Images
Mauvaise herbe est précoce et croît avant le temps.
Casimir Delavigne
Tout s'arrange en dînant dans le siècle où nous sommes Et c'est par des dîners qu'on gouverne les hommes.
Guerre aux tyrans ! Jamais en France, Jamais l'Anglais ne régnera !
Faites ce que je dis et non ce que j'ai fait.
Et tout ce peuple ingrat pour qui je périrai, - Viendra, la joie au front, sourire à mes tortures.
L'auteur chez qui l'on dîne est sûr d'un beau succès.
Va mourir pour ton maître et moi pour mon pays.
L'audace vaut le nombre, et croît par les dangers.
On est jusqu'à vingt ans petit pour sa nourrice.
Je le chéris lui seul après vous et mon père ; C'est l'ami de mon choix, c'est mon hôte et mon frère.
Il est de ces instants où l'audace est prudence.
Comme, chez les enfants, le rire est près des pleurs !
On se plaît au récit des maux qu'on ne sent plus.
J'ai vu les astres fuir et la nuit s'avancer, Et des palais voisins les formes s'effacer, Et leurs feux, qui du ciel perçaient le voile sombre, Eteints jusqu'au dernier, disparaître dans l'ombre. Que l'attente et la nuit allongent les moments !
Tant qu'on est redoutable on n'est point innocent.
Les fous sont étonnants dans leurs moments lucides.
Quand on aime avec crainte, on aime avec excès.
Dans l'abandon de sa vive amitié, - Hier à son rival Montfort s'est confié.
Les clameurs des soldats par la crainte étouffées - Sont un faible rempart au chef audacieux, - Qui brave le courroux d'un ministre des cieux.
Tout ce qui me fait peur m'amuse au dernier point.
Silence au camp ! la vierge est prisonnière.
De mon bonheur advienne que pourra.
Tout pouvoir excessif meurt par son excès même.
Et dans ce trouble heureux dont j'aimais l'abandon.
Un fils trouve toujours grâce devant son père.
Le fer qui tranche tout n'est qu'un moyen vulgaire.
Le flatteur qui nous perd est mieux venu souvent - Que l'ami qui nous sauve en nous désapprouvant.
L'or est un grand ministre.
Comme on croit aisément au bonheur qu'on désire.
Une fille est au mieux sous l'aile de sa mère.
Aimons les nouveautés en novateurs prudents.
Serrez vos rangs ; qu'on se soutienne, Marchons ! Chaque enfant de Paris De sa cartouche citoyenne Fait une offrande à son pays.
Quand un roi sent ses torts, il faut qu'il les répare.
Cachez mieux l'horreur qui vous agite : Ici l'écho dénonce et les murs ont des yeux.
Quoi que fasse mon maître, il a toujours raison.
Plus une calomnie est difficile à croire, plus pour la retenir les sots ont de mémoire.
Quand ils ont tant d'esprit, les enfants vivent peu.
Quand le présent finit, ménageons l'avenir : Du roi qu'on a vu prince on peut tout obtenir.
Le soupçon qu'on veut fuir vous ronge à tous moments.
Pour monter, où ne descend-on pas ?
Ah ! tant que nous l'aimons, qu'un jaloux est aimable.
Mourez ; tout doit mourir, et nos saints monuments - S'abîment avec nous sans laisser plus de trace.
J'avilirais le sceptre à venger mon injure.
La vie est un combat dont la palme est aux Cieux !
Ah ! Pleure, fille infortunée ! Ta jeunesse va se flétrir, Dans sa fleur trop tôt moissonnée ! Adieu, beau ciel, il faut mourir !
L'excès peut tout gâter, tout, même la sagesse.
Aimez ce qui vous résiste et croyez qui vous blâme.