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Etre capable d'occuper intelligemment ses loisirs, tel est l'ultime produit de la civilisation.
Bertrand Russell
Surmonter sa peur, c'est le premier pas vers la sagesse dans la recherche de la vérité comme dans la quête d'une vie digne.
Aucun événement ne revient.
L'homme est un animal crédule, il a besoin de croire et, à défaut de fondements solides à sa croyance, il se contentera de fondements bancals.
Dans toute discussion, le plus délicat est toujours de faire la différence entre une querelle de mots et une querelle de fond.
... une émotion qui ne résiste pas à quelques malheureuses équations ne saurait être ni très sincère ni très rare.
Nous avons, en fait, deux sortes de moralités côte à côte ; une que nous prêchons, mais ne pratiquons pas, et une autre que nous pratiquons mais que rarement prêchons.
... la particule (élémentaire) doit être pensée comme ETANT son histoire, et non pas comme une entité métaphysique AYANT une histoire.
Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d'eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute.
Les controverses les plus furieuses ont pour objet des matières où il n'y a aucune sorte de preuve.
La philosophie tire sa valeur de son incertitude même.
L'objet de la philosophie est de commencer avec une chose si simple que ce n'est même pas la peine d'en parler et de terminer avec quelque chose de si paradoxal que personne ne veut y croire.
L'obscénité est tout ce qui se trouve choquer un quelconque magistrat âgé et ignorant.
Si j'étais médecin, je prescrirais des vacances à tous les patients qui considèrent que leur travail est important.
Les experts auront beau se mettrent tous d'accord, il peuvent se tromper.
L'Eglise fit ce qu'elle put pour que la seule forme de sexualité admise entraînât très peu de plaisir et beaucoup de souffrance.
Le divorce entre l'histoire et la géographie est dû au divorce entre l'espace et le temps.
Ne regardez que les faits.
Les équations n'explosent pas.
Nous avons pris l'habitude d'invoquer les lois naturelles pour fonder nos actes. C'est, je crois, une belle erreur : l'imitation de la nature ne mène qu'à la servitude.
La plupart des gens préféreraient mourir que de réfléchir. C'est ce qu'ils font d'ailleurs.
De toutes les formes de prudence, la prudence en amour est peut-être celle qui est la plus fatale au vrai bonheur.
La notion de devoir, du point de vue historique s'entend, fut un moyen qu'ont employé les puissants pour amener les autres à consacrer leur vie aux intérêts de leurs maîtres plutôt qu'aux leurs.
... l'impression de se trouver "quelque part" est due au fait qu'à la surface de la terre, tous les objets quelque peu massifs veulent bien se tenir tranquilles.
Ceux-là seuls qui se prosternent comme des esclaves devant la réussite peuvent trouver que l'efficacité est admirable indépendamment de l'accomplissement auquel elle tend.
Le défaut fondamental des pères est de vouloir que leurs rejetons leur fassent honneur.
La science ne cherche pas à énoncer des vérités éternelles ou de dogmes immuables ; loin de prétendre que chaque étape est définitive et qu'elle a dit son dernier mot, elle cherche à cerner la vérité par approximations successives.
Les hommes naissent ignorants et non stupides. C'est l'éducation qui les rend stupides.
... nous ne savons presque rien, mais ... c'est merveille d'en savoir tant, et plus encore d'acquérir un si grand pouvoir avec un si maigre savoir.
Le patriotes toujours parlent de mourir, mais jamais de tuer pour leur patrie.
Une belle vie est celle qui est inspirée par l'amour et guidée par la connaissance.
Lorsqu'un objet bouge dans un miroir, direz-vous que quelque chose l'a poussé ? Le cosmos semble aussi "irréel", aussi "diaphane" que le monde des miroirs, et, comme lui, il n'a que faire de la "force" pour se mouvoir.
Les mathématiques sont une science dans laquelle on ne sait jamais de quoi on parle, et où l'on ne sait jamais si ce que l'on dit est vrai.
L'histoire d'un physicien racontée par une particule bêta ressemblerait aux Voyages de Gulliver.
Quand vous dites aux gens que le bonheur est une question simple, ils vous en veulent toujours.
Méfiez-vous des opinions qui flattent votre amour-propre.
La science n'a jamais tout à fait raison, mais elle a rarement tout à fait tort, et, en général, elle a plus de chance d'avoir raison que les théories non scientifiques. Il est donc rationnel de l'accepter à titre d'hypothèse.
Si les paradoxes de la théorie de la relativité restreinte font figure de paradoxes, c'est que nous n'avons pas l'habitude de voir les choses de cette façon et que nous nous arrogeons le droit de penser que les choses vont de soi.
Penez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie.
Les religions qui condamnent les plaisirs des sens conduisent les hommes à chercher les plaisirs du pouvoir.
L'essence de l'idée de juste, c'est d'offrir une issue au sadisme en affublant la cruauté du masque de la justice.
Il existe des lois qui ont bonne mine lorsqu'elles sont exprimées dans un certain langage, mais qui ne souffrent pas d'être traduites ; elles ne peuvent pas figurer parmi les lois de la nature.
... la plupart des notions inspirées par le sens du toucher sont un fatras de préjugés sans fondement scientifique, qu'il faut nous empresser de jeter par-dessus bord, si nous voulons nous faire une juste idée du monde.
Je crois que les mauvais philosophes peuvent avoir une certaine influence, les bons jamais.
La place du père dans la famille urbaine moderne est restreinte, particulièrement si ce dernier joue au golf.
Tout le problème de ce monde, c'est que les idiots et les fanatiques sont toujours si sûrs d'eux, tandis que les sages sont tellement pleins de doutes.
Le problème du monde, c'est que les imbéciles sont présomptueux et les gens intelligents bourrés de doutes.
Le socialisme, quoi que nous pensions de ses mérites, est un grand pouvoir, qui se développe et transforme la vie économique et politique ; et le socialisme doit son nom à un petit nombre de théoriciens isolés.
Ce que les hommes veulent en fait, ce n'est pas de la connaissance, c'est la certitude.
Quand une divergence d'opinion vous irrite, méfiez-vous : vous verrez peut-être, après examen, que votre croyance va au-delà de ce que justifient les preuves.