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Finalement, je plaide coupable d'avoir mis l'idée de l'homme au-dessus de l'idée de l'humanité.
Arthur Koestler
La meilleure façon d'apprendre est de résoudre des problèmes.
Naître, c'est se trouver dans une mauvaise passe.
Le problème du temps est le problème essentiel en prison. Il en est ainsi d'ailleurs pour toutes les formes d'existence dont les conditions se trouvent artificiellement restreintes.
Le fait est que je ne crois plus à mon infaillibilité. C'est pourquoi je suis perdu.
Ce sentiment océanique d'étonnement et d'admiration est la source de la mystique, de la science pure et de l'art pour l'art ; c'est leur commun dénominateur, leur lien affectif.
Adam et Eve étaient soviétiques : ils étaient nus, le fruit qu'ils mangeaient était défendu et, néanmoins, ils s'imaginaient être au Paradis.
La loi de l'inertie s'applique à l'imagination : nous ne pouvons pas croire que demain différera d'aujourd'hui.
C'est une erreur flagrante que d'assimiler la science à la raison pure et à la logique, comme l'art à l'intuition et à l'émotion.
Les drapeaux sont des slogans optiques. Les hymnes nationaux sont des slogans musicaux.
La curiosité intellectuelle - vouloir comprendre - dérive d'un besoin aussi fondamental que la faim ou la sexualité : l'énergie exploratrice.
La découverte comique énonce le paradoxe, la découverte scientifique le résout.
Tout vide spirituel peut provoquer des tempêtes passionnées.
Selon ce que je connais de l'histoire, je vois que l'humanité ne saurait se passer de boucs émissaires. Je crois qu'ils ont été de tout temps une institution indispensable.
Voilà une idée qui me plaît beaucoup. C'est surréaliste, c'est absurde, donc c'est excellent.
La maturité des masses consiste en leur capacité de reconnaître leurs propres intérêts.
Plus une découverte est originale, plus elle semble évidente par la suite.
Les psychanalystes sont les égoutiers de l'âme ; l'odeur pénétrante de leur profession les suit jusque dans leur vie privée.
Mais comment peut-on, dans le présent, décider de ce qui se passera pour la vérité dans l'avenir ? Nous faisons oeuvre de prophètes sans en avoir le don.
Le genre de divertissement que nous déversent les communications de masse risque de nous faire oublier que la vraie récréation est une re-création.
L'acte de la découverte a un aspect disruptif et un aspect constructif. Il faut qu'il brise les structures de l'organisation mentale afin d'agencer une synthèse nouvelle.
La société et la science ont tellement baigné dans les idées du mécanisme, de l'utilitarisme et de la libre concurrence économique, que la sélection a remplacé Dieu comme ultime réalité.
... on se passionne de plus en plus pour des fragments de réalité de plus en plus minuscules.
Découvrir c'est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l'habitude cachait à nos regards.
Nulle découverte n'a jamais été faite par déduction logique, aucune oeuvre d'art sans calcul, ni métier ; dans l'une comme dans l'autre interviennent les jeux émotifs de l'inconscient.
Nous pouvons ajouter à nos connaissances, nous ne pouvons rien en retrancher.
La distinction entre le vrai et le faux s'applique aux idées, non aux sentiments. Un sentiment peut être superficiel, il ne sera jamais menteur.
Dans l'équation sociale l'individu figure à la fois le zéro et l'infini.
Quiconque s'oppose à la dictature doit accepter la guerre civile comme moyen. Quiconque recule devant la guerre civile doit abandonner l'opposition et accepter la dictature.
La démocratie est chose trop sérieuse pour être confiée aux électeurs.
La vision statique n'existe pas ; nul ne peut voir sans explorer.
Les mobiles de l'humoriste relèvent de l'agression, ceux de l'artiste de la participation, ceux du savant de l'exploration.
Une tromperie bien intentionnée n'accroît-elle pas toujours l'affection ? Les maris ne sont jamais plus affectueux qu'après l'adultère occasionnel si indispensable à une vie conjugale bien équilibrée.
Depuis l'aube de la conscience jusqu'au milieu de notre siècle, l'homme a dû vivre avec la perspective de sa mort en tant qu'individu ; depuis Hiroshima, l'humanité doit vivre avec la perspective de son extinction en tant qu'espèce biologique.
J'ai mes solutions depuis longtemps, mais je ne sais pas encore comment je peux y arriver.
Le rêveur flotte parmi les fantômes des profondeurs ténébreuses ; le poète est un plongeur muni d'un tube respiratoire.
Les hommes ne tuent pas par haine, ils tuent par amour de leurs dieux.
Ce n'est pas en changeant de médecin qu'on change l'état du malade.
Il n'y a rien de plus méprisant qu'un touriste qui traite de touriste un autre touriste.
Il est facile de croire, facile de ne pas croire. Ce qui est dur c'est de ne pas croire à son incroyance.
La philosophie est chose trop sérieuse pour qu'on la laisse aux philosophes.
Un jour à la foire, j'ai vu un bateleur. C'était un homme laid et sale, mais prodigieusement agile. Il arrivait à mettre sa tête entre ses jambes et à pisser sur son propre visage... Eh bien ! L'humanité c'est cela.
L'humoriste prospère sur le difforme ; l'artiste déforme le monde pour le recréer à son image.
Celui qui comprend et pardonne - où donc trouvera-t-il un mobile d'action ?
L'art est une forme de communication qui vise à provoquer un écho recréateur. On devrait regarder l'éducation comme un art, et employer les techniques appropriées de l'art pour obtenir le même écho.
Il est plus efficace de trancher les têtes que de fendre les cheveux en quatre.
La souffrance a ses limites, pas la peur.
Il est surprenant de constater combien sont peu nombreux les besoins essentiels une fois supprimées la compétition et l'accumulation.
Le besoin de conquête vient de la force, le besoin de participation vient du sublime étonnement.
Ce qui plaide le mieux en faveur de l'abolition de la peine de mort, ce sont les argument qu'emploient ses partisans, et leur mentalité.
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