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La mort fauche sans cesse (la plante et l'insecte meurent à la fin de l'été, l'animal et l'homme au bout de quelques années), et pourtant les végétaux, les animaux, les insectes et les hommes continuent toujours d'exister, toujours recommencés.
Céline Belloq
Grâce à son esprit, l'homme peut se représenter son but et se donner les moyens efficaces de l'atteindre. Mais entre l'instinct et la volonté humaine, il n'y a aucune différence, la volonté devenant juste un instinct conscient de lui-même.
Nous cherchons à être heureux sans réaliser que le bonheur est une illusion. Il y a deux façons de se croire heureux : d'abord en satisfaisant ses désirs, ensuite en profitant de bons moments.
Nous sommes des apparences sans cesse changeantes, comme l'est la fumée d'un feu.
Notre quête du bonheur nous condamne à l'inquiétude, aux tourments et à l'insatisfaction, tant et si bien qu'à la fin, les promesses que nous faisaient miroiter nos vies n'ont pas été tenues.
A quoi bon mettre tant de coeur, de foi, de soi, de sueur, d'intensité dans des aspirations qui, aujourd'hui, remplissent notre vie, mais constitueront demain de vagues souvenirs épars au milieu d'autres futilités ?
L'homme se passerait bien du mariage, qui, pour lui, n'est qu'une obligation, alors que la femme a besoin de la protection d'un époux pour sa progéniture. Le mariage est donc un moyen de retenir l'homme après l'enfantement.
Les hommes font de l'amour le centre de leur existence : une vie où l'on aime pleinement et où l'on est aimé ne peut être qu'épanouie. L'amour est à lui seul une raison d'exister, un sens à la vie, l'accomplissement par excellence de notre humanité.
Nous conjuguons le bonheur au futur, en le plaçant dans la satisfaction à venir de désirs porteurs de promesses.
La pitié est la répugnance à voir l'autre souffrir. Elle est un fondement moral, car elle nous empêche d'infliger à autrui de la souffrance, ou du moins elle nous incite à nous soucier de son sort, à l'aider.
Un homme volage est un joli coeur, tandis qu'une femme adultère devient une garce. Sur elle, les insultes pleuvent !
Nous ressemblons à des hommes courant derrière une balle, qui la repoussent dès qu'ils la rattrapent.
Le vouloir-vivre est l'effort pour exister, se perpétuer, croître ou résister que tout être fait dans le monde.
La Volonté n'apprend rien, elle ne progresse ni ne régresse au cours du temps. Elle est telle qu'elle est pour l'éternité. Seules les occasions dans lesquelles elle se manifeste varient.
Le regret nous fait pousser un ah, si j'avais su !, ce qui montre bien qu'il porte plus sur le savoir que sur le vouloir.
Les amoureux condamnés, une fois la chair rassasiée, à une vie de tourments. L'amour ne signifie donc pas du tout le bonheur, c'est un aspect du mythe qui s'écroule à nos pieds.
Seule l'éternité est réelle, le temps fini n'est qu'une apparence.
Dans la pitié, le toi devient un moi.