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Malgré soi, on est de son siècle.
Auguste Comte
Science, d'où prévoyance ; prévoyance, d'où action.
La mathématique est la science la plus ancienne et la plus parfaite ; cependant l'idée qu'on doit s'en former n'est pas encore bien déterminée : le nom multiple, par lequel on la désigne, indique le défaut d'unité de son caractère philosophique.
Tout sérieux effort de réorganisation s'arrête bientôt devant les craintes de rétrogradation qu'il doit naturellement inspirer.
La soumission est la base du perfectionnement.
La révolution féminine doit maintenant compléter la révolution prolétaire, comme celle-ci consolida la révolution bourgeoise, émanée d'abord de la révolution philosophique.
Il y a plus de morts que de vivants et ce sont les morts qui dirigent les vivants.
Toute science a pour but la prévoyance.
Nul n'est moins disposé qu'un égoïste à tolérer l'égoïsme qui partout lui suscite d'intraitables concurrents.
Pour la nouvelle philosophie, l'ordre constitue sans cesse la condition fondamentale du progrès ; et, réciproquement, le progrès devient le but nécessaire de l'ordre.
Il n'y a, au fond, de réel que l'humanité.
L'Humanité se compose essentiellement des morts dignes de survivre.
Le public humain est le véritable auteur du langage, comme son vrai conservateur.
L'orgueil nous divise encore davantage que l'intérêt.
Dieu n'est pas plus nécessaire au fond pour aimer et pour pleurer que pour juger et pour penser.
On ne connaît pas complètement une science tant qu'on n'en sait pas l'histoire.
Le progrès est le développement de l'ordre.
Le philosophe est le spécialiste des généralistes.
Aucune science ne peut être dignement comprise sans son histoire essentielle, et aucune véritable histoire n'est possible que d'après l'histoire générale.
Régler le présent d'après l'avenir déduit du passé.
A chaque phase ou mode quelconques de notre existence, individuelle ou collective, on doit toujours appliquer la formule sacrée des positivistes : l'Amour pour principe, l'Ordre pour base, et le Progrès pour but.
La religion constitue, pour l'âme un consensus normal exactement comparable à celui de la santé envers le corps.
On ne conçoit pas mieux la propriété lumineuse des corps, après l'avoir attribuée à leur faculté incompréhensible de lancer un fluide fictif, ou de faire vibrer un éther imaginaire.
Nous avons établi la hiérarchie des sciences d'après le degré de généralité et d'abstraction des phénomènes correspondants.
L'humanité se compose de plus de morts que de vivants.
Il n'y a qu'une maxime absolue, c'est qu'il n'y a rien d'absolu.
Comme fils, nous apprenons à vénérer nos supérieurs, et comme frères à chérir nos égaux. Mais c'est la paternité qui nous enseigne directement à aimer nos inférieurs.
La formule sacrée du positivisme : l'amour pour principe, l'ordre pour base, et le progrès pour but.
Savoir pour prévoir, afin de pouvoir.
L'amour pour principe, l'ordre pour base, et le progrès pour but ; tel est, d'après ce long discours préliminaire, le caractère fondamental du régime définitif que le positivisme vient inaugurer.
Il n'y a pas plus d'armée sans officiers que sans soldats.
Quand le gouvernement passe, par exception, à la multitude, c'est la richesse qui prend, contre sa nature, une sorte de moralité.
La principale fonction de l'Art est de construire des types sur la base fournie par la Science.
Si toute écriture proivient d'abord d'un vrai dessin, tout dessin est aussi destiné primitivement à perpétuer une attitude expressive.
D'abord spontanée, puis inspirée, et ensuite révélée, la religion devient enfin démontrée.
Supérieures par l'amour, mieux disposées à toujours subordonner au sentiment l'intelligence et l'activité, les femmes constituent spontanément des êtres intermédiaires entre l'Humanité et les hommes.
Comment l'esprit peut accéder à la conscience de soi. En contemplant ses oeuvres en lesquelles sont inscrits les procédés, les méthodes et les lois auxquels il s'est soumis sans en avoir d'abord conscience.
Les anges n'ont pas de sexe, puisqu'ils sont éternels.
Tout phénomène suppose un spectateur puisqu'il consiste toujours en une relation déterminée entre un objet et un sujet.
Nul ne possède d'autre droit que celui de toujours faire son devoir.
Là même où nous pouvons le plus, l'initiative ne nous appartient jamais.
Ce n'est pas aux lecteurs de cet ouvrage que je croirai jamais devoir prouver que les idées gouvernent et bouleversent le monde, ou, en d'autres termes, que tout le mécanisme social repose finalement sur des opinions.
Tout est relatif, et cela seul est absolu.
Tous les bons esprits répètent depuis Bacon, qu'il n'y a de connaissances réelles que celles qui reposent sur des faits observés.
(Les trois états successifs de toute pensée et de toute connaissance) : l'état théologique, ou fictif ; l'état métaphysique, ou l'abstrait ; l'état scientifique, ou positif.
Toute éducation humaine doit préparer chacun à vivre pour autrui, afin de revivre dans autrui.
Les morts gouvernent les vivants.
Il suffit de concevoir la famille comme destinée à développer dignement l'action de la femme sur l'homme.
Si la science fut, au moyen âge, essentiellement soumise à la religion de dieu, elle doit désormais, au nom de la raison et de la morale, servir, beaucoup plus complètement, la religion de l'humanité.
A partir de Socrate et de Platon, les discoureurs prévalent sur les penseurs.