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Sans personnage, pas de roman.
Anthony Burgess
Heureux sont ceux dont la vie a été achevée, accomplie.
Il mourut en se demandant pourquoi diable la Loi universelle voulait que l'on commençât par naître.
On portait des cheveux pas trop longs et on avait des bottes branques tzarribles pour shooter.
Il m'a dit que c'était de la respiration artificielle, mais maintenant, je suis enceinte.
Un écrivain, c'est un inventeur. Il doit être capable de recréer totalement un univers à lui.
Et en dessous de ma photo ça disait qu'on avait là le premier diplômé du nouvel Institut d'Etat pour la Récupération des Personnes Criminelles, guéri de ses instincts criminels...
Qu'est-ce qui me vaut, ô petite soeur ? Venez donc faire un joli bout d'horizontale avec votre malenky droug sur ce lit.
L'art, parce qu'il est liberté, est aussi subversion. Aucun Etat ne peut aimer les artistes, à moins qu'ils ne disent ce qu'il souhaite entendre. Ce qui est la négation de l'art.
Du jour où vous supprimez le mal, vous en faites autant du libre arbitre. Il est absolument nécessaire d'avoir à choisir, et cela ne peut être qu'entre le bien et le mal. Sans choix, fini l'humanité. On devient autre chose. Ou alors, on est mort.
Nous autres Anglais, nous ne sommes que des amateurs dans le domaine de l'art. Les vrais professionnels du roman, les grands maîtres du roman, ce sont les Français.
La perfection totale de l'oeuvre qui est un tout, un univers en soi et qui vous fait écrier : "Il doit y avoir un Dieu ! C'est Dieu qui s'exprime par cette oeuvre !" C'est si totalement inexplicable, la perfection...
Personne ne peut dire de quoi l'avenir sera fait, ce que l'homme sera capable de réaliser. Et c'est bien cette inconnue, ce côté imprévisible de l'homme qui rend la vie si intéressante !
Un artiste ne doit pas se faire d'illusions : exceptionnelles sont les oeuvres totalement réussies.
Coincé comme on est entre deux éternités d'oisiveté, on n'a aucune excuse à rester à ne rien faire.
L'homme semble prédestiné au mal. En même temps il est libre. Comment concilier libre arbitre et prédestination ?
Dieu : une entité qui réconcilie tous les antagonismes, la beauté et la laideur, les forces du bien et celles du mal, la complexité et la simplicité, dans la plénitude de l'unité.
L'homme est une créature capable de choix. C'est cela même qui le distingue des autres créatures et qui le définit.
Il est des moments où il n'y a ni bonté ni beauté dans la vérité.
L'amour et la tolérance sont la seule réponse au problème de la vie. Ce précepte, très simple, et infiniment difficile à appliquer, peut être accepté, compris par quiconque, croyant ou non-croyant. C'est la seule voie.
Sans l'amour, si difficile à pratiquer, la vie n'est qu'un combat incessant pour posséder et se défendre des autres.
Se pencher sur le sommeil a de quoi émerveiller. Se pencher sur les lits a de quoi vous faire peur.
La maison, le foyer, c'est n'importe où pourvu qu'il y ait la télé.
Sans doute la mort est-elle l'expérience humaine essentielle et faudrait-il s'y préparer à chaque minute de sa vie ?
La littérature est un exercice difficile. Chaque livre pose de nouveaux problèmes. A chaque fois, il faut réinventer la langue.
La mort. L'horreur absolue de la non-existence. La mort ne rentre dans aucun schéma. Il n'y a pas d'explication à la mort. Elle entre, elle vous arrête au milieu d'une phrase : "Non, c'est fini" et claque la porte.
L'homme n'est pas une créature destinée au bonheur. Voilà. Il est confronté à cette angoisse qui n'existe pas chez l'animal : la conscience du futur. Et plus encore, celle de la mort.
Considérer l'homme comme un consommateur, c'est tout simplement lui faire perdre son identité, sa véritable image...