Citations de Anton Tchekhov

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Il n'y a rien dans la vie qui vaille la peine de donner au Malin la plus petite parcelle de son âme.

La joie est-elle un sentiment surnaturel ? Ne doit-elle pas être l'état normal de l'homme ? Plus le développement intellectuel et moral d'un homme est élevé, plus l'homme est libre, et plus la vie lui donne de satisfaction.

Mieux vaut périr à cause d'un imbécile qu'être flatté par lui.

Les vieux, c'est comme les enfants, ils voudraient qu'on les plaigne, mais qui en a pitié ?

Dans peu de temps, quelque deux ou trois cents ans, on considérera notre vie actuelle avec terreur et dérision, tout ce qui existe aujourd'hui paraîtra maladroit, lourd, très inconfortable, et étrange.

Dans mille ans, l'homme soupirera encore : Ah, comme la vie est dure ! - et en même temps, il continuera, comme aujourd'hui, à craindre la mort et à ne pas vouloir mourir.

L'épouse est la plus effroyable, la plus tatillonne des censures ! Quelle calamité quand elle est bête !

L'originalité d'un auteur dépend moins de son style que de sa manière de penser.

Regretter sans cesse le passé, suivre les succès des autres, craindre la mort... non, je n'en peux plus ! je n'en ai pas la force ! Et voilà qu'on ne veut même pas me pardonner ma vieillesse !

L'amour, l'amitié, l'estime ne forment pas des liens aussi solides que la haine commune.

Ce qui perd le monde, ce ne sont pas les criminels ou les incendies, mais la haine, l'inimitié, les menus désagréments de chaque jour.

Le train avait deux heures de retard. Hein ? Ca, c'est de l'efficacité !

Le talent, c'est la hardiesse, l'esprit libre, les idées larges.

Le caractère est une force de la nature, l'absence de caractère d'autant plus.

Un homme sans moustaches, c'est comme une femme avec une moustache.

La paresse et l'oisiveté, c'est contagieux !

L'indifférence est une paralysie de l'âme.

Connais-toi toi-même est un conseil très beau et très utile ; il est dommage seulement que les anciens ne se soient pas avisés d'en indiquer le mode d'emploi.

Qui ne sait pas être serviteur ne pourrait être maître.

Même à la lueur des feux de Bengale, le bagne est toujours le bagne, et la musique qu'entend de loin un homme certain de ne jamais revoir son pays ne suscite en lui qu'une noire tristesse.

Dans deux cents, trois cents ans, la vie sur terre sera d'une beauté indescriptible. Cette vie est nécessaire à l'homme, et si elle n'est pas jusqu'ici, il doit la pressentir, attendre, rêver, s'y préparer.

Pour connaître la sensation du bonheur, il faut autant de temps que pour remonter sa montre.

Avec du soleil, même un cimetière est gai. Quand on a de l'espoir, la vieillesse même est belle... Mais moi je n'ai plus d'espoir, pas le moindre !

Il n'y a pas de bonheur pour nous. Nous ne devons que travailler : quant au bonheur, il appartient à notre lointaine progéniture.

Tous les hommes sont canailles, mesquins, cruels, sans talent je me répugne moi-même.

Vivre pour mourir n'est déjà pas amusant, mais vivre en sachant qu'on mourra prématurément, c'est complètement idiot.

Charmante vision ! Je venais pour de la prose et je tombe dans la poésie...

L'homme n'a besoin que de trois mètres de terre. L'homme ? Non, le cadavre. L'homme a besoin du globe terrestre tout entier.

Il n'y a rien de nouveau dans l'art excepté le talent.

L'artiste devrait juger seulement de ce qu'il comprend ; ses horizons sont aussi limités que ceux de tout autre spécialiste.

Quand la vraie vie est absente, on se nourrit d'illusions. C'est tout de même mieux que rien.

On ne peut se passer du théâtre

Lorsqu'on n'a pas de vie véritable, on la remplace par des mirages.

On souffre moins quand on ne voit pas celui qu'on aime.

Je songe au mot paria et à ce qu'il signifie : condition humaine au-dessous de laquelle il est impossible de tomber.

Les oeuvres d'art se divisent en deux catégories : celles qui me plaisent et celles qui ne me plaisent pas. Je ne connais aucun autre critère.

Les maris, c'est une engeance si ennuyeuse qu'ils feraient bien de dormir tout le temps.

La vie humaine est comme une fleur épanouie dans les champs ; survient un bouc qui la happe - et plus de fleur.

Il faut que dans un être humain tout soit beau : et le visage et les vêtements et l'âme et les pensées.

Vous dites : la vie est belle ? Mais l'est-elle vraiment ? Nous sommes trois soeurs, et jusqu'ici, aucune de nous ne l'a connue, cette belle vie, elle nous a étouffées comme une mauvaise herbe...

Il me semble que vous devriez comprendre que ce qui perd le monde, ce ne sont pas les bandits, ni les guerres, mais les haines, les inimitiés, toutes ces petites querelles sordides.

Une femme infidèle est comme une grande boucherie de viande froide, dont on ne veut pas, parce que quelqu'un y a déjà touché.

Quand on lit un roman, on a l'impression de tout connaître d'avance, tout paraît si compréhensible, mais dès que l'on tombe amoureux soi-même, on s'aperçoit que personne ne sait rien et que chacun doit décider pour soi, tout seul...

Quand la vie réelle nous échappe, on vit des mirages. C'est tout de même mieux que rien.

Quel que soit le sujet de la conversation, un vieux soldat parlera toujours de guerre.

La culture actuelle n'est que le début d'un long travail, qui durera peut-être des milliers d'années, pour qu'un jour enfin l'humanité connaisse la vérité d'un véritable Dieu.

Vous pensez honnêtement, et, à cause de cela, vous haïssez le monde entier.

Nous ne faisons plus facilement cadeau de notre coeur que de notre bourse.

Nulle raison ne pourrait justifier le mensonge.

L'université développe tous les dons de l'homme, entre autres la bêtise.

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Curnonsky Jean-Christophe Rufin Joseph Sardin Robert De Houx Romain Coolus Erik Orsenna Lionel Terray Loïc Noyelle Emile Verhaeren Viateur Beaupré Francis Claude Groucho Marx