespérément le moment où ils ne seront plus rien pour nous.
L'inquiétude est un poison subtil qui distille ses effets au compte-gouttes à longueur de temps, jusqu'à l'intoxication.
Accepter l'inévitable sans révolte, ne pas s'apitoyer sur soi, penser encore à être utile, bien sûr, c'est cela le courage, beaucoup plus que des actes héroïques.
A vouloir les choses, on les obtient souvent à force de volonté, on finit par influencer les événements.
Tu verras, le désir crée rapidement la nécessité et recherche une certaine sécurité dans la routine.
On peut tout dominer : la douleur, la maladie, il n'y a que la mort qui vous échappe... et encore !
Jeunes filles. Elles sont ainsi faites qu'elles n'attachent pas grande valeur à ce qu'on leur offre sans l'avoir désiré.
La vie, quelle que soit la valeur de ses manifestations, supplante à la longue les souvenirs.
Faire l'amour, c'est le seul moyen de dépasser les frontières qui isolent deux êtres.
La foi, c'est adhérer à une éthique, la religion de s'y conformer.
Mieux vaut, pour les enfants, des parents séparés que spectaculairement désunis, mais on peut toujours espérer, avec l'action bénéfique du temps, en une lassitude des amants donnant une nouvelle stabilité au mariage.
Une religion lucide est un peu celle que l'on se fait et avant tout une question de sincérité envers soi-même.
Toutes les femmes sont les mêmes, elles aiment se faire prier quand ce n'est pas supplier
L'amour, c'est laisser naître le désir, et immanquablement, le combler.
Pour moi, se donner est l'aboutissement normal de l'amour.
Si l'amour embellit les femmes, les femmes, elles, embellissent l'amour.
La souffrance enlaidit les êtres. Elle durcit les traits, fige le sourire, donne des rides et un teint gris. Le visage des gens qui souffrent fait mal voir.
L'amitié est plus immuable que l'amour car elle n'exige rien en retour. Un ami perdu ne peut se remplacer parce qu'il est impossible de se donner totalement deux fois dans sa vie.
Eh bien, l'amitié d'abord et ensuite des faits qui esthétiquement me choquent comme une femme vieillissante avec un jeune homme ou un homme mûr avec une adolescente. Ce n'est pas beau à voir, c'est même indécent.
Il n'y a rien de plus navrant que de se sentir impuissant devant une souffrance, que de se heurter à un mur lorsque l'on est rempli de bonne volonté.
En amour, l'équilibre n'est jamais simultané. Chacun ne donne pas de la même façon, ni au même instant.
Elle disait et elle se savait un peu livresque : J'aime le peau à peau, car en prolongeant les corps il prolonge les âmes.
Si on ne construit rien sur des regrets, par contre on bâtit sur des résolutions.
Rien n'est plus délicieux que l'attente de ce qui paraît inéluctable.
Le courage est le réflexe de défense des êtres normalement équilibrés, un moyen de ne pas souffrir. La révolte ronge, l'acceptation mène tôt ou tard à l'apaisement.
Les projets sont bons pour les gens heureux ou ceux qui espèrent.
L'amour n'est ni raisonnable, ni raisonné ? C'est une évidence, une intuition.
Il existe des silences immuables, fixés dans une rigidité définitive : silence des maisons abandonnées, des grandes étendues désertes, des êtres qui n'ont plus rien à se dire.