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Toi et moi sommes unis pour l'éternité, la mort seule peut nous séparer.
Benjamin Constant
Les sentiments que nous feignons, nous finissons par les éprouver.
J'ai besoin de l'air que tu respires comme de la seule atmosphère où je puisse vivre.
L'abattement amortit la douleur physique et morale.
Combien il vaut mieux souffrir de l'oppression de ses ennemis que rougir des excès de ses alliés.
C'est un grand avantage dans les affaires de la vie que de savoir prendre l'offensive : l'homme attaqué transige toujours.
Je vous aime comme un insensé ; comme ni mon âge, ni une longue habitude de la vie, ni mon coeur froissé depuis longtemps par la douleur et fermé depuis à toute émotion profonde, ne devraient me permettre encore d'aimer.
La grande question dans la vie, c'est la douleur que l'on cause, et la métaphysique la plus ingénieuse ne justifie pas l'homme qui a déchiré le coeur qui l'aimait.
Ce n'était plus l'espoir du succès qui me faisait agir : le besoin de voir celle que j'aimais, de jouir de sa présence, me dominait exclusivement.
La plupart des hommes, en politique, comme en tout, concluent des résultats de leurs imprudences à la fermeté de leurs principes.
La variété, c'est de l'organisation ; l'uniformité, c'est du mécanisme. La variété, c'est la vie ; l'uniformité, c'est la mort.
Les gens qui passent pour être durs sont de fait beaucoup plus sensibles que ceux dont on vante la sensibilité expansive. Ils se font durs parce que leur sensibilité, étant vraie, les fait souffrir.
Les précautions qu'il prit pour que ce pressentiment ne se réalisât point furent précisément ce qui le fit se réaliser.
Le gouvernement est stationnaire, l'espèce humaine est progressive. Il faut que la puissance du gouvernement contrarie le moins qu'il est possible la marche de l'espèce humaine.
La guerre et le commerce ne sont que deux moyens différents d'arriver au même but : celui de posséder ce que l'on désire.
Longtemps encore l'humanité aura besoin qu'on lui fasse du bien malgré elle. Gouverner pour le progrès, c'est gouverner de droit divin.
Lorsqu'il arrive aux puissants de la terre quelque grande calamité, ce n'est plus à la jalousie des dieux qu'on l'attribue, c'est à leur justice.
Énigme du monde, j'ai peur qu'elle n'ait que deux mots : propagation pour les espèces et douleur pour les individus.
Presque tous les vieux gouvernements sont doux parce qu'ils sont vieux et tous les nouveaux gouvernements durs, parce qu'ils sont nouveaux.
Toutes les fois que les gouvernements prétendent faire nos affaires, ils les font plus mal et plus dispendieusement que nous.
L'arbitraire n'est pas seulement funeste lorsqu'on s'en sert pour le crime. Employé contre le crime, il est encore dangereux.
Tout impôt inutile est une atteinte contre la propriété, d'autant plus odieuse qu'elle s'exécute avec toute la solennité de la loi, d'autant plus révoltante que c'est le riche qui l'exerce contre le pauvre, l'autorité en armes contre l'individu désarmé.
... Cette police dont les coupables sont le prétexte, et les innocents le but.
Un mot de vous remet du calme dans mon âme, et de la raison dans ma tête.
La vie est une lutte, plus ou moins déguisée, où le plus habile est celui qui sait lutter en ressentant le moins de peine, et le meilleur celui qui en cause le moins à son adversaire.
Certains gouvernements, quand ils envoient leurs légions d'un pôle à l'autre, parlent encore de la défense de leurs foyers ; on dirait qu'ils appellent leurs foyers tous les endroits où ils ont mis le feu.
Ce qu'on ne dit pas n'en existe pas moins, et tout ce qui est se devine.
Si le sentiment religieux est une folie, parce que la preuve n'est pas à côté, l'amour est une folie, l'enthousiasme un délire, la sympathie une faiblesse, le dévouement un acte insensé.
L'arbitraire est au moral ce que la peste est au physique.
Confiez au passé sa propre défense, à l'avenir son propre accomplissement.
M. Necker a écrit quelque part que lorsqu'un homme est généreux sans affectation, ceux-là mêmes qui s'enrichissent de ses générosités trouvent qu'il ne fait que son devoir.
J'éprouve un charme inexprimable à marcher en aveugle au-devant de ce que je crains.
Vous avez saisi, enlacé, dévoré mon existence, vous êtes l'unique pensée, l'unique sensation, l'unique souffle qui m'anime encore...
Soyez justes envers les justes. Vous le leur devez. Mais soyez justes encore envers ceux qui sont injustes ; c'est le meilleur moyen de leur faire porter la peine de leur injustice, tout en leur laissant la faculté de la réparer.
Aussitôt qu'un homme a le nécessaire, il ne lui faut que de l'élévation dans l'âme pour se passer du superflu.
Je t'aime davantage chaque jour, chaque minute, chaque seconde ; Je n'ai d'autre pensée que toi, partout je suis entouré de ton image ; Mon ange d'amour, je t'adore, je t'idolâtre, je ne vis, je n'espère qu'en toi : Je te bénis d'être ce que tu es, cette femme que j'aime, et te rends grâces du charme inexprimable que tu répands sur ma vie.
J'avais quelques maîtres dont j'esquivais les leçons, et l'on avait mis à ma disposition un cabinet littéraire du voisinage dans lequel il y avait tous les romans du monde, et tous les ouvrages irréligieux alors à la mode.
L'unique garantie des citoyens contre l'arbitraire, c'est la publicité.
Je serai toujours ton ami ; j'aurai toujours pour toi l'affection la plus profonde. Ces deux années de notre liaison ne s'effaceront jamais de ma mémoire ; elles seront à jamais l'époque la plus belle de ma vie. Mais l'amour, vois-tu, ce transport des sens, cette ivresse involontaire, cet oubli de tous les intérêts et de tous les devoirs, je ne l'ai plus
Combien vous me ferez souffrir dans ma vie ? Aimer, c'est souffrir. Mais aussi c'est vivre.
Si je me montrais aux autres comme je suis, ils me croiraient fou. Mais s'ils se montraient à moi ce qu'ils sont, peut-être les croirais-je fous aussi ?
Le ridicule attaque tout, et ne détruit rien.
L'impatience me dévorait : à tous les instants je consultais ma montre.