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Aucun amour, sauf l'amour intellectuel, n'est éternel.
Baruch Spinoza
On ne désire pas les choses parce qu'elles sont belles, mais c'est parce qu'on les désire qu'elles sont belles.
La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur.
L'homme libre, qui vit parmi les ignorants, s'applique autant qu'il le peut à éviter leurs bienfaits.
Le chat n'est pas tenu de vivre selon les lois du lion.
Chaque chose, selon sa puissance d'être s'efforce de persévérer dans son être.
La tristesse est le passage de l'homme d'une plus grande à une moins grande perfection de soi.
Les actions de l'esprit naissent des seules idées adéquates ; et les passions dépendent des seules idées inadéquates.
L'homme n'aura jamais la perfection du cheval.
Ce qui fonde l'effort, le vouloir, l'appétit, le désir, ce n'est pas que nous jugeons qu'une chose est bonne ; mais, au contraire, on juge qu'une chose est bonne parce qu'on y tend par l'effort, le vouloir, l'appétit, le désir.
Plus grand nous imaginons le sentiment dont la chose aimée est affectée envers nous, plus nous nous en glorifierons.
Le comble de l'Orgueil, ou de l'Abjection, est le comble de l'ignorance de soi-même.
Dieu s'aime lui-même d'un amour intellectuel infini.
Le désir qui naît de la joie est plus fort, toutes choses égales d'ailleurs, que le désir qui naît de la tristesse.
C'est un défaut commun aux hommes que de confier aux autres leurs desseins.
On ne sait pas ce que peut le corps.
Il vaut mieux enseigner les vertus que condamner les vices.
Seule assurément une farouche et triste superstition interdit de prendre des plaisirs.
Tout homme aime mieux donner des ordres qu'en recevoir.
L'esprit humain ne peut être absolument détruit avec le corps, mais il en subsiste quelque chose qui est éternel.
C'est aux esclaves, non aux hommes libres, que l'on fait un cadeau pour les récompenser de s'être bien conduits.
Si le corps humain a été affecté une fois par deux ou plusieurs corps simultanément, sitôt que l'Ame imaginera plus tard l'un des deux, il lui souviendra aussi des autres.
La renommée a aussi ce grand recul, que si nous la poursuivons, nous devons gouverner notre vie de façon à plaire à la fantaisie des hommes, évitant ce qu'ils désapprouvent et cherchant ce qui leur plaît.
L'homme libre désire le bien.
J'ai mis tous mes soins à ne pas tourner en dérision les actions des hommes, à ne pas pleurer sur elles, à ne pas les détester, mais à en acquérir une connaissance vraie
Qui a une idée vraie sait en même temps qu'il a une idée vraie et ne peut douter de la vérité de sa connaissance.
Dieu est cause immanente, mais non transitive, de toutes choses.
Les hommes sont conduits plutôt par le désir aveugle que par la raison.
Ne pas se moquer, ne pas déplorer, ne pas détester mais comprendre.
La sagesse n'est pas la méditation de la mort, mais la méditation de la vie.
L'esprit ne peut rien imaginer et ne peut se souvenir des choses passées que pendant la durée du corps.
Le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus noble.
La force, en vertu de laquelle l'homme persévère dans l'existence, est limitée, et est infiniment surpassée par la puissance des causes extérieures.
L'homme est affecté du même sentiment de joie et de tristesse par l'image d'une chose passée ou future que par l'image d'une chose présente.
Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés...
Nous ne désirons aucune chose parce que nous la trouvons bonne mais, au contraire, nous jugeons qu'une chose est bonne parce que nous la désirons.
Que l'homme, par la nécessité de sa nature, s'efforce de ne pas exister, ou de changer de forme, cela est aussi impossible que si quelque chose naissait de rien.
La gaîté ne peut être excessive, mais est toujours bonne ; la mélancolie, au contraire, est toujours mauvaise.
La satisfaction intérieure est en réalité ce que nous pouvons espérer de plus grand.
L'Estime est le fait d'avoir, par amour, une opinion plus avantageuse que de raison, au sujet de quelqu'un.
Toutes les actions auxquelles nous sommes déterminés par un affect passif, la raison peut nous y déterminer indépendamment de cet affect.
Chacun a naturellement le désir que les autres vivent selon son naturel à soi, et comme tous ont un pareil désir, ils se font pareillement obstacle ; et comme tous veulent être loués ou aimés par tous, ils se haïssent réciproquement.
Ni rire, ni pleurer, ni haïr, mais comprendre.
Personne ne peut avoir Dieu en haine.
Dans la mesure où une chose convient à notre nature, elle est nécessairement bonne.
Comprendre est le commencement d'approuver.
L'opinion qu'a de moi le vulgaire qui ne cesse de m'accuser d'athéisme ; je me vois obligé de la combattre autant que je pourrai.
Par Dieu, j'entends un étant absolument infini, c'est-à-dire une substance consistant en une infinité d'attributs, dont chacun exprime une essence éternelle et infinie.
Ce qui constitue, en premier lieu, l'être actuel de l'Esprit humain n'est rien d'autre que l'idée d'une chose singulière existant en acte.
Les facultés d'un seul homme sont trop limitées pour qu'il puisse se lier d'amitié avec tous.