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Qu'avions-nous en commun ? Sans doute un rêve, celui de pouvoir naviguer en toute liberté et rencontrer des êtres et une nature rendant absurde la question du sens de la vie.
Björn Larsson
Peu de gens vont aux Caraïbes pour apprendre à connaître la population locale et sa culture. La curiosité ne dépasse pas toujours le désir de goûter le rhum des insulaires.
L'individualisme généralisé fait qu'il n'y a pas suffisamment de solidarité, d'amour et d'amitié pour éviter les effets pervers de la liberté.
Je pense à ce qu'a dit Ian Nicholson à propos du mal de mer et de ses deux stades : le premier, au cours duquel on pense qu'on va mourir, n'est rien à côté du second, au cours duquel on comprend qu'on ne va pas mourir.
Ceux qui ont horreur de sortir des sentiers battus se demandent comment on peut rêver de passer un hiver dans le froid, le vent et l'obscurité. Que peut-on y trouver ? Je n'en sais rien - à moins que ce ne soit : des gens, de la mer, du ciel.
Rien n'apportait autant de sérénité qu'une soirée d'hiver passée seul à bord, avec pour seule compagnie les goélands, le vent et les vagues.
Quoi qu'il en soit, il semble certain que la vie à bord d'un voilier révèle vite les manques et les limites en matière d'amitié et d'amour. Faire de la voile ensemble vous soude l'un à l'autre ou vous sépare pour de bon. Il n'y a pas de moyen terme.
La poésie le fortifiait, c'était un vade-mecum permettant aux sentiments de se mettre en place et aux pensées de suivre d'autres voies que celles qu'il suivait en tant que policier, des voies sans issues, en l'occurrence.
Est-il nécessaire d'aller aussi loin et en étant toujours aussi pressé ? Bien des gens pourraient ramener des souvenirs pour la vie s'ils allaient les chercher un peu moins loin.