Images
Vous savez, avant je me disais "pourvu que je leur plaise". Aujourd'hui, je me dis "pourvu que je ne les déçoive pas". Je n'oublie pas que rien n'est jamais gagné.
Annie Cordy
Les plans de carrière, je n'en ai jamais fait. Je suis passée de la danse à la chanson, de la chanson au cinéma, du cinéma au théâtre, naturellement, sans calculer. En revanche, j'ai toujours fait preuve d'une très grande rigueur. J'ai gardé ça de la danse sans doute.
Je ne porte jamais de masque ! Jamais ! Pour mon métier j'ajoute forcément de moi dans chaque personnage même si je suis au service du texte, de la mise en scène.
Après tant d'années, le métier me donne toujours le même plaisir. Et les soirs de première, la même peur. Je cours après le temps, je ne sais pas rester sans rien faire.
Actuellement, quand vous avez un titre, on ne passe que celui-là à la radio et on vous demande de ne chanter que celui-là à la télé. Ceux de ma génération ont eu la chance d'avoir du temps et les Carpentier. On nous faisait faire plein de choses.
Si j'étais dans la vie comme à la scène, je serais imbuvable ! J'ai bien conscience de la personne que je suis sur les planches, avec cette tendance à de plus en plus se lâcher.
A 9 ans, dès qu'on me mettait sur une table, je chantais. A 14 ans, je faisais des radio-crochets. Je suis née pour ce métier, mais ça ne m'a jamais intéressée de devenir quelqu'un.
J'ai banni depuis longtemps le mot retraite de mon vocabulaire. J'aimerais surprendre encore, et d'abord me surprendre.
J'ai eu une enfance très heureuse. Mais j'avance. Je suis une femme de demain. Ce qui est passé est passé.
Je suis une positive, d'ailleurs j'ai horreur des gens négatifs.
Je suis dans la vie comme je suis sur scène et sur scène comme je suis dans la vie, les gens le sentent.
On a besoin de quelqu'un qui n'est pas du métier et qui a une vision normale des choses.
Quand je monte sur scène, je dis au public que j'ai laissé mes soucis dans la loge. Alors, je lui demande d'oublier les siens, au moins le temps du tour de chant. Il n'y a que comme ça qu'on peut passer un très bon moment ensemble.
Je suis tellement occupée que, quand je serai morte, je ne m'en rendrai même pas compte.
J'ai tellement de beaux souvenirs. J'y repense quelquefois sans nostalgie, je ne regarde pas vraiment dans le rétroviseur.
Intermittente du spectacle, je ne sais pas ce que c'est.
Les gens vous cataloguent. Ce n'est pas parce qu'on fait rire qu'on ne peut pas pleurer.
Simplement, comme le dit l'album : Ça me plaît… pourvu que ça vous plaise. Je ne peux pas dire mieux. Je ne pourrais jamais forcer les gens à aimer ce que je fais.
Mes chagrins, je les garde pour moi. En fait, je suis une taiseuse, je me livre peu.
J'ai toujours beaucoup travaillé et puis j'ai une base de danseuse. Quand je dois danser, je danse. Je ne suis pas paralytique, je marche.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10