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Qu'est-ce que le goulag ? Les lumières moins la tolérance.
Bernard-Henri Lévy
Le masque absolu, c'est de rester soi tout en étant un autre.
Je suis un cosmopolite résolu. J'aime le métissage et je déteste le nationalisme. Je ne vibre pas à "la Marseillaise". J'espère que le cadre national sera un jour dépassé. Et l'un des principaux mérites de l'Europe, à mes yeux, est de fonctionner comme une machine à refroidir cette passion nationale.
Le propre de la jalousie est qu'elle n'a pas de motifs. Tous les motifs, pour elle, se valent. Il n'y a pas de bons ou de mauvais motifs, de vraies et fausses jalousies. Il y a le jaloux simplement - qui s'empare de n'importe quel signe, indice, preuve ou motif pour en faire le support de sa construction délirante.
Je suis l'enfant naturel d'un couple diabolique, le fascisme et le stalinisme.
Je déteste le nationalisme. Je crois, au plus profond de moi, que la construction européenne doit nous débarrasser de ce mixte bizarre de maurrassisme et de jacobinisme qui fait le fond de sauce de notre religion patriote. Je trouve que La Marseillaise, par exemple, est un chant détestable et grotesque.
Primo, on n'est pas des godillots, on laisse ça à Doc Gynéco.
Un écrivain politisé c'est toujours un irrégulier qui éprouve soudain le besoin d'une cure de positivité.
On écrit avec son intelligence et son inconscient.
Pour moi l'érotisme c'est toujours un jeu, subtil, entre l'invisible et le visible... Le voilement et le dévoilement... La réserve la plus extrême et la nudité soudaine... C'est la pudeur, la réserve, la mise en scène, [...] et puis, là, sans crier gare, l'impudeur, l'obscénité...
Il n'y a pas d'heure pour la littérature ; la littérature n'est jamais à l'heure.
Il n'y a pas de Grecs de souche ; il n'y a pas de Français de souche ; l'idée même d'une souche venue de fond des âges et présente en chacun pour y faire germer l'inépuisable fruit de l'identité, est une idée vide, qui ne sert à rien.
Le marxisme est le soupir de la créature accablée, l'âme d'un monde sans âme, de même qu'il est l'esprit d'un monde sans esprit. Il est l'opium du peuple.
La raison du truqueur est généralement la meilleure.
[...] aimer c'est ne plus être tout à fait soi ; c'est de perdre ; s'aliéner ; éventuellement, même, s'asservir à un autre ; c'est donc une aventure terrible ; c'est l'une des pires choses qui puisse arriver à un homme, ou une femme ; mais c'est tout de même, à la fin des fins, l'une des rares aventures qui donne son sel, et son prix, à la vie.
L'Etat totalitaire ce n'est pas la force déchaînée, c'est la vérité enchaînée.
Les vrais jaloux n'ont, vu de l'extérieur, aucune raison rationnelle de l'être. Ils le sont, voilà tout. Sans rime ni raison. C'est une calamité. Un poison. Ils sont intoxiqués par ce poison.
Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, "franchouillard" ou cocardier, nous est étranger, voire odieux.
Filez vite ailleurs, c'est la devise de nos nouveaux utopistes, nomades et décadents, dérivant de Vincennes en Corrèze, c'est surtout la simple redite des vieux adages stoïciens, avec la grandeur en moins et l'abjection en plus.
Une philosophie est un style avant d'être un système. Un ensemble de gestes et d'attitudes avant d'être une collection de textes et de concepts. C'est, disait Nietzsche, une ascèse. Au sens propre, des règles de vie.
L'art de la philosophie ne vaut que s'il est un art de la guerre...
Un séducteur, ce n'est pas un homme unique, tout d'une pièce, qui irait de l'une à l'autre en restant, lui, le même. Non. Chaque proie le ravit. Chaque conquête le réinvente. Chaque nouvelle femme l'accouche, en quelque sorte, d'un autre lui-même.
Il sera très difficile maintenant de faire des fellations aux dictateurs arabes.