Images
L'existence, ramenée à elle-même, représente peu de choses : le souffle d'un désir matérialisé, un rêve d'éternité sitôt brisé par les rhumatismes et le tiers provisionnel.
Bruno Tessarech
La vie, c'est comme le ski. Les accidents les plus graves ont souvent lieu à l'arrêt, quand l'attention se relâche.
L'imaginaire porte en lui un mépris de la réalité.
A marcher sur une corde raide, on finit toujours un jour ou l'autre par se casser la figure.
L'écriture rend fous ceux qu'elle veut perdre.
La paranoïa des gens connus est sans limites.
Le métier de nègre consiste à donner des idées aux cons et à fournir un style aux impuissants.
Mais il n'y a que dans les livres où les destinées se reconstituent à travers des albums jaunis.
Ecrire ensemble s'avère presque aussi compliqué que de coucher avec quelqu'un et que ça se passe bien pour les deux.
Lorsque l'adversité frappe, les enfants gâtés font toujours plus pitié que le commun des mortels.
Donner un avis est la chose la plus difficile qui soit pour quelqu'un qui n'a pas d'opinion.
Le secret pour écrire. Il suffit de parvenir à garder les yeux ouverts et fermés en même temps. C'est-à-dire qu'il faut se souvenir et oublier, toujours en même temps.
Si les êtres mettaient à réussir leur existence la même énergie qu'ils consacrent à persuader les autres, le monde serait un jardin de roses.
Ce ne sont ni les hommes, ni les passions, encore moins les idées qui mènent le monde. Mais les mots, rien que les mots.
Les amis de nos amis peuvent devenir odieux, à force de nous représenter combien les êtres dont nous nous croyons proches sont des inconnus.