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L'homme cherche des semblables : mais un Czar n'a point de semblables ; l'étiquette et la jalousie font à l'envi la garde autour de son coeur solitaire.
Astolphe de Custine
On peut dire des Russes, grands et petits, qu'ils sont ivres d'esclavage.
Les maux du corps donnent l'idée de la mort, les peines de l'âme celles de l'éternité.
L'architecture est la physionomie des nations.
Je n'ai jamais pu voir le dégoût de l'existence fortement exprimé, sans me sentir tenté d'aller tout de suite exposer la mienne. Rien n'élève l'homme comme le dédain du plus grand don qu'il ait reçu !
Vous savez la mort de Bonaparte. Qui nous aurait dit, il y a dix ans, que cette mort serrait un si petit événement ?
Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer.
La vie est un ennuyeux mystère. N'a-t-il pas fallu de l'adresse au sort pour nous paraître à la fois mystérieux et ennuyeux ?
Le gouvernement russe est une monarchie absolue, tempérée par l'assassinat ; or, quand le prince tremble, il ne s'ennuie plus ; il vit donc entre la terreur et le dégoût. Si l'orgueil du despote veut des esclaves, l'homme cherche des semblables : mais un Czar n'a point de semblables ; l'étiquette et la jalousie font à l'envi la garde autour de son coeur solitaire.
On dit que l'égoïsme ne sait pas aimer, mais il ne sait pas mieux se laisser aimer.
Ma patrie, à moi, est partout où j'admire.
Les femmes sans charme sont comme les poètes qu'on ne lit pas.
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