Citations de Blaise Pascal

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Nos sens n'aperçoivent rien d'extrême.

Tout notre raisonnement se réduit à céder au sentiment.

Il est dangereux de dire au peuple que les lois ne sont pas justes, car il n'y obéit qu'à cause qu'il les croit justes.

Que le coeur de l'homme est creux et plein d'ordure !

Qui aurait trouvé le secret de se réjouir du bien sans se fâcher du mal contraire aurait trouvé le point. C'est le mouvement perpétuel.

Condamner ces propositions au sens de Jansénius.

Pour entendre le sens d'un auteur, il faut accorder tous les passages contraires.

La mémoire est nécessaire pour toutes les opérations de la raison.

Le respect et l'amour doivent être si bien proportionnés, qu'ils se soutiennent sans que ce respect étouffe l'amour.

Rien n'est plus capable de nous faire entrer dans la connaissance de la misère des hommes, que de considérer la cause véritable de l'agitation perpétuelle dans laquelle ils passent toute leur vie.

Il n'y a point, dit-on, de règle qui n'ait quelque exception, ni de vérité si générale qui n'ait quelque face par où elle manque.

Qu'il y a loin de la connaissance de Dieu à l'aimer !

Il opine du bonnet comme un moine en Sorbonne.

Si c'est un aveuglement surnaturel de vivre sans chercher ce qu'on est, c'en est un terrible de vivre mal en croyant Dieu.

Il n'y a que deux sortes d'hommes : les uns justes, qui se croient pécheurs ; les autres pécheurs, qui se croient justes.

Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin et cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais puisque vous demeurez de l'autre côté, je suis un brave, et cela est juste.

Combien de royaumes nous ignorent !

Deux choses instruisent l'homme de toute sa nature : l'instinct et l'expérience.

Tout ce que les uns ont pu dire pour montrer la grandeur n'a servi que d'un argument aux autres pour conclure la misère, puisque c'est être d'autant plus misérable qu'on est tombé de plus haut.

Qu'une vie est heureuse quand elle commence par l'amour et qu'elle finit par l'ambition. Si j'avais à en choisir une, je prendrai celle-ci.

Qu'on laisse un roi tout seul sans compagnie, penser à lui tout à loisir ; et l'on verra qu'un roi sans divertissement est un homme plein de misères.

L'homme est à lui-même le plus prodigieux objet de la nature. Connaissez donc, superbe, quel paradoxe vous êtes à vous-même.

L'homme est né pour le plaisir : il le sent, il n'en faut point d'autre preuve. Il suit donc sa raison en se donnant au plaisir. Mais bien souvent il sent la passion dans son coeur sans savoir par où elle a commencé.

Vous auriez bientôt la foi si vous auriez quitté les plaisirs.

Le roi est environné de gens qui ne pensent qu'à divertir le roi, et à l'empêcher de penser à lui. Car il est malheureux, tout roi qu'il est, s'il y pense.

La vraie éloquence se moque de l'éloquence, la vraie morale se moque de la morale...

L'homme n'aime pas à demeurer avec soi ; cependant il aime : Il faut donc qu'il cherche ailleurs de quoi aimer. Il ne le peut trouver que dans la beauté.

Si l'homme n'avait jamais été que corrompu, il n'aurait aucune idée ni de la vérité, ni de la béatitude.

Toutes ces contrariétés, qui semblaient le plus m'éloigner de la connaissance, de la religion, est ce qu'il m'a le plus tôt conduit à la véritable.

Quelle chimère est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige !

Jésus-Christ est un Dieu dont on s'approche sans orgueil et sous lequel on s'abaisse sans désespoir.

Les choses du monde les plus déraisonnables deviennent les plus raisonnables à cause du dérèglement des hommes.

Je n'ai jamais jugé d'une chose exactement de même, je ne puis juger d'un ouvrage en le faisant. Il faut que je fasse comme les peintres et que je m'en éloigne, mais non pas trop. De combien donc ? Devinez...

Pour faire croire que nous les soutenons au même sens qu'ils ont exprimé par leurs écrits.

Les respects signifient : incommodez-vous.

La nature s'imite. Une graine jetée en bonne terre produit. Un principe jeté dans un bon esprit produit.

Le silence est la plus grande persécution ; jamais les saints ne se sont tus.

... A chaque pas que vous ferez dans ce chemin, vous verrez tant de certitude du gain, et tant de néant de ce que vous hasardez, que vous connaîtrez à la fin que vous avez parié pour une chose certaine, infinie, pour laquelle vous n'avez rien donné.

Que chacun examine ses pensées. Il les trouvera toutes occupées au passé ou à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent, et si nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin.

Différence entre repos et sûreté de conscience. Rien ne donne l'assurance que la vérité rien ne donne le repos que la recherche sincère de la vérité.

Le Dieu des chrétiens est un Dieu qui fait sentir à l'âme qu'il est son unique bien ; que tout son repos est en lui, qu'elle n'aura de joie qu'à l'aimer...

J'aurais bien plus peur de me tromper et de trouver que la religion chrétienne soit vraie que non pas de me tromper en la croyant vraie.

Jamais on ne fait le mal si pleinement et si gaiement que quand on le fait par conscience.

Tous ceux qui disent les mêmes choses ne les possèdent pas de la même sorte.

La machine d'arithmétique fait des effets qui approchent plus de la pensée que tout ce que font les animaux ; mais elle ne fait rien qui puisse faire dire qu'elle a de la volonté, comme les animaux.

Il s'est fait un miracle à une religieuse de Pontoise.

Les mots diversement rangés font un divers sens, et les sens diversement rangés font différents effets.

On ne veut pas que j'honore un homme vêtu de brocatelle et suivi de sept ou huit laquais !

Vous laisserez votre nom en abomination à mes élus.

Le temps guérit les douleurs et les querelles, parce qu'on change : on n'est plus la même personne ; ni l'offensant, ni l'offensé ne sont plus eux-mêmes.

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