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Tuer un homme, ce n'est pas défendre une doctrine, c'est tuer un homme.
Antoine Compagnon
Montaigne associe la décadence de Rome au développement des arts, des sciences et des lettres, au raffinement de sa civilisation.
La distinction du sacré et du profane semble plus étanche ailleurs qu'en France.
Cabu, Charb maintenaient cette tradition du rire grotesque, gaulois, rabelaisien, carnavalesque, qui est l'un des traits les plus profonds de l'identité française.
Toute citation est - au fond ou de surcroît ? - une métaphore.
On s'imagine que Rabelais blasphème, alors qu'il ridiculise les superstitieux et les crédules, non la vraie foi.
Répétition, mémoire, imitation : une constellation sémantique où il conviendra de cerner la place de la citation.
Vieillir offre du moins un avantage : c'est que l'on ne mourra pas d'un seul coup, mais peu à peu, bout par bout.
Lorsque je cite, j'excise, je mutile, je prélève.
Je n'ai pas plus fait mon livre que mon livre m'a fait... L'écriture a été une distraction, un remède contre l'ennui, un secours contre la mélancolie.
Cabu, Wolinski, nous ne les avions pas vus vieillir, car nous ne nous étions pas vus vieillir. Ils avaient l'âge de notre jeunesse.
Réfuter le discours de l'autre sous prétexte de la citation, c'est priver l'autre de ses icônes.
Les caricatures les plus injurieuses de la Révolution ne seraient pas publiées aujourd'hui.
Il faut comprendre que la caricature n'est pas foncièrement méchante et qu'elle suppose de la connivence avec ce qu'elle moque, et la connivence ne va pas sans la tolérance.
L'objet assignable que j'expulse du texte afin de le conserver en souvenir d'une passion (celle de la sollicitation), cet objet n'est lui-même qu'un déchet, un rejeton, un leurre, un fétiche et un simulacre qui s'adjoint à mon magasin de couleurs.
L'élément formel de la citation, libre de ses fonctions éventuelles, est la répétition des mots d'autrui. Comme telle, elle dépend, selon les catégories platoniciennes, de la mimesis, et ne peut être assimilée qu'au simulacre.