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Les livres de cuisine n'ont d'autorité que lorsqu'ils sont signés par des hommes.
August Strindberg
Ce n'est pas la victoire que je voulais mais la lutte.
Les livres sont faits pour être lus, c'est pour cela qu'on les prête, qu'ils continuent leur chemin et que l'on ne vous les rende jamais. Ils doivent circuler et ne doivent pas rester inertes.
Mon doux espoir, mon obscure nostalgie : me réconcilier avec l'humanité par l'ântremise de la femme.
Les livres pour enfants commençaient à battre en brèche la civilisation. Robinson faisait époque, et la Découverte de l'Amérique, le Chasseur de chevelures et beaucoup d'autres livres éveillaient un véritable dégoût pour les livres clasiques.
C'est un crime d'être heureux : il faut donc que le bonheur soit châtié.
On ne peut avoir d'autre tâche par rapport à la vie que de la conserver jusqu'à ce qu'on meure.
Le droit d'avoir une opinion et de l'exprimer librement ne serait pas garanti du fait que les ouvriers posséderaient des machines.
Au fond, c'est ça la solitude : s'envelopper dans le cocon de son âme, se faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours.
La morale, qui devrait être l'étude des droits et des devoirs, mais qui devient finalement l'étude des devoirs d'autrui envers nous, se présente exclusivement sous la forme d'un grand recueil d'obligations.
Le capital ne réside pas seulement dans le travail manuel ; l'intelligence est un capital et le zèle aussi.
Alice : J'ai à peu près oublié ce qu'est le rire. - Le capitaine : Il ne faut jamais l'oublier... On s'embête assez sans cela.
Telle est l'ingrâte position du père au sein de la famille : pourvoyeur pour tous, ennemi de tous.
La femme n'est que le complément de l'homme... Que les inférieurs dépendent des supérieurs, c'est un bonheur pour le progrès et pour eux !
L'âme de l'homme n'est-elle pas aussi une flamme qui se joue ? Elle voltige et s'agite en lui, au-dessus de lui, autour de lui, comme la flamme autour du bois raboteux.
Qu'est-ce que la politique étrangère ? La coopération entre les classes supérieures des différentes nations.
Quelle candeur sans seconde de croire à la chasteté en amour !
Famille, tu es le foyer de tous les vices de la société ; tu es la maison de retraite des femmes qui aiment leurs aises, le bagne du père de famille et l'enfer des enfants.
Oui, mes enfants, la vie est comme une balançoire : on se trouve en haut, on regarde autour de soi avec arrogance, et puis on se retrouve en bas, on remonte, etc.
Je déteste les gens qui ont un chien. Ils sont lâches et n'ont pas les tripes de mordre les gens eux-mêmes.
La terre est une colonie pénitentiaire où nous avons à subir la peine de crimes commis dans une existence antérieure et dont nous gardons le vague souvenir dans la conscience qui nous pousse vers l'amélioration. Nous sommes par conséquent tous des criminels
Finalement, la solitude c'est se lover dans la soie de son âme, devenir chrysalide et attendre une métamorphose qui ne saurait tarder
Je l'aime, elle m'aime, et nous nous haïssons d'une féroce haine d'amour qui s'accroît par l'absence.
Il faut toujours étudier la nature des autres avant de donner libre cours à la sienne.
Quand on a vingt ans, on pense avoir résolu l'énigme du monde ; à trente ans, on commence à réfléchir sur elle et à quarante, on découvre qu'elle est insoluble.
Si le cheval connaissait sa force, serait-il assez fou pour accepter le joug, comme il le fait ? Mais qu'il devienne sensé et s'échappe, alors on dira qu'il est fou.
Tu vois, ce qu'il y a de pire, c'est de rester silencieux quand les vieux disent des sottises...
Écrire des drames, c'est tout de même ce qu'il y a de plus intéressant. Pareil à un petit dieu, on sonde les coeurs et les reins..., on juge..., on punit, on absout et on récompense.
On a beau se tenir à l'écart, les gens finissent toujours par vous mêler à leurs intrigues.
On dirait que la vie n'est qu'une immense dérision.
Les fils sont élevés comme s'ils devaient rester des fils toute leur vie, sans qu'on pense le moins du monde qu'ils deviendront des pères.
Il ne faut jamais se réjouir de sa journée avant d'avoir mis son bonnet de nuit.
Non, je préfère le silence, dans le silence on entend les pensées et on voit le passé, le silence ne peut pas cacher ce que cachent les paroles.
Il y a des loups, et il y a des moutons. Ce n'est pas un honneur, aux yeux du monde, d'être un mouton. Mais j'aime tout de même mieux cela que d'être un loup.
Il m'arrive de croire que la misère attire la misère et que les gens heureux évitent le malheur des autres.
Il faut éclairer d'abord et réformer ensuite.
Mes caractères sont des conglomérats, des fragments de la civilisation présente et passée, des bribes de journaux et de livres, des morceaux d'êtres humains, des lambeaux arrachés à des habits de fête devenus des guenilles.
Le théâtre a toujours été une école pour les jeunes, les gens à demi-cultivés et les femmes, qui, possédant encore le bas talent de se tromper ou de se laisser tromper, sont accessibles à l'illusion et à la suggestion de l'auteur.
Il est parfois bien de ne pas tout dire, de ne pas tout voir. Cela s'appelle l'indulgence, et nous en avons tous besoin.
Sans un point d'appui solide hors de moi, je suis dans l'impossibilité de m'incliner.
L'éducation fait de chacun de nous une pièce de machine et non pas un individu.
Le dessein de la nature est de dégager de la sensualité l'idée, mais l'art cherche à réaliser l'idée sous une enveloppe matérielle pour la rendre visible.