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Un homme libre ne pense à aucune chose moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort, mais de la vie.
Baruch Spinoza
Les sentiments d'espoir et de crainte ne peuvent être bons par eux-mêmes.
Ce que peut le corps, personne jusqu'à présent ne l'a déterminé.
La Gloire est la Joie, accompagnée de l'idée d'une de nos actions que nous nous imaginons que les autres louent.
Une bonne conscience ne nous excite pas à notre perte mais toujours à notre salut.
Par là, nous pouvons comprendre clairement en quoi consiste notre salut, ou béatitude, ou liberté : dans l'amour constant et éternel envers Dieu, autrement dit dans l'amour de Dieu envers les hommes.
Tout ce qui est, est ou bien en soi, ou bien en autre chose.
L'harmonie a fait perdre la raison aux hommes, n'ont-ils pas crus que Dieu aussi en était ravi ! Il y a même eu des philosophes pour croire que les mouvements célestes composent une harmonie.
Le repentir est une seconde faute.
Le désir est l'essence même de l'homme, c'est à dire l'effort par lequel l'homme s'efforce de persévérer dans son être.
Aussi est-il certain que les plus avides de gloire sont ceux qui crient le plus sur le mauvais usage qu'on en fait et sur la vanité du monde.
La Honte est la Tristesse, accompagnée de l'idée d'une de nos actions que nous nous imaginons que les autres blâment.
L'amour naît donc de la représentation et de la connaissance que nous avons d'un objet ; et plus l'objet se montre grand et imposant, plus l'amour est grand et imposant en nous.
La générosité est un désir par lequel un individu s'efforce d'assister les autres hommes et d'établir entre eux et lui un lien d'amitié.
La Haine est augmentée par une haine réciproque, et l'Amour peut au contraire la détruire.
Le bien suprême du mental est la connaissance de Dieu ; et la vertu suprême du mental est de connaître Dieu.
L'Emulation est le désir d'une chose quelconque, désir qui est engendré en nous par ce fait que nous nous imaginons que les autres ont ce même désir.
J'appelle moralité le désir de faire du bien qui tire son origine de ce que nous vivons sous la conduite de la raison.
Si l'on commence à haïr la chose aimée, de sorte que l'amour soit complètement anéanti, on éprouvera pour elle, à motif égal, une haine plus grande que si on ne l'avait jamais aimée, et d'autant plus grande que notre amour aura été plus grand.
Plus nous comprenons les choses singulières, plus nous comprenons Dieu.
La béatitude n'est pas la récompense de la vertu, mais la vertu elle-même.
Mais, en réalité, l'avarice, l'ambition, le désir sexuel, etc., sont des sortes de délire, quoiqu'on ne les range pas dans les maladies.
L'homme soumis aux sentiments ne dépend pas de lui-même, mais de la fortune, dont le pouvoir sur lui est tel qu'il est souvent contraint de faire le pire même s'il voit le meilleur.
Dieu est exempt de passions et n'est affecté d'aucun sentiment de joie ou de tristesse.
Je me décidai en fin de compte à rechercher s'il n'existait pas un bien véritable et qui pût se communiquer, quelque chose enfin dont la découverte et l'acquisition me procureraient pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante.
La paix n'est pas l'absence de guerre, c'est une vertu, un état d'esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice.
Dans la vie, il est avant tout utile de parfaire l'entendement, autrement dit la Raison, autant que nous le pouvons, et en cela seul consiste la souveraine félicité ou béatitude de l'homme.
La joie est le passage de l'homme d'une moindre à une plus grande perfection.
Dieu ne produit pas ses effets par la liberté de sa volonté.
Pour montrer maintenant que la Nature n'a aucune fin qui lui soit d'avance fixée, et que toutes les causes finales ne sont que des fictions humaines, je n'aurai pas besoin de longs discours.
Une affection, qui est une passion, cesse d'être une passion sitôt que nous nous en formons une idée claire et distincte.
Si vous voulez que la vie vous sourie, apportez-lui d'abord votre bonne humeur.
Rien ne peut être plus conforme à la nature d'une chose que les individus de la même espèce, et conséquemment rien ne peut être plus utile à l'homme pour conserver son être et jouir de la vie raisonnable que l'homme lui-même quand la raison le conduit.
Par sentiments, j'entends les affections du corps, par lesquelles la puissance d'agir de ce corps est augmentée ou diminuée, aidée ou contenue, et en même temps les idées de ces affections.
L'expérience ne nous enseigne pas les essences des choses.
La haine doit être vaincue par l'amour et la générosité.
Par réalité et par perfection j'entends la même chose.
La paix n'est pas l'absence de guerre, mais une vertu qui naît de la force de l'âme.
La chose du monde à laquelle un homme libre pense le moins, c'est la mort ; et la sagesse n'est point la méditation de la mort mais de la vie.
La haine ne peut jamais être bonne. Elle s'augmente par une haine réciproque et au contraire, elle peut être étouffée par l'amour, de telle sorte que la haine se change en amour.
Les âmes ne sont pas vaincues par les armes, mais par l'amour et la générosité.
Il semble donc que les hommes sont beaucoup plus prêts à la vengeance qu'à rendre un bienfait.
Les hommes jugent des choses selon la disposition de leur cerveau et les imaginent plutôt qu'ils ne les connaissent.
Est dite libre la chose qui existe par la seule nécessité de sa nature et se détermine par elle-même à agir.
L'être d'un être est de persévérer dans son être.
La vertu de l'homme libre se révèle également grande à éviter les dangers qu'à les surmonter.
L'homme juste et libre est celui qui connaît la vraie raison des lois.
Pour porter dans cet ordre de recherches la même liberté d'esprit dont on use en mathématiques, je me suis soigneusement abstenu de tourner en dérision les actions humaines, de les prendre en pitié ou en haine ; je n'ai voulu que les comprendre.
Le sage, - considéré comme tel, - dont l'âme s'émeut à peine, mais qui, par une certaine nécessité éternelle, est conscient de lui-même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d'être, mais possède toujours la vraie satisfaction de l'âme.
Les corps se distinguent les uns des autres en raison du mouvement et du repos, de la vitesse et de la lenteur, et non en raison de la substance.