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Un intellectuel, c'est d'abord quelqu'un qui réfléchit avant d'écrire ou de parler, qui réfléchit avant de réfléchir, et qui réfléchit même sur l'utilité de la réflexion avant la réflexion proprement dite.
Bernard Pivot
Au festin de la lecture, on ne mange pas tous les livres avec le même appétit, au même rythme : avec celui-ci on pignoche et celui-là on l'engloutit.
Dans l'art du mensonge le plus difficile n'est pas de convaincre l'autre de sa sincérité, c'est de se convaincre soi-même.
Il n'est pas impossible que la prolifération des automobiles entraîne un accroissement de la lecture.
Trois ou quatre nuits après celle des étoiles filantes, je regardais le ciel : j'y ai surpris des retardataires.
Ceux qui parlent trop vite, qui ne savent pas retenir leurs mots, souffrent d'élocution précoce.
Refuser la liberté d'objection, au nom de la liberté est une pitrerie ou un sophisme ridicule.
Groupés, serrés les uns contre les autres, les livres ont la stabilité et la persévérance des menhirs.
La flânerie est-elle une perte de temps ?
La télévision peut être un impitoyable neuroleptique et un puissant somnifère.
Le culte de la beauté et de la performance, développé, sublimé notamment dans la publicité, réunit dans les pays occidentaux plus de fidèles que toutes les religions.
Je connais peu d'humiliations qui résistent à un nom sur une liste de best-sellers.
Il allait être ému par ses larmes quand il aperçut son sac en crocodile.
Avec une télécommande et une chasse d'eau, l'homme est un animal sédentaire qui vit heureux.
Eh bien, ex-femme, ex-mari. Ils s'écrivent avec un trait d'union. Ils se sont disputés, ils se sont séparés, ils ont divorcé. Faut-il continuer de leur mettre un trait d'union ?
Il y a antinomie entre les lignes hertziennes et les lignes du poète : comment la télévision, qui est lumière, éclat, mise en scène, évidence, peut-elle faire exprimer le secret d'une parole, l'écart d'une sensibilité, le risque du cri ou du chuchotement
Une des raisons pour lesquelles les jeunes lisent de moins en moins, c'est l'inaptitude de l'écrit à se prêter aux pratiques du zapping.
Qui n'a pas connu la passion ne sait pas faire la différence entre la fièvre, le vertige, l'ivresse et l'embrasement.
Le zapping est une incitation fébrile et sournoise à exiger davantage des autres : disponibilité immédiate, obéissance, comme à la télé, au doigt et à l'oeil.
L'amour est une voiture à double chevron qui ne marche pas au super, mais au temps. Il faut le plus souvent faire le plein de temps.