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Le mot ne doit-il pas, d'une manière ou d'une autre, refléter le sens de la réalité, rendre compte du monde ?
Antoine Spire
Aujourd'hui la liberté s'identifie avec l'indépendance de l'individu à l'égard du corps social.
L'animal n'est pas une machine thermodynamique isolée mais un corps vivant qui interagit avec son environnement.
L'espérance est une échappatoire, la joie une affirmation positive du maintenant et de l'ici.
L'homme du bonheur a accès à tout, notamment à la connaissance du malheur, tandis que l'homme du malheur n'accède à rien, pas même à la connaissance de sa misère.
Mutation et sélection ont fait l'homme de la même façon qu'elles ont modelé n'importe quel autre être vivant, avec l'impression philosophiquement importante, que sans cette difficulté, nous n'aurions pas eu de raison de naître.
Au fond, déconstruire, c'est philosopher ?
L'autonomie consiste à se donner à soi-même envers l'autre une loi, plutôt que de la recevoir de la nature ou d'une autorité extérieure.
La poésie est aussi réflexion sur le sens puisque c'est l'écoute des intuitions, des pensées, des valeurs qui affleure le poème.
Point de responsabilité sans foi jurée, sans gage, sans serment.
Peut-on penser la science ? Une science de la science est-elle possible ?
L'individu, unique et solitaire, se suffit à lui-même. L'indépendance est donc du côté de l'individu, qui peut à la limite ne prendre pour norme que son désir.
L'objet premier de l'anthropologie est la relation entre l'un et l'autre, les uns et les autres. Elle se situe au confluent des histoires, au lieu des crises, au carrefour des doutes : la matière concrète du social et de l'individuel.
L'ignorance qui se connaît comme ignorance a plus de chances de faire progresser nos connaissances qu'un savoir qui se croit d'autant plus assuré qu'il est parcellaire et objectif.
La consommation est devenue la morale de notre monde.
Chez l'homme, il y a une pensée de type réflexe, mais en même temps une pensée autre, liée à l'adaptation de l'individu.
Chaque langue est infiniment riche et propose une grille de l'univers qui lui est propre.
Le signe doit tenir lieu de la chose en l'absence de celle-ci, la représenter au loin, à la fois détaché de la chose mais aussi suffisamment attaché pour ne renvoyer qu'à elle.
La pensée correspond au traitement des informations reçues du milieu par l'appareil sensori-moteur. Ce sont les corps et finalement les caractéristiques perceptibles du milieu elles-mêmes qui pensent.
Nous sommes les fruits d'une sécheresse, nés d'une transformation de l'environnement.
Les masses peuvent être magnétisées mais le social les enveloppe comme une électricité statique et la plupart du temps elles font masse, c'est-à-dire qu'elles absorbent toute l'électricité du social et du politique.
Le fragile édifice de la souveraineté populaire qui fonde la non moins fragile démocratie : Ne risque-t-il pas d'être ébranlé par la mondialisation du droit ?
Les systèmes politiques fonctionnent sur cette entité nébuleuse dont l'existence n'est plus que statique et dont le seul mode d'apparition est le sondage.
Nous sommes à la fois tentés par l'hominisation des animaux, qui révèle souvent nos projections fantasmatiques, et par la bestialisation des hommes, autre manière pour nous de figer l'autre dans une animalité indigne.