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C'est diamant brute la passion : Diminuera pour être plus beau.
Charles de Leusse
Quand le coeur est présent, Le corps est donc absent.
A faire le petit saint, On meurt aussi comme un.
On n'éteint pas le feu Avec des glaçons.
Le moustique prend une goutte de sang. Parce qu'il ne peut prendre tout le sang.
Qui porte la peau du prédateur N'a pas réflexe de prédateur.
La médaille du coeur et des doux Ne met de corde autour du cou.
La mort est un mot - Qui tue tous les mots.
Ceinture est ronde, Mais elle est droite.
La lettre de motivation Se voit par nos actions.
L'amour, c'est larme de joie, C'est le baptême des doigts.
Les doigts sur les vitres Laissent des traces sur elles ; Les doigts sur le corps En laissent d'invisibles.
Mort est résultat de la vie. Une addition pour dire zéro.
Le corps de cet avare mort Enfin plus dur que son coeur.
L'âme ne respire - Qu'à notre mort.
Le silence est une parure Qui se voit de l'intérieur.
Le travail forme la jeunesse. J'ai un début de vieillesse...
Prison, c'est mourir à petit feu, Car on est même limité en feu.
La pluie agrandit l'arbre, Mais aussi la rivière.
Nous tricotons notre vie seule, Avant d'y voir notre linceul.
Et plus l'amour manque de causes, Plus ses effets les remplissent.
Pour lui, elle se plie en quatre. C'est l'origami du coeur.
Neiges éternelles sont au sommet. Yeux de la belle sont au sommet.
L'Eden ne cherche l'Eden. Quand on cherche, c'est tout seul.
Notre coeur tremble A chaque seconde.
Les lèvres de l'amour S'assèchent sans d'autres lèvres.
L'intérêt de bois de la langue : On la mord, ça ne fait pas mal.
L'eau chère est rare ou le porteur. L'amoureux cherche le vrai bonheur.
Piranhias mangerait requin S'ils étaient dans le même bain.
Le mal est un charbon : S'il ne brûle, il noircit.
Ils aiment tellement les pauvres Qu'ils en fabriquent d'autres.
Jésus n'a jeté la pierre Que du tombeau d'où il sort.
Le doigt de Dieu Peut être un poing.
L'heure du crime Sonne pareil.
Le sommeil nous adapte A notre dernier acte.
Si les hommes n'ont pas de seins, C'est pour rendre jalouse les mains.
Les statues aux survivants Sont testaments du présent.
Qui mérite la peine de mort Ne doit en cadeau l'avoir.
Une administration N'est rapide qu'au tampon.
Le présent, c'est l'équilibre Du passé et du futur.
Rails qui s'embrassent déraillent ; Rails qui s'écartent de même.
La plus belle peinture Tient par un clou dur.
Trouver un bouc émissaire, C'est vouloir les ruines détruire.
Chemin n'a pas d'herbe, Mais ses côtés l'ont. Le contour des robes Aux yeux et aux mains Se voient au douceur Que nous allons prendre.
Le sniper du coeur Ne rate que les fleurs.
Ils jettent des mots vite, Comme de l'eau bénite.
Rail plus long que les wagons ; Et l'espoir que nos raisons.
Le secret de Dieu, c'est Dieu, Car il est son propre noeud.
Qui sous estime s'enterre Dans l'optimisme des morts.
Je lis ton corps Sans couverture.