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Il faut que les hommes puissent se mettre ensemble autour d'une table pour établir des vérités relatives et provisoires.
Boualem Sansal
Mais voilà, il y a culture et culture, celle qui additionne des connaissances, et celle plus courante qui additionne des carences.
Quarante ans est un temps honnête, ce me semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous qui sommes ses enfants.
Pour les bien-pensants, critiquer l'islamisme, c'est critiquer l'islam.
Dieu appartient à qui s'approprie son message.
La patience est l'autre nom de la foi, elle est le chemin et le but, tel était l'enseignement premier, au même titre que l'obéissance et la soumission, qui faisaient le bon croyant.
C'est là, dans le va-et-vient des jours et le fouillis des non-dits, que la vie perd le sens des choses profondes et se réfugie dans le superficiel et le faux-semblant.
C'était le regard d'un homme qui, comme lui, avait fait la perturbante découverte que la religion peut se bâtir sur le contraire de la vérité et devenir de ce fait la gardienne acharnée du mensonge originel.
Le vie est exubérante et vorace, en bien et en mal, et ici en ce siècle elle l'avait prouvé. Il ne lui avait manqué qu'une chose, le moyen simplement mécanique de courir occuper les étoiles
Quand on a accepté le mensonge pour vérité, ne sommes-nous pas déjà morts ?
Etre son propre ennemi, c'est la garantie de gagner à tous les coups.
L'esclave qui se sait esclave sera toujours plus libre et plus grand que son maître fut-il le maître du monde.
La religion me paraît très dangereuse par son côté brutal, totalitaire. L'islam est devenu une loi terrifiante, qui n'édicte que des interdits, bannit le doute, et dont les zélateurs sont de plus en plus violents. Il faudrait qu'il retrouve sa spiritualité, sa force première. Il faut libérer, décoloniser, socialiser l'islam
La vraie religion ne peut rien être d'autre que la bigoterie bien réglée, érigée en monopole et maintenue par la terreur omniprésente.
Sans témoins pour la raconter, l'Histoire n'existe pas, quelqu'un doit amorcer le récit pour qu'autres le terminent.
Oui, c'est le monde que décrit Orwell dans 1984, très proche de celui que nous connaissons aujourd'hui où les individus sont domestiqués par la consommation, par l'argent, mais aussi par le droit. Ce dernier domine désormais les politiques, mais aussi le bon sens populaire. Le but est de conditionner l'individu.
On sait le ciel peuplé d'anges, l'enfer grouillant de démons et la terre couverte de croyants, mais pourquoi une frontière à ses confins ? Elle séparait qui de qui, et de quoi ?
La religion fait peut-être aimer Dieu mais rien n'est plus fort qu'elle pour faire détester l'homme et haïr l'humanité.
La vérité se tient mieux dans le silence.
Avec les loups il faut hurler ou faire semblant de hurler, bêler est la dernière chose à faire.
Je me suis mis à écrire comme on enfile une tenue de combat.
La loi était l'uniformité pour tous. Découvrir le monde, c'était entrer dans la complexité.
Les plus dangereux sont ceux qui ne rêvent pas, ils ont l'âme glacée.
Et encore un que les mollahs n'auront pas ! me disais-je en moi-même en remettant ça, ensorcelé par l'inimitable glouglou du bourbon quatre étoiles.
De même, nul n'a jamais pensé que la Guerre sainte poursuivait le même but : transformer d'inutiles et misérables croyants en glorieux et profitables martyrs.
Il s'était rendu coupable de haute mécréance, un crime par la pensée, il avait rêvé de révolte, de liberté et d'une vie nouvelle au-delà des frontières.
Dans un monde né de la religion, tout messager est un prophète, tout accompagnateur est un apôtre qui revient de loin ; qui s'interroge et discutaille est un hérétique.
Pour des gens qui ne sont jamais sortis de leur peur, l'ailleurs est un abîme.
Quel meilleur moyen que l'espoir et le merveilleux pour enchainer les peuples à leurs croyances, car qui croit a peur et qui a peur croit aveuglément.
Toute religion qui sort de sa vocation de nourrir le dialogue entre l'homme et son créateur et s'aventure dans le champ politique recèle un potentiel totalitaire.
Mécroire, c'est refuser une croyance dans laquelle on est inscrit d'office mais, et c'est là que le bât blesse, l'homme ne peut se libérer d'une croyance qu'en s'appuyant sur une autre.
Les peuples, comme les prisonniers dans un camp, sont d'une extrême sensibilité, la moindre petite rumeur les bouleverse.
Le regard des peuples est ainsi, insouciant et réellement peu inventif, il ne voit pas au-delà de sa porte. On dirait qu'il s'agit d'une forme de politesse de leur part : l'ailleurs a ses maîtres, le regarder c'est violer une intimité, rompre un pacte.
Peut-être a-t-elle accouché dans un taxi... l'embouteillage est la première maternité dans ce pays.
Plus on diminue les hommes, plus ils se voient grands et forts.