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J'écris livre après livre jusqu'à ce que mes lecteurs me trouvent.
Antoni Casas Ros
Depuis l'accident, personne, à l'exception des enfants dont la fascination pour les monstres est bien connue, ne m'a regardé plus de trois secondes.
Et tous ces destins chaotiques qui se croisent sans cesse et ne se voient pas, chacun sur un rail fatal qui s'interrompt brusquement au centre de nulle part dans la décharge des coeurs mutilés.
J'aimerais que nos corps soient désintégrés, qu'il n'en reste pas la moindre parcelle. Qu'une danse légère d'atomes qui virevolte dans l'espace.
Dans toute existence il semble manquer le drame absurde qui nous engagerait à vivre comme si nous devions mourir demain. Nous allons mourir demain.
Nous touchons à une légèreté inexplicable alors que la pesanteur des systèmes commence à se dissoudre dans l'infini.
Une fois évaporée la nécessité de posséder un être, les objets perdent leur valeur affective.