Citations de Antoine Blondin

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Le paradoxe du dictionnaire : les mots ne s'expliquent que par d'autres mots.

Antoine Blondin

Sartre a raison : exister, c'est d'abord être de trop, absolument pas nécessaire, gratuit et absurde.

Antoine Blondin

Je n'ai jamais osé être de gauche quand j'étais jeune, de peur de devenir de droite en vieillissant.

Antoine Blondin

Quand vous parliez avec lui, il semblait être absent. En fait, il était plongé dans vos pensées.

Antoine Blondin

N'oublie pas qu'on écrit avec un dictionnaire et une corbeille à papier. Tout le reste n'est que litres et ratures.

Antoine Blondin

Ainsi, en Chine, l'hiver, des singes égarés se réfugient dans les villes. Quand ils sont assez nombreux, on chauffe un train pour eux et on les renvoie vers leurs forêts natales.

Antoine Blondin

Je ne supporte pas d'entendre le bruit d'une porte ou d'un coeur qui se ferme.

Antoine Blondin

Le champion, élément fabuleux dans le paysage moderne, est un héros qui ne parvient pas à devenir un personnage.

Antoine Blondin

L'inquiétude, où s'inscrit l'intolérable décalage entre la réalité et la vie rêvée, cherche sur les quais de départ, dans des amours impossibles, au bistrot, la route des grandes évasions. Mais cette âme entraînée est une âme qui rebondit.

Antoine Blondin

Apéro : les verres de contact.

Antoine Blondin

Il s'émerveillait de comprendre du premier coup les inscriptions sur les boutiques, de pouvoir dépenser sans compter (avec le change).

Antoine Blondin

Depuis trois semaines, nous venons passer huit à dix heures par jour dans ce même compartiment où nous avons nos places retenues. Nous maugréons pour la forme, mais nous ne céderions pas cette place pour un empire.

Antoine Blondin

Toutes les femmes sont fatales ; on commence par leur devoir la vie, elles finissent par causer notre perte.

Antoine Blondin

Assis sur le bord du trottoir, perdus dans leurs méditations individuelles, avec une gravité lointaine qui rejoint la mastication du casse-croûte, les hippies font chanvre à part.

Antoine Blondin

Cela mérite le détour. Celui qu'il convient de faire pour l'éviter.

Antoine Blondin

L'homme se distingue de l'animal en ceci qu'il est doué d'arrière-pensées.

Antoine Blondin

Il n'existe guère que deux arts de vivre : l'un consiste à se mettre à la place des autres, l'autre à la leur prendre.

Antoine Blondin

Chez Verlaine, l'homme descend du songe et tend à y retourner en vertu d'une insatisfaction essentielle.

Antoine Blondin

L'exercice de la bicyclette est une activité où toutes les fonctions naturelles, hormis celles de la reproduction, sont appelées à jouer un rôle.

Antoine Blondin

Je finis par comprendre qu'elle n'avait pas de domicile fixe, dormant chez l'une ou chez l'autre.

Antoine Blondin

A une certaine époque, la France commença à perdre ses colonies et beaucoup de l'empire qu'elle aurait dû conserver sur elle-même.

Antoine Blondin

Les bouteilles à la mer ne ramènent pas souvent les réponses.

Antoine Blondin

Ce qui fout tout par terre, il faut le foutre en l'air.

Antoine Blondin

Elle se mit à brailler en martelant la muraille avec un instrument que Monsieur Jadis présuma être son soulier car elle dit : Crotte, j'ai encore craqué le talon.

Antoine Blondin

Fou la paix, coupa Dieulefils en ressuscitant sur son séant par la vertu des effluves d'anis, d'amers et de bitters qui flottaient dans la pièce.

Antoine Blondin

Il est toujours grandiose et significatif d'atteindre, au jour prescrit, l'objectif qu'on s'était fixé. Champion olympique avec préméditation, ça ira bien chercher dans les dix ans de frisson ferme.

Antoine Blondin

Tout se confond dans une vie qui trouve son unité du côté d'une passion.

Antoine Blondin

Le haut du pavé se retrouve toujours sur les pavés du haut.

Antoine Blondin

Méfiez-vous fillettes, il n'est jamais trottoir pour bien faire.

Antoine Blondin

Suzanne ... leva les yeux vers son mari occupé à se raser avec le vieux coupe-choux dont il n'avait jamais réussi à se déshabituer.

Antoine Blondin

Nous n'adhérons à nos lectures que pour autant qu'elles suscitent en nous ce petit choc à quoi l'on reconnaît une grande vérité humaine.

Antoine Blondin

La modestie honteuse et la pudeur rougissante sont les mamelles ordinaires d'un pourboire exorbitant.

Antoine Blondin

Les années qui s'envolaient me revenaient dans le creux de la main comme des boomerangs.

Antoine Blondin

Quand on meurt de faim, il se trouve toujours un ami pour vous offrir à boire.

Antoine Blondin

L'homme descend du songe.

Antoine Blondin

Dans cet univers plein de bruit et de fureur, c'est le bruit des uns qui provoque la fureur des autres.

Antoine Blondin

Un jour nous abattrons les cloisons de notre prison nous parlerons à des gens qui nous répondront le malentendu se dissipera entre les vivants les morts n'auront plus de secrets pour nous. Un jour nous prendrons des trains qui partent.

Antoine Blondin

L'athlète est un homme qui a décidé de reculer les murs de sa prison.

Antoine Blondin

Soldat inconnu, connais pas... Comme si vous me parliez peau rouge. Et encore, les Peaux-Rouges, ils ont le bon esprit, quand c'est fini, d'enterrer la hache de guerre. Nous, c'est le guerrier qu'on enterre, mais le matériel, on le conserve.

Antoine Blondin

Aux signes extérieurs de richesse, je préfère certains signes de richesse intérieure.

Antoine Blondin

Le décathlonien est le généraliste des spécialités.

Antoine Blondin

Depuis trente ans, je cache ma renommée dans les bars à vins.

Antoine Blondin

C'était pour pouvoir continuer de jouer en double mixte avec sa femme le jeu de la société.

Antoine Blondin

Ce qui est troublant, chez Jean Cocteau, c'est qu'il faille le prendre au sérieux. On a tôt fait de déceler le déséquilibré quand il est précisément un équilibriste.

Antoine Blondin

Je ne pouvais davantage faire le coup du taxi au veilleur de nuit de l'hôtel, qui le connaissait déjà et ne l'appréciait guère.

Antoine Blondin

Monsieur Jadis rentrait chez lui par le chemin qui lui convenait le mieux : celui des écoliers.

Antoine Blondin

Passé huit heures du soir, les héros de roman ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides.

Antoine Blondin

La gentillesse et les égards dint ils m'entouraient n'en étaient que plus méritoires, car enfin un lourd voile d'ombre pesait encore sur mon cas.

Antoine Blondin

Je me gardai d'indiquer mon adresse, craignant les antennes de ma mère et qu'elle ne poussât le zèle jusqu'à s'informer de cet hôtel...

Antoine Blondin

Au soir du 1er décembre 1805, l'Empereur parcourt les bivouacs de la grande armée, établis au sud de Brünn. C'est la tournée des popotes.

Antoine Blondin