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Le fond du problème, c'est de voir les journaux rachetés par des banquiers ou des industriels. Ils ont une lecture uniquement financière, sans voir le rapport entre la qualité des textes et le prestige d'un journal.
Bertrand Tavernier
Pendant très longtemps, la censure était politique, sociale, sur les mœurs. Les pressions étaient énormes. Aujourd'hui, la censure est celle de l'argent.
L'important, c'est la manière dont un film survit, continue à toucher les gens. Et au passage a bousculé les choses.
Je n'ai fait des films que pour apprendre. Sur des mondes, des métiers, des époques que je ne connaissais pas.
La question des migrants dépasse la France. Elle doit se poser au niveau européen. Là, on touche du doigt une immense limite de l'Europe. Une Europe qui n'a été construite que sur des bases financières. L'égoïsme, la sottise, l'aveuglement de l'Europe m'affligent...
Pour reprendre une expression d'Henri Jeanson que j'aime beaucoup : "Les cinéastes français ont souvent réussi à faire des chefs-d'œuvre malgré…" Malgré la censure, la mode, l'argent… Moi, j'aime bien "les films malgré".
Si on se dit que le cinéma peut stopper la guerre, la misère, on se met le doigt dans l'oeil. Le cinéaste, comme le romancier, n'a que le pouvoir d'éveiller.
C'est bien aussi de recevoir un prix ! Mais quand quelqu'un traverse la rue pour vous dire que votre travail l'a touché, des années après, quel bonheur !
J'ai toujours trouvé les chapelles ridicules. Quand j'étais critique, j'ai été le seul à écrire dans les deux revues "ennemies", Les Cahiers du cinéma et Positif.
Un film n'est pas seulement une histoire que le cinéma vend, mais aussi une culture, un pays, un autre type de consommation. Cela, les Américains l'ont très bien compris.
Je préfère parler des œuvres et des metteurs en scène. Je pense que la critique souffre d'un mal endémique qui est celui de la presse en général. Sa place a été réduite, le nombre de journaux a diminué. Internet, où on trouve le pire comme le meilleur, s'est substitué aux grands titres.